À Brest, une anthropologue étudie la culture des Peuls

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septembre 2021
YASSINE KERVELLA-MANSARE
Yassine Kervella-Mansaré (au centre) étudie la culture de sa communauté : les Peuls.

 

Originaire du Sénégal1, la communauté peule s’est dispersée aux 13e et 14e siècles à travers plusieurs régions de l’Afrique subsaharienne, comme en Guinée ou au Tchad. Existe-t-il encore des similitudes entre les Peuls de ces deux pays ? « Lors de mes recherches ethnographiques2, j’ai découvert que les Peuls nomades du Tchad partageaient les mêmes normes et codes à suivre que ceux sédentaires de Guinée. Par exemple, ils ne regardent pas leurs aînés dans les yeux ou la mère n’appelle pas son fils aîné par son prénom », raconte Yassine Kervella-Mansaré, anthropologue3 à l’Université de Bretagne Occidentale. Au Tchad, ces normes sont regroupées sous le terme de Pulaaku, le code d’honneur des Peuls. « Il y a aussi des différences. Les Peuls sédentaires de Guinée sont majoritairement musulmans. À l’inverse, certains nomades du Tchad ne prient pas, ne se voilent pas et s’habillent de manière colorée. C’est le cas des jeunes bergers Wodaabe. » Cependant, un patrimoine originel commun persiste chez les Peuls de toute l’Afrique : le rôle central de la vache dans leur culture.

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PAULE-ÉMILIE RUY

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