« Les connaissances appartiennent au patrimoine de l’humanité »

Carte blanche

N° 392 - Publié le 1 octobre 2021
Fete de la science
Oceanopolis
Maud  Guézo
Carte blanche
Maud Guézo
Maître de conférences à l’Insa de Rennes et ambassadrice de la Fête de la science en Bretagne

En 1991, Hubert Curien, ministre de la Recherche et de l’Espace, annonce le lancement du premier événement national célébrant la science prévu pour l’année suivante : « Je vous suggère d’y voir un symbole : la recherche et la technologie sont l’affaire de tous. »

Depuis 30 ans, la Fête de la science offre une occasion annuelle de partager les connaissances acquises, de révéler les travaux de recherche en cours et d’échanger sur les défis à surmonter. Cette rencontre entre le grand public et les chercheurs est primordiale pour situer la science dans la société, en direct, sur les territoires.

Grands défis mondiaux

La recherche s’attelle aux grands défis mondiaux, tels que la santé publique, la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, la transition énergétique et le changement climatique. Elle s’efforce de répondre à des besoins émergents des sociétés et de proposer des solutions à des problèmes scientifiques, aux enjeux sociétaux et écologiques.

Les connaissances qui émergent de la science, fruits du labeur des chercheurs, appartiennent au patrimoine de l’humanité, et leurs applications conduisent à des technologies parfois complexes. Comprendre le besoin d’innovation pour relever les défis et les changements technologiques qui peuvent y être associés requiert une culture scientifique et technique de tout un chacun.  Il est nécessaire d’éveiller et d’alimenter cette culture personnelle, en se sentant tous concernés, de la produire et de l’alimenter, tous ensemble, afin de conserver des esprits critiques et éclairés dans la société. 

Public averti ou non, la culture scientifique se construit tous ensemble, quels que soient l’âge, l’origine et l’horizon, entre hommes et femmes. Elle repose sur une instruction pédagogique adaptée, sur des débats constructifs, sur l’interdisciplinarité et sur l’intergénérationnel. Les jeunes scientifiques sont les lanternes de la société future ! Comprendre le monde qui nous entoure, sans tabou, et ce qu’il peut advenir sont les premiers soucis de la majorité des citoyens, dont le quotidien est de plus en plus complexe technologiquement, et où comprendre la relation entre la science et la technologie devient de plus en plus difficile. 

Rigueur et intégrité

Tout citoyen devrait être sensibilisé aux connaissances et au raisonnement scientifique, à sa rigueur, son intégrité et sa neutralité, et a contrario vigilant face aux informations fausses ou basées sur des croyances qui nourrissent le complotisme. La science a une attitude prospective par essence, elle ouvre le champ des possibles et est un vecteur de démocratie pour les sociétés. La défiance scientifique, à l’inverse, nourrit une société anxiogène et fait reculer la démocratie. « Sans progrès, il n’y a pas de paix possible. Sans paix, il n’y a pas de progrès possible », déclarait Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies et prix Nobel de la Paix.

« Eurêka : l’émotion de la découverte ! », thématique de la Fête de la science 2021, couvre tout autant l’émotion des chercheurs dans leur travail que celle du grand public qui vient découvrir et redécouvrir la science. Celle qui se fait là, au sein d'un territoire, et qui n’est qu’un échantillon de ce qui se sait et de ce qui se fait à l’échelle des pays, participant à la dynamique des connaissances scientifiques mondiales. À vous lecteurs et votre entourage, la science vous donne rendez-vous pour poser toutes vos questions aux chercheurs lors de la Fête de la science !

 

 

 

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