Les organoïdes à l’étude

Actualité

N° 430 - Publié le 5 juin 2025
© CC BY SA 4.0 / PAUL BARREAU
Organoïde intestinal cultivé à partir de cellules souches.

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

 

« Le terme peut paraître un peu barbare », concède d’emblée Maxime Mahé, biologiste à l’Inserm1, à Nantes. Mais il ne faut pas s’y arrêter : les organoïdes, répliques en trois dimensions de petites parties d’organes humains, sont de véritables merveilles d’ingénierie médicale. « À partir de cellules souches mises en culture, on forme en quelques jours un objet cellulaire qui reproduit une partie de la microstructure d’un organe et au moins une de ses fonctions, explique le scientifique. Par exemple, on va reproduire l’épithélium de l’intestin2, une partie de foie, de poumon ou même de cerveau. »

Médecine personnalisée


S’ils sont très éloignés de reproductions d’organes complets, ils peuvent entre autres faciliter le développement de traitements pour certaines pathologies. « Créer des cohortes d’organoïdes représentant différents patients fait avancer la recherche fondamentale et peut aussi permettre d’envisager une médecine personnalisée. » Des recherches conséquentes sur les traitements des cancers ont ainsi été permises grâce à la réplication de tumeurs3 permettant de tester des immunothérapies, ou encore sur les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Une semaine d’école thématique du CNRS sur le sujet sera organisée en juillet par un groupe de chercheurs spécialisés. Une troisième édition à destination des scientifiques, « ayant pour double objectif de former les professionnels qui voudraient développer ces outils et de structurer la communauté au niveau national », explique Maxime Mahé, qui est aussi le coordinateur de l’événement.

Anna Sardin

1. Institut national de la santé et de la recherche médicale.
2. Couche cellulaire qui tapisse l’organe.
3. Tumoroïdes.

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest