Du plastique dans les plantes

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N° 431 - Publié le 12 août 2025
© ALEXIS CHÉZIÈRE


« Ils sont partout, jusque dans les sols », soupire Nataliia Ryzhenko. Cette chercheuse en écophysiologie à l’Université de Rennes s’intéresse à ces toutes petites particules de moins d'un micromètre, issues de la dégradation des polymères plastiques. L’année dernière, son équipe a prouvé qu’elles étaient absorbées par les plantes, contaminant ainsi le premier maillon de la chaîne alimentaire humaine, non sans conséquences sur la santé. Une situation d’autant plus préoccupante que d’autres contaminants, comme des métaux, peuvent être transportés par les nanoplastiques dans les plantes : c’est l’effet cheval de Troie. Avec le projet Nanophyto, débuté cette année, Nataliia Ryzhenko développe une méthode pour quantifier la concentration de ces particules dans les sols et les plantes, et caractériser la manière dont elles s’accumulent dans les végétaux. « C’est un enjeu de santé publique mais aussi économique : il est nécessaire de développer des outils de mesure pour fixer des seuils limitant la quantité de nanoplastiques dans les plantes », conclut-elle. 

Violette Vauloup

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