« L’Histoire n’est pas une fiction »
Portrait

Continuer à comprendre les civilisations qui nous ont précédés, notamment celles du Moyen Âge, loin des idées reçues qui associent cette époque à une période sombre. J’aime déconstruire les clichés.
Elles sont fondamentales. Dès qu’un autocrate arrive au pouvoir, il s’en prend à l’Histoire. Mais ce n’est pas une fiction qu’on peut réécrire. L’Histoire repose sur des faits et en tant qu’historiens et archéologues, nous les étudions de la manière la plus objective possible.
Un minimum de moyens. On nous demande de faire autant avec toujours moins de financements, de personnel et de temps, ce n’est pas possible.
Parfois… L’archéologie préventive a connu plusieurs crises liées à la libéralisation du secteur. Il y a eu de vrais moments de doute, j’aime mon travail mais les conditions d’exercice entraînent une perte de sens.
Oh là là ! Peut-être au Moyen Âge pour vérifier quelques hypothèses. Mais je ne suis pas nostalgique, globalement, on vit tout de même mieux aujourd’hui que dans le passé.
Peut-être Fondation, d’Isaac Asimov. La science-fiction c’est de l’archéologie en fait, cela revient à décortiquer une société, on essaie d’imaginer ce qu’on ne connaît pas. Et ça offre une réflexion sur le présent.
Oui, il m’est même arrivé, lors d’une fouille, de me lever pour aller vérifier quelque chose dans un cahier et d’enfin comprendre ce qui m’échappait.
VIOLETTE VAULOUP
1. Institut national de recherches archéologiques préventives.
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du magazine Sciences Ouest