L'astronomie en Bretagne : de la recherche au spectacle
Astronomie
RECHERCHE ET INNOVATION EN BRETAGNE
SEPTEMBRE 2000 MICHEL CABARET, DIRECTEUR DE L'ESPACE DES SCIENCES
Le virus Ebola traqué
jusqu'en Bretagne 3
La vie des entre • rises
La presse locale en ligne :
des enjeux complexes 4
en séminaire d'été 5
Yves Coppens : un Breton
en Sibérie E
Les sigles du mois 7
La page de l'Espace
des sciences
Les brèves
La quête de l'hélium
stellaire
Matière noire et...
matière grise
Pleumeur-Bodou : les oreilles
du ciel
Des amateurs dans la cour
des grands
Pour en savoir
plus
EU : la maîtrise de l'ai
Dossier
L'astronomie en Bretagne
e 9
10
11
12/13
14
15
17
18/21
22
. • a -._-, m ... ;:. â ~ , :
Marcel le jardinier
Marcel vient de bêcher une surface carrée
de trois mètres de côté pour planter des
It fra isiers. Ceux-ci doivent être au moins à
10 centimètres rd. Après avoir planté la
ère rangé n espaçant ses plants de
4 m, Marcel4`àrrête pour réfléchir : combien
de fraisiers va-t-il pouvoir planter au plus,
sachant qu'ils devront être au moins à 40 cm
l'un de l'autre ?
Un nouveau nom
et un supplément
a revue Réseau change de nom et devient "Sciences
Ouest". Cette nouvelle appellation traduit notre
volonté d'être plus proche de vous et plus attractif
tout en conservant notre enthousiasme quant à notre
action, et notre volonté de rigueur quant à la diffusion d'informations
scientifiques et techniques.
Notre approche éditoriale reste par contre inchangée, c'est elle qui
nous guide depuis la création de Réseau en 1985 :
- Mettre à votre disposition une information scientifique, technique et
industrielle de qualité. Notre rédaction effectue en effet un travail en
profondeur à l'échelle de la Région Bretagne afin de collecter les
informations. Un comité de lecture assure la qualité du contenu.
- Accorder une place essentielle à l'actualité régionale en faisant le
lien entre les acteurs de la recherche et de l'innovation : la vie des
laboratoires, la vie des entreprises, le dossier du mois, les brèves,
histoire et société.
- Offrir aux lecteurs une mise en page soignée, claire et agréable à lire,
en ayant recours aux meilleures illustrations.
Nous y ajoutons à partir de ce mois un supplément gratuit destiné
aux jeunes : vous pouvez l'emporter chez vous et le montrer à un enfant.
Il a pour objectif d'illustrer, au moyen de contenus scientifiques qui
valorisent la Bretagne, des thèmes qui intéressent les jeunes. Les aspects
pédagogiques et éducatifs seront travaillés afin de favoriser les travaux
en classe ou la découverte individuelle.
Bonne rentrée et bonne lecture !
Tirage du n°169 : 3700 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 1281-2749
SCIENCES OUEST est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et industrielle
(Association loi de 1901), centre associé au Palais de la découverte L'Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes -
E-mail lespace-des-sciences@wanadoo.fr - http://www.espace-sciences.org - Tél. 02 99 35 28 22 - Fax 02 99 35 28 21 Antenne
Finistère : L'Espace des sciences, Technopole Brest-Iroise, 40, rue lim Sévellec, 29200 Brest. Président de l'Espace des sciences-CC571:
Paul Tréhen. Directeur de la publication : Michel Cabaret Rédactrice en chef: Hélène Tattevin. Rédaction : lean-François Collinot, Julie Coquart,
Corinne Ruinez. Comité de lecture : Christian Willaime (physique-chimie-matériaux), Gilbert Blanchard (biotechnologies-environnement), Carole
Duigou (sciences humaines), Thierry Juteau (géologie-océanographie), Didier Le Morvan (sciences juridiques), Alain Hillion (télécommunicationstraitement
du signal), Michel Branchard (génétique-biologie), Thierry Auffret van der Kemp (biologie). Abonnements : Béatrice Texier. Promotion :
Magali Colin. Publicité : AD Media - Alain Diard, tél. 02 99 67 76 67, e-mail info@admedia.fr Sciences Ouest est publié grâce au soutien de la
Région Bretagne, du ministère de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine, de
la Ville de Rennes, de la Direction régionale des affaires culturelles et du Fonds social européen. Edition : L'Espace des sciences-CCSTI. Réalisation :
Pierrick Bertot création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression : TPI, 35830 Betton.
SCIENCES OUEST sur Internet : www.espace-sciences.org
2 Il reste 300 boite.
énigme du paquet de sucre
~l%WNrÂ.0 Cr' / MIS
R E G I O N
BRETAGNE
MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE,
DE LA RECHERCHE
ET DE LA TECHNOLOGIE
101,•
RENNES
Découvrez Découvrir...
Vous avez entre les mains le premier numéro
de Découvrir. Un numéro consacré à l'astronomie.
Parce qu'en Bretagne il y a des astronomes
qui observent, écoutent et cherchent à comprendre
les mystères de l'univers ! La science
n'est pas réservée à des laboratoires lointains et
mystérieux ! Elle est présente ici, tout près de
chez vous. Chaque mois, Découvrir vous en
ouvrira les portes, vous en présentera les
acteurs. Et, qui sait, d'ici quelques temps, quand
vous serez à votre tour devenu scientifique, nous
parlerons peut-être de vous ! Découvrir est pour
vous et... est à vous ! Ecrivez-nous, posez vos
questions, réagissez, racontez-nous vos expériences...
Avec l'aide des scientifiques qui noue
font l'honneur de leur amitié, nous répondrons à
tous vos courriers. Prêt pour le voyage ? Alors,
embarquez dans notre fusée.
L'ESPACE
DES
SCIENCES
Supplément gratuit du journal Sciences Ouest
N° 1- Septembre 2000
Porfrait...
Astronome de 15 ans
Pierre-Yves le Foll et quatre autres copains de son lycée, ont réalisé une étonnante étude
d'un groupe d'étoiles, M 67. Rencontre.
Pierre-Yves a une passion... bien encouragée. Non seulement son père est trésorier de la Société d'astronomie de
Rennes, mais son prof de physique (Anne de Bretagne), est également le Président de cette association !
3 HINrTFS
uci{gallo nr: rAs
-regret/69111a
PEgrogteüCCE;,,
C'est en 1998, que Jacques
Montier (le prof de physique)
a proposé à
ceux de ses élèves
(2ede et l
ere S) qui
le souhaitaient,
de participer
à l'opération
"Lycée de
nuit" (cf.
encadré).
Pour Pierre-
Yves et
quatre de ses
camarades,
l'occasion est
trop belle ! Ils décident
d'étudier l'amas
d'étoiles M67, (constellation
du Cancer). But : photographier
M67, déterminer à quelle distance il se
trouve de nous, calculer sa température, sa luminosité...
Pour ce faire, l'ANSTJ leur a offert un voyage
à l'Observatoire de Maisoncelles-du-Maine
(Mayenne) où ils ont pu réaliser leurs photographies.
L'analyse de ces dernières leur a permis de déterminer
la distance : 3,26 années lumière. En effet,
une fois connu le type d'étoile auquel on a à faire,
on compare la lumière émise par cette dernière,
avec celle d'une étoile connue et dont on connaît
la distance. Plus l'étoile étudiée est loin, plus sa
lumière est faible ! Il y a une équation (la Loi
de Pogsom) qui permet de faire un calcul précis.
Idem pour l'âge, Dans le cas de M67,
l'équipe a trouvé un âge de 3,2 milliards
d'années.
Les résultats de ce travail ont été présentés
l'an dernier à Carcassonne à un congrès
d'Astronomie, et vous pouvez les consulter
sur Internet :
http://astroclub.net/jupiter/sar/lycee de nuit •
•
•
• •
• •
•
• •
•
M67, photographié par les lycéens.
cE
d 2
Prafiique...
Des balles et des épingles
Connaissez-vous la taille du système solaire ?
Pour en donner un aperçu, voici un petit exercice pratique.
Sur un parking, placez une balle de tennis qui figurera
le Soleil. Pour respecter l'échelle, vous devrez placer
à 8 m de cette balle un plomb de pêche de moins
d'un mm : ce sera la Terre. Pour les autres... à vous de
chercher ! Et juste pour avoir une idée de la taille de
l'univers : à quelle distance faut-il placer une autre
balle de tennis, représentant l'étoile la plus proche de
nous (Proxima du Centaure) ? À 2 000 km de la première
!
Allez, juste un dernier "truc" pour se souvenir des
neuf planètes du système solaire, dans l'ordre d'éloignement
au soleil : retenez la phrase "Mon Vaisseau Te
Mènera Jeudi Sur Une Nouvelle Planète" (Mercure,
Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune
et Pluton) ! n
En fond : vue de la terre depuis la navette spatiale américaine.
En ccair...
Constellation : groupe d'étoiles que les
astronomes ont réuni artificiellement afin
de se positionner dans le ciel. En fait, ces
étoiles n'ont aucun rapport entre elles.
Année lumière : la distance parcourue par la lumière
en une année à la vitesse d'environ 300 000 km/s •
avA Lycée de nuit
L'ANSTJ (Association nationale sciences et techniques
Jeunes) propose tous les ans à des lycéens de
monter un projet d'astronomie. Les collèges peuvent cette
année y participer également. L'ANSTJ aide les groupes,
en leur permettant de visiter et de travailler dans un observatoire
professionnel. Pour s'inscrire : ANSTJ — Astronomie,
16, place Jacques Brel, 91130 Ris Orangis.
Tél. 01 69 02 76 10. http://anstj.mime.univ-paris8.fr/
La grande antenne du Radôme.
E:mc'-
,mc4 E:nic'
F:n> h-,
E:mo°
Inauguré en 1962, le Centre de Télécommunication par satellites de Pleumeur-Bodou, près de Lannion,
fut le premier centre Européen capable de suivre des satellites rapides, et d'assurer des retransmissions
télévisées et téléphoniques. Histoire.
Téléphone et télévision sont si communs dans notre
environnement, que l'on oublie qu'il y a moins de 50
ans, ils étaient rarissimes ! Un
humoriste déclarait même en
1957 que "la moitié des
Français attendent le téléphone...
l'autre moitié attend la
tonalité !" Et à peine 10 % des
Français disposaient d'un poste
TV en 1960 !
L'"explosion" de ces deux
médias, on la doit en fait à la
"Guerre froide", cette opposition
politique, née à la fin de la
Deuxième guerre mondiale, entre
l'URSS et les États-Unis. C'est en
effet cette rivalité qui a poussé les
Soviétiques à lancer le 4 octobre
1957 le premier satellite artificiel, "Spoutnik"
("Compagnon de route", en russe). Une petite boule de
métal qui émettait un bip-bip victorieux. La bataille du
spatial était engagée entre les deux puissances... Le
monde allait en bénéficier. Car, vexés, les Américains lancèrent
le 31 janvier suivant "Explorer 1", leur premier
satellite.
Une grosse antenne
Et l'enjeu est de taille ! Comment, en effet, envoyer
un coup de téléphone d'un continent à l'autre ? Les
scientifiques avaient bien imaginé d'envoyer vers la Lune
un message radio, celui-ci serait réfléchi par notre satellite
naturel et "récupéré", ailleurs dans le monde, par une
antenne de réception. Mais, la Lune est un très mauvais
réflecteur (elle absorbe une grande partie des ondes) et.
même en se déplaçant à 300 000 km/s, ces ondes mettent
trois secondes aller-retour ! De quoi rendre les
conversations téléphoniques longues et fastidieuses.
Si la solution du satellite artificiel s'est imposée
dès la fin des années 50, encore fallait-il pouvoir disposer
d'antennes capables de les écouter ! Il faut en
effet imaginer une grosse antenne capable de poursuivre
avec une précision de l'ordre du centième
de mm (!) un satellite de 87 centimètres de diamètre,
se déplaçant à plus de 30 000 km/h et se trouvant
entre 900 et
5 900 km de l'antenne
(qui elle
même pèse 340 t.)
Et bien, cette prouesse
technique a été
réalisée par la grande
antenne qui se
trouve protégée par
le Radôme de
Pleumeur-Bodou. En
effet, le 10 juillet
1962 à 23h47 GMT
(temps officiel, calculé
à partir du méridien
de Greenwich,
Angleterre), les ingénieurs et journalistes rassemblés
dans une vaste tente près du Radôme, peuvent, pour la
première fois, voir et entendre une émission de télévision,
en direct, venant d'Amérique : une interview des responsables
du projet "Telstar 1" (nom du satellite).
Malgré ses bons et loyaux services, en 1985,
la grande antenne du Radôme (que l'on peut toujours
visiter, voir en dernière page) a été mise à la
retraite. n
La première émission TV
Musée du Radôme
 savoir : Les ondes radio
Quand on jette une pierre dans de l'eau, on voit des "ronds" se former et se propager à la surface du liquide.
En radio, c'est pareil, mais l'onde se forme autour de l'antenne émettrice, du fait de l'existence d'un
champ magnétique (comme celui des aimants) et électrique. Ces ondes, "électromagnétiques", ont la propriété
de se déplacer librement dans l'espace, à la vitesse de la lumière, c'est-à-dire près de 300 000 km/s ! Elles sont
caractérisées par une fréquence, c'est-à-dire le nombre d'oscillations (bosses et creux que l'on voit se former sur l'eau
dans notre premier exemple), à chaque seconde. Ce nombre que l'on exprime en Hertz (symbole Hz) est celui que vous
trouvez sur les postes de radio, indiquant la "place" d'une station ! n
RADOME
Musée des Télécoms
Vous voulez poser une question, raconter une expérience ou une invention ? Ecrivez
à Découvrir, Jean François Collinot, Gratteloup, 22600 La Motte. Indiquez vos nom,
prénom, âge et adresse. Vous pouvez mettre une photo de vous. Nous la publierons.
"Est-il vrai qu'une comète soit passée près de la Terre cet été ?"
(Vincent, 15 ans, de Loudéac)
Oui ! "C/1999 Linear S4" (tel est son nom) est passée en juilletaoût
dernier, "à côté" de la Grande Ourse. Mais pour la voir, il fallait
une bonne paire de jumelles, car sa magnitude (sa luminosité)
était relativement faible (5,5). (Notre photo). •
"Y a-t-il des requins le long des côtes de Bretagne ?" (Sophie, 14 ans, de Vannes)
Oui ! Il y en a même 39 espèces ! Le plus gros est le requin pèlerin (Cethorhinus maximus)
qui peut atteindre 12 mètres de long. Après le requin baleine, c'est le deuxième plus gros
poisson du monde. Il est parfaitement inoffensif, puisqu'il ne mange que du plancton. Plus
"sérieux", bien qu'il n'ait pas été impliqué dans des morsures d'hommes, depuis plus de 45
ans : le "peau bleue" (Prionace glauca) qui peut atteindre 3m. Le plus petit est la petite roussette
(gat en Breton) (Scyliorhinus canicula), que l'on pêche pour sa chair délicieuse. n
Notre prochain numéro :
L'électricité.
A (ire, à Voir, à faire...
Visiter Cosmopolis : Le musée et le
radôme sont ouverts tous les jours et
toute l'année (sauf en hiver,
fermeture le samedi et parfois
le dimanche). L'entrée
est de 45 F pour les adultes,
35 F pour les moins de 17 ans.
Renseignements : 02 96 46 63 80. Réservations
pour groupes : 02 96 46 63 81. Cosmopolis organise
également des "Classes télécom".
Contact : 02 96 46 63 76 et Internet
http://www.leradome.com n
Pour vous abonner gratuitement à Découvrir,
utilisez le bon d'abonnement inséré
dans le magazine Sciences-Ouest.
Les étoiles à domicile : Faites venir dans votre
école le planétarium de l'Espace des sciences.
Pour 1 600 F par jour, un animateur accueillera
100 personnes
au cours de 5
séances de 45
minutes chacune,
et présentera les
mystères du ciel.
Renseignements :
Frédéric Primault
Tél. 02 99 31 79 10 n
Découvrir, Supplément gratuit du journal SciencesOuest. L'Espace des Sciences. 6, place des Colombes 35000 Rennes. Président de l'Espace des Sciences : Paul Tréhen. Directeur de la publication : Michel Cabaret. Rédacteur en Chef délégué
: Jean François Collinot (02 96 25 88 61). Dessinateur : Nicolas. Maquette : Imprimerie du Centre, Loudéac. Découvertes est publié grâce au soutien de la Région Bretagne, des ministères de la Recherche et de l'Éducation Nationale, des
Départements du Finistère et d'Illeet -Vilaine
NOVATION IN BRITTANY
ABSTRACTS FOR THE INTERNATIONAL ISSUE
EDITORIAL
SCIENCES OUEST
AND DÉCOUVRIR
Two new publications for
the autumn
Réseau is changing its name to Sciences Ouest.
The new name reflects our determination to
be more reader-friendly and attractive while
maintaining the same high level of
enthusiastic interest and accuracy in the
circulation of quality scientific and technical
information.
As of this month, we are adding a free
supplement for young people. Its aim is to
illustrate topics of interest to younger
readers, through scientific articles that
highlight Brittany.
Information: Michel Cabaret, l'Espace des
sciences, fax +33 2 99 35 28 21,
http://www.espace-sciences.org
THE LIFE OF LABORATORIES
THE EBOLA VIRUS IS TRACED
TO BRITTANY
page 3
In Paimpont, the biological research centre
includes a CNRS-related research team
which is working on the Ebola virus. The
virus causes haemorrhaging and fever in
gorillas and chimpanzees and can cause up
to 88% mortality in man.
Information: Marc Colyn, fax +33 2 99 07 87 88,
Marc.Colyn@univ-rennes1.fr
THE LIFE OF COMPANIES
LOCAL PRESS ON-LINE
page 4
On 25th May last, almost 120 people
working in the communications industry
and representing some 20 French towns
and cities as well as 4 American countries
attended the last seminar in the cycle
entitled "New communications technologies
- New uses? New professions?". The seminar
took place in the "Info Com" university
institute of technology in Lannion.
Information: Denis Ruellan,
fax +33 296 48 57 80,
Denis.Ruellan@iut-lannion.fr
THE LIFE OF LABORATORIES
MATHEMATICS AT A SUMMER
SEMINAR
page 5
The mathematics and mathematical
applications laboratory at the Université de
Bretagne Sud in Vannes (LMAM, Laboratoire
de mathématiques et applications mathématiques)
hosted its third summer mathematics
workshop on the island of Berder from 26th
to 29th June. The seminar took a look at
dynamic systems.
Information: Gaël Meigniez,
fax +33 2 97 01 26 10,
http://www.univ-ubs.fr/Imam/
Emilele-Page@univ-ubs.fr
Lmam@univ-ubs.fr
HISTORY AND SOCIETY
YVES COPPENS,
A BRETON IN SIBERIA
page 6
Yves Coppens, who was born in Vannes
in 1934, began his career as an archaeologist
and paleo-anthropologist in secondary
teaching. He went on to become a
university lecturer, attracting Jacques Briard,
Jean L'Helgouach and many others to
join him in studying the megalithic
adventure of dolmens and standing stones
in Brittany.
Information: Yves Coppens,
fax +33 1 44 27 12 89.
THE LIFE OF COMPANIES
ETT FOR AIR CONDITIONING
page 17
Over the past twenty years, Énergietransfert
thermique (ETT), a company in
Ploudalmézeau (Finistère), has become a
world leader in air conditioning. This is a
high-tech sector and the company has
registered several patents. We meet Olivier
Gaschet, Sales Manager.
Information: Olivier Gaschet,
fax + 33 2 51 79 19 21,
olivier.G.@ett.fr, http//www.ett.fr.com
0 L'ESPACE
DES
SCIENCES
Centre de culture scientifique technique et industrielle
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in an
effort to widen the availability of scientific and
technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on
a regular basis, with a copy of the corresponding
issue of SCIENCES OUEST, please contact
Hélène Tattevin, Editor, fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: lespace-des-sciences@wanadoo. fr
Brittany Regional Council is providing financial
backing for this service.
1t E C: I U
-
\
BRETAGNE
Brittany is the 7th most-populated region in France,
with 2.8 million inhabitants, but it is the leading
French region as regards research in the fields
of telecommunications, oceanography,
and agricultural engineering.
SCIENCES OUEST SEPTEMBER 2000•N°169
AN IN-DEPTH LOOKAT
Astronomy in Brittany
Supplément SCIENCES ISSN 0769-6264. Plc
INTRODUCTION
Although it is true that the launch pad in
Kourou is rather far away, that Brittany will
not be competing with Toulouse, European
centre of the aerospace industry, in the near
future and that the region cannot rival the
observatories in Meudon or at the top of the
Pic du Midi, this should not lead us to
ignore or forget the fact that astronomy and
space also hold an important place in
Brittany, in our research laboratories and in
the life of local associations and cultural
groups.
THE SEARCH FOR STELLAR
HELIUM
page 10
Yveline Lebreton, Deputy Astronomer at
the observatory in Paris-Meudon, decided
to settle in Rennes in 1993 in order to
continue her work on the internal structure
and evolution of the Sun and other small
stars. "By observing these stars, we are seeking to
gain a greater insight into the physical processes
taking place inside them".
Information: Yveline Lebreton,
fax +33 299 28 69 57,
yveline.lebreton @univ-rennes 1. fr
BLACK MATTER AND...
GREY MATTER
Page 11
A portrait of astrophysician Michel Crézé
who came to Vannes to work in the Université
Bretagne sud (UBS) where he is continuing
his research into black stellar matter and
trying to develop a joint laboratory project
with other subject areas.
http://www. univ-ubs. fr
PLEUMEUR-BODOU,
LISTENING TO SPACE
page 12-13
In 1961, the opening of the "space station"
in the middle of the moors near the small
village of Pleumeur-Bodou aroused a
great deal of interest. Over the following
years, it was here that one of the most
exciting and epic pages in the history
of space was written. Here is the history of
this site.
http://www.leradome.com
ENLIGHTENED AMATEURS
page 14
The Société astronomique de Rennes (SAR),
which was set up in 1974, has gradually
become one of the most highly-respected
associations in France. An interview with
its Chairman, Jacques Montier, a dynamic
physics teacher at the Anne de Bretagne
high school and enthusiastic amateur
astronomer.
http3/astroclub.nei/upiter/sar
Home page, Philippe Roux
(astrophotographer, SAR member):
http://www.maths.univ-rennesl.frA-rouxph/
L'Espace des sciences-CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 RENNES - E-mail: lespace-des-sciences@wanadoo.fr - Tél. +33 2 99 35 28 22 - Fax +33 2 99 35 28 21
Antenne Finistère : L'Espace des sciences-CCSTI, 40, rue Jim Sevellec, 29200 BREST
-Pa ick.Barriére (â gau i)::'
_,j9V/arc Colyn, chercheurs
?énç$ntrés, fa Station
f?afmpgni.
Le laboratoire
d'Éthologie-évolutionécologie
'Éthologie-Le laboratoire d'Éthologieévolution-
écologie (Unité mixte
de recherche UMR 6552), situé
sur le campus de Beaulieu et à la
Station biologique de Paimpont,
regroupe des chercheurs du
Centre national de la recherche
scientifique (CNRS) et des enseignants
chercheurs de l'université
Rennes 1. Dirigé par Martine
Hausberger, ce laboratoire comporte
deux équipes. La première
étudie le phénomène social
depuis les caractéristiques comportementales
des individus composant
le groupe jusqu'aux
aspects de communication. Elle
est constituée de 7 enseignants
chercheurs et chercheurs. La
seconde équipe développe des
travaux sur la régulation écologique
et comportementale de la
biodiversité. Elle est dirigée par
Annie Gautier-Hion et accueille
6 enseignants chercheurs et chercheurs,
dont Marc Colyn. n
SCIENCES OUEST 169 / SEPTEMBRE 2000
Le virus Ebola traqué
jusqu'en Bretagne
APaimpont, la Station
biologique, annexe
de l'université Rennes 1,
abrite une équipe, dont les
récentes découvertes sur le
virus Ebola ont permis de
réorienter les recherches.
Au sein de l'Unité mixte de
recherche (UMR) d'Éthologie-évolution-
écologie à Paimpont (voir encadré),
l'équipe dont fait partie Marc
Colyn (chargé de recherche) développe
des travaux sur la régulation
écologique et comportementale
de la biodiversité. Marc Colyn et
Patrick Barrière (en troisième année
de thèse) étudient notamment un
sujet bien surprenant pour la Bretagne
: l'écologie du virus Ebola. Ce
virus est responsable d'une fièvre
hémorragique, qui touche les
gorilles et les chimpanzés et qui
peut causer chez l'homme jusqu'à
88% de mortalité (sur 100 personnes
contaminées par le virus, 88
en meurent). Depuis les premières
épidémies, en 1976, en Afrique tropicale
(Soudan, 284 cas, 151 morts
et ex-Zaïre, 318 cas, 280 morts), le
cycle naturel du virus est activement
étudié, permettant de déterminer
le mode de contamination
du réservoir (probablement une
espèce animale) à l'homme et ainsi
d'éviter de futures épidémies.
D'une découverte
à un programme de
surveillance
Jusqu'ici on suspectait des micromammifères"'
forestiers d'être les
animaux "réservoirs" du virus, c'està-
dire de porter et de transmettre le
virus, mais sans développer la maladie.
L'équipe de Marc Colyn, en collaboration
avec l'Institut Pasteur de
Bangui (République Centrafricaine)
et de Paris, a récemment mis en évidence
que des musaraignes et des
rongeurs, micromammifères terrestres
non exclusivement forestiers,
avaient été en contact avec le
virus et n'en étaient pas morts. Si
nous ne sommes pas certains que
ces petits mammifères soient directement
impliqués dans le cycle épidémiologique
du virus, ces résultats
témoignent néanmoins de la présence
(récente) du virus dans les
milieux où ils ont été collectés.
Cette découverte donne une nouvelle
orientation aux recherches, qui
jusqu'alors étaient principalement
cantonnées au milieu forestier. Afin
de mieux cemer le cycle naturel du
virus, un programme de veilles écologiques-
épidémiologiques a été
mis en place sur un site centrafricain.
Ainsi, dans la zone périforestière
de Ngotto, une collaboration
entre l'équipe paimpontaise, le
programme Ecofac(2) (Ngotto) et
l'Institut Pasteur de Bangui a permis
le suivi d'un protocole qui vise à
enregistrer de façon continue les
données écologiques et épidémiologiques
sur un long terme. Ce type
d'étude devrait permettre d'établir
Pratiquée au camp Ecofac de
la forêt de Ngotto (République
Centrafricaine), l'autopsie des
animaux échantillonnés est
une des principales étapes vers
la connaissance du virus.
des corrélations entre certaines
caractéristiques écologiques et la
détection et/ou expression virale.
Quel avenir ?
Hormis l'aspect fondamental qui
vise à apporter un éclairage sur le
cycle écologique du virus Ebola, ce
programme de recherche trouvera
également des applications dans les
domaines aussi différents que ceux
de la santé publique (prévenir les
épidémies pour les populations de
la région) et de la conservation (lors
d'une épidémie survenue en 1994
en Côte d'Ivoire, 25% d'une population
de chimpanzés avait été décimée
en quelques semaines). Un
second cycle annuel, actuellement
en cours de réalisation, a déjà
confirmé que le virus était toujours
présent sur la zone d'étude ; il serait
donc souhaitable que des veilles
écologiques-épidémiologiques
soient poursuivies sur plusieurs
années. Malheureusement, elles risquent
de cesser, faute de financement.
"Si la recherche du réservoir
Ebola est un vrai challenge, tenter
d'assurer un suivi multidisciplinaire
continu sur un long terme en dehors
du contexte épidémique en est un
autre", souligne Marc Colyn. n J.C.
"' Micromammifères : petits mammifères principalement rongeurs,
musaraignes et chauves-souris. "' Ecofac : Conservation
et utilisation rationnelle des Écosystèmes forestiers
d'Afrique Centrale (http://www.ecofac.org/). Programme
financé par l'Union européenne.
-►Contact : Marc Colyn,
tél. 02 99 07 81 62,
Marc.Colyn@univ-rennesl.fr 3
Jacques Briard
Barnenez iu tr EDITIONS JEAN-PAUL GISSERM ,- ...~
r I I Nt I U I SF.IrT'F.MRRr 2000
Yves Coppens
Un Breton en Sibérie
é à Vannes en 1934,
Yves Coppens a débuté
sa carrière d'archéologue
et de paléoanthropologue
pendant son temps de
lycée puis de faculté, en
entraînant Jacques Briard,
Jean L'Helgouach et bien
d'autres... dans l'aventure
du mégalithisme, à la
découverte des dolmens et
menhirs bretons.
Depuis ces campagnes bretonnes,
presque un demi-siècle
s'est écoulé et le même enthousiasme
anime toujours Yves Coppens,
quand il évoque la succession
de ses aventures anthropologiques.
Ce récit fait altemer des campagnes
de fouilles dans les contrées les
plus sauvages, et une ascension
régulière vers les fonctions les plus
hautes de la recherche scientifique
française.
Une passion née
en Bretagne
En vacances à Camac, l'enfant
Yves Coppens entraîne
sa soeur et ses parents à la
recherche méthodique de
vestiges néolithiques, dans
les champs fraîchement
labourés ou les falaises
récemment éboulées. Après
ses études secondaires à
Vannes et universitaires à
Rennes (où il suit en parallèle
des cours de sciences naturelles,
de médecine et d'histoire
de l'art), Yves Coppens
passe sa thèse à la Sorbonne
et entre au CNRS en 1956.
Sous-directeur du musée de
l'Homme en 1969, il est
nommé directeur de ce
musée en 1979 et professeur
au Muséum national d'histoire
naturelle, titulaire de la Chaire
d'anthropologie en 1980. En 1983,
il entre au Collège de France pour
y occuper la chaire de paléoanthropologie
et de préhistoire. Il entrera
la même année à l'Académie des
sciences et en 1991, à l'Académie
6 nationale de médecine.
L'aventure humaine
Après avoir fouillé ensemble les
mégalithes de Bretagne, Jacques
Briard et ses collègues ont poursuivi
leurs recherches sur ce que fait
l'homme : l'art néolithique, la métallurgie
et autres faits de l'homme
préhistorique. Quant à Yves Coppens,
il quitte la Bretagne et ses
amis pour partir à la recherche non
pas de ce que fait l'homme, mais de
ce qu'il est : d'où vient-il ? Ajoutant
Jacques Briard vient d'éditer un
ouvrage sur Barnenez, un tumulus
découvert à l'embouchure de la
rivière de Morlaix et fouillé de 1955 à
1968 par la joyeuse équipe citée plus
haut; placée sous la direction de
Pierre-Roland Giotr alors directeur des
Antiquités de Bretagne.
ses propres découvertes à celles
des autres paléoanthropologues du
monde entier"', il met au point une
théorie géographique d'apparition
et d'extension de l'espèce humaine,
en fonction de l'évolution du climat
et de l'environnement. "Le premier
ancêtre de l'homme est apparu au
coeur de l'Afrique, lorsqu'un événement
géologique a contraint une
population d'hominidésj2' arboricoles
à s'habituer à la vie en savane, il
y a environ 8 millions d'années."
Ensuite, plusieurs périodes
de sécheresse se sont succédé,
fournissant à chaque
fois de nouvelles contraintes
stimulant l'évolution de ces
premières espèces. Vers
3 millions d'années, mis une
nouvelle fois au pied du mur
de la sécheresse, l'hominidé
africain multiplie ses chances
d'adaptation en adoptant
parallèlement deux stratégies
très différentes : la robustesse
physique, matérialisée par
l'australopithèque robuste, et
le développement de l'intelligence,
matérialisée par les
premières espèces du genre
Homo, l'homme.
Des tropiques
à la Sibérie
Mais depuis deux ans, Yves Coppens
se met au frais : il fouille les
toundras de Sibérie à la recherche
d'espèces fossiles plus récentes
(quelques dizaines de milliers d'années).
C'est ainsi qu'il participe
actuellement au sauvetage d'une
Organisée parla Chambre
de commerce et d'industrie et
l'université Rennes 1 dans le
cadre des "Rendez-vous du Futur';
cette rencontre sur le thème
"Le passé éclaire l'avenir" a permis
à Yves Coppens (à gauche) de revoir
son ami et collègue Jacques Briard,
directeur de recherche honoraire au
CNRS.
carcasse de mammouth, soigneusement
découpée et conservée dans
sa gangue de permafrost, un sol
congelé depuis plus de 20000 ans.
Des tropiques au cercle polaire, les
terres qu'il explore sont toujours
désertiques mais riches d'une vie
passée, qui lui fournit les clés d'un
optimisme raisonné pour l'avenir de
l'humanité. "Depuis le temps t = 0
de notre univers, l'évolution de la
matière s'est toujours faite dans le
sens de l'organisation. Nous-mêmes
humains sommes une forme évoluée
de cette même matière primitive, et
nous participons à cette progression
vers un univers plus organisé. À
l'échelle d'une vie humaine, certains
événements (pollutions, guerres, épidémies...)
peuvent paraître catastrophiques
mais à l'échelle géologique, le
monde suit son cours dans le sens du
progrès..." S'il recherche toujours les
racines de l'homme, c'est qu'il aime
beaucoup ceux de son espèce : il
doit aux nomades africains et aux
habitants des steppes sibériennes
les plus beaux moments de sa vie
de paléoanthropologue... n H.T.
Les principales découvertes d'Yves Coppens : le tchadanthrope
en 1961 (I million d'années) ; l'australopithèque éthiopien
en 1967 (2,5 millions d'années) ; l'australopithèque des
Afars en 1974 (3,2 millions d'années) ; l'australopithèque
de la rivière des Gazelles en 1995 (3,5 millions d'années).
Hominidé famille de primates, regroupant les hommes
actuels, les hommes fossiles et leurs ancêtres immédiats, appelés
préhumains ou australopithèques.
-►Contact : Yves Coppens,
Collège de France,
tél. 01 44 27 10 39.
7
"La découverte d'un mets nouveau fait
plus pour le bonheur du genre humain
que la découverte d'une étoile."
éponse page 21
SCIENCES OUEST 169 / SEPTEMBRE 2000
Les mathématiques
en séminaire d'été
Des élèves assidus sont venus
de toute la France pour suivre
ce séminaire du LMAM.
-Le Laboratoire de mathématiques
et applications
mathématiques (LMAM) de
Vannes (UBS) a organisé,
du 26 au 29 juin dernier sur
l'île de Berder, son troisième
atelier mathématique d'été.
L'occasion pour les chercheurs,
enseignants et étudiants
de faire le point sur leurs
recherches.
Le Français Henri Poincaré* (voir
lexique), fut, dit-on, le dernier
mathématicien à maîtriser l'ensemble
des mathématiques de son
époque. Aujourd'hui, un tel savoir
encyclopédique serait absolument
inimaginable. Les mathématiques
se sont en effet considérablement
enrichies et diversifiées, englobant
des champs de plus en plus vastes
et de plus en plus éloignés les uns
des autres. Le Laboratoire de
mathématiques et d'applications
mathématiques (LMAM) de Vannes
n'échappe pas à cette règle...
Un laboratoire
"dynamique"
Créé en 1997, le LMAM que
dirige le professeur Émile Le Page
compte aujourd'hui 13 enseignants ;
14 dès la prochaine rentrée. Spécialisées
dans l'étude des systèmes
dynamiques, ses recherches portent
sur les applications telles que
la modélisation de mécanismes
complexes, les équations cinétiques,
le calcul scientifique, les
probabilités et la théorie ergoclique*,
la topologie* et la géométrie
des petites dimensions, des
groupes infinis discrets, ou des
feuilletages*. Il s'agit en fait d'un
champ complexe et vaste, de travaux
qui vont de la compréhension
des mouvements browniens* à
celle des structures géologiques ;
de la cryptographie à la mécanique
céleste... Par ailleurs, le LMAM fait
également de la recherche appliquée.
Berder, choix historique
C'est pour faire le point sur tous
ces champs de recherche que le
laboratoire vannetais organise
tout au long de l'année des
séminaires (une trentaine
l'an dernier) et un atelier
d'été de quatre jours, en guise
de conclusion. Venant de
toute la
France et
même de l'étranger, une quarantaine
de mathématiciens se sont
ainsi rendus fin juin sur la charmante
île Berder, pour plancher...
par un soleil radieux. "Le site est
bien choisi", explique avec un large
sourire Gaël Meigniez, professeur
au LMAM, géomètre spécialiste
des systèmes dynamiques et organisateur
de l'atelier. "En effet, vers
1900, un généreux mécène a
déboursé beaucoup d'argent pour
construire ici un centre de recherche
scientifique ! C'est d'ailleurs ce qui
explique la tour qui domine les bâtiments,
et qui devait abriter un observatoire
d'astronomie !" Mais, peu
de temps pour le tourisme, car le
menu mathématique est copieux :
"homéomorphisme des surfaces,
germes d'homéomorphisme, points
hétéroclines, mouvement brownien
en courbure négative, flot géodésique
et feuilletage stable."
Des participants de
tous les horizons
Impossible de résumer ici l'ensemble
des travaux présentés. Se
Le professeur Lucien Guillou, de
l'Institut Fourier de Grenoble, fut l'un
des nombreux intervenants au
troisième atelier mathématique d'été.
sont en effet succédé au tableau, à
un rythme soutenu : Lucien Guillou,
professeur à l'Institut Fourier de
Grenoble ; François Ledrappier, professeur
à Polytechnique et à Paris VI,
président de la section mathématique
du Comité national de la
recherche scientifique ; Philippe
Bougerol, probabiliste et professeur
à Paris VI (Jussieu)... L'étude des
systèmes dynamiques est devenue,
depuis quelques années, l'objet
de toutes les attentions. Un peu partout
dans le monde, beaucoup de
mathématiciens se sont spécialisés
dans ce domaine, car il se trouve à
l'interface de très nombreuses disciplines
: mathématiques (algèbre,
géométrie, probabilités...), physique
(théorique, mécanique céleste...) et
de diverses sciences à première vue
plus éloignées comme l'environnement,
l'étude des populations, la
géologie... n I.F.C.
Feuilletage : Décomposition
d'un espace en courbes
ou en surfaces disjointes, afin d'en
étudier la dynamique.
Henri Poincaré : Son examen
critique de la mécanique newtonienne
fut une des bases de la
théorie de la relativité. Ce brillant
chercheur résolut également de
nombreux problèmes, pourtant
jugés insolubles à l'époque, sur les
équations différentielles ; il a
fondé la théorie des systèmes
dynamiques et de la topologie
algébrique, afin de résoudre les
problèmes de la mécanique
céleste. Il fit également considérablement
avancer la théorie
des fonctions d'une variable
complexe.
Mouvement brownien :
Mouvement incessant des particules
microscopiques en suspension
dans un liquide ou dans un
gaz (déf. Larousse).
Théorie ergodique : En 1885,
l'Autrichien Ludwig Boltzmann
proposa une hypothèse de la
théorie cinétique des gaz, qui
devait permettre aux physiciens
de résoudre l'étude des systèmes
mécaniques comprenant un très
grand nombre de particules. Cette
hypothèse, confirmée expérimentalement,
conduisit les physiciens à
en chercher une justification théorique
: c'est la théorie ergodique.
Topologie : Étude de certaines
structures des ensembles, intégrant,
par exemple, les notions de
continuité et de limite des fonctions.
-►Contact : Gaël Meigniez,
tél. 02 97 68 16 20,
Emile.Le-PageOuniv-ubs.fr et
Lmam@univ-ubs.fr,
httpJ/www.univ-ubs.frllmaml
5
Jacques Briard
Barnenez
io rr • EDITIONS JEAN-PAUL GISSEROT
SCIENCES OUEST 169 / SEPTEMBRE 2000
Yves Coppens
Un Rreton en Sibérie
1 e à Vannes en 1934,
Yves Coppens a débuté
sa carrière d'archéologue
et de paléoanthropologue
pendant son temps de
lycée puis de faculté, en
entraînant Jacques Briard,
Jean L'Helgouach et bien
d'autres... dans l'aventure
du mégalithisme, à la
découverte des dolmens et
menhirs bretons.
Depuis ces campagnes bretonnes,
presque un demi-siècle
s'est écoulé et le même enthousiasme
anime toujours Yves Coppens,
quand il évoque la succession
de ses aventures anthropologiques.
Ce récit fait altemer des campagnes
de fouilles dans les contrées les
plus sauvages, et une ascension
régulière vers les fonctions les plus
hautes de la recherche scientifique
française.
Une passion née
en Bretagne
En vacances à Camac, l'enfant
Yves Coppens entraîne
sa soeur et ses parents à la
recherche méthodique de
vestiges néolithiques, dans
les champs fraîchement
labourés ou les falaises
récemment éboulées. Après
ses études secondaires à
Vannes et universitaires à
Rennes (où il suit en parallèle
des cours de sciences naturelles,
de médecine et d'histoire
de l'art), Yves Coppens
passe sa thèse à la Sorbonne
et entre au CNRS en 1956.
Sous-directeur du musée de
l'Homme en 1969, il est
nommé directeur de ce
musée en 1979 et professeur
au Muséum national d'histoire
naturelle, titulaire de la Chaire
d'anthropologie en 1980. En 1983,
il entre au Collège de France pour
y occuper la chaire de paléoanthropologie
et de préhistoire. Il entrera
la même année à l'Académie des
sciences et en 1991, à l'Académie
6 nationale de médecine.
L'aventure humaine
Après avoir fouillé ensemble les
mégalithes de Bretagne, Jacques
Briard et ses collègues ont poursuivi
leurs recherches sur ce que fait
l'homme : l'art néolithique, la métallurgie
et autres faits de l'homme
préhistorique. Quant à Yves Coppens,
il quitte la Bretagne et ses
amis pour partir à la recherche non
pas de ce que fait l'homme, mais de
ce qu'il est : d'où vient-il ? Ajoutant
Jacques Briard vient d'éditer un
ouvrage sur Barnenez, un tumulus
découvert à l'embouchure de la
rivière de Morlaix et fouillé de 1955 à
1968 par la joyeuse équipe citée plus
haut placée sous la direction de
Pierre-Roland Giot alors directeur des
Antiquités de Bretagne.
ses propres découvertes à celles
des autres paléoanthropologues du
monde entier', il met au point une
théorie géographique d'apparition
et d'extension de l'espèce humaine,
en fonction de l'évolution du climat
et de l'environnement. "Le premier
ancêtre de l'homme est apparu au
coeur de l'Afrique, lorsqu'un événement
géologique a contraint une
population d'hominidésl5' arboricoles
à s'habituer à la vie en savane, il
y a environ 8 millions d'années."
Ensuite, plusieurs périodes
de sécheresse se sont succédé,
fournissant à chaque
fois de nouvelles contraintes
stimulant l'évolution de ces
premières espèces. Vers
3 millions d'années, mis une
nouvelle fois au pied du mur
de la sécheresse, l'hominidé
africain multiplie ses chances
d'adaptation en adoptant
parallèlement deux stratégies
très différentes : la robustesse
physique, matérialisée par
l'australopithèque robuste, et
le développement de l'intelligence,
matérialisée par les
premières espèces du genre
Homo, l'homme.
Des tropiques
à la Sibérie
Mais depuis deux ans, Yves Coppens
se met au frais : il fouille les
toundras de Sibérie à la recherche
d'espèces fossiles plus récentes
(quelques dizaines de milliers d'années).
C'est ainsi qu'il participe
actuellement au sauvetage d'une
Organisée parla Chambre
de commerce et d'industrie et
l'université Rennes 1 dans le
cadre des "Rendez-vous du Futur';
cette rencontre sur le thème
"Le passé éclaire l'avenir" a permis
à Yves Coppens (à gauche) de revoir
son ami et collègue Jacques Briard,
directeur de recherche honoraire au
CNRS.
carcasse de mammouth, soigneusement
découpée et conservée dans
sa gangue de permafrost, un sol
congelé depuis plus de 20000 ans.
Des tropiques au cercle polaire, les
terres qu'il explore sont toujours
désertiques mais riches d'une vie
passée, qui lui fournit les clés d'un
optimisme raisonné pour l'avenir de
l'humanité. "Depuis le temps t = 0
de notre univers, l'évolution de la
matière s'est toujours faite dans le
sens de l'organisation. Nous-mêmes
humains sommes une forme évoluée
de cette même matière primitive, et
nous participons à cette progression
vers un univers plus organisé. À
l'échelle d'une vie humaine, certains
événements (pollutions, guerres, épidémies...)
peuvent paraître catastrophiques
mais à l'échelle géologique, le
monde suit son cours dans le sens du
progrès..." S'il recherche toujours les
racines de l'homme, c'est qu'il aime
beaucoup ceux de son espèce : il
doit aux nomades africains et aux
habitants des steppes sibériennes
les plus beaux moments de sa vie
de paléoanthropologue... n H.T.
"' les principales découvertes d'Yves Coppens : le tchadanthrope
en 1961 (I million d'années); l'australopithèque éthiopien
en 1967 (2,5 millions d'années); l'australopithèque des
Afars en 1974 (3,2 millions d'années) ; l'australopithèque
de la rivière des Gazelles en 1995 (3,5 millions d'années).
Hominidé : famille de primates, regroupant les hommes
actuels, les hommes fossiles et leurs ancêtres immédiats, appelés
préhumains ou australopithèques.
-,Contact : Yves Coppens,
Collège de France,
tél. 01 44 27 10 39.
7
"La découverte d'un mets nouveau fait
plus pour le bonheur du genre humain
que la découverte d'une étoile."
éponse page 21
SCIENCES OUEST 169 / SEPTEMBRE 2000
LE PLANÉTARIUM
DE BRETAGNE
Statut juridique : Société d'économie mixte gérée par le Palais de
la découverte (Paris) et par 8 communes du Trégor : Lannion, Louannec,
Perros-Guirec, Pleumeur-Bodou, Saint-Quay-Pen-os, Trébeurden, Trégastel,
Trélévem.
Budget : 10 millions de francs d'investissement
Équipements : I projecteur numérique Digistar II assure la couverture du
dôme en noir et blanc avec une définition effective de 20 millions de pixels
(calculés en temps réel !). 10 projecteurs vidéos Barco 1209S assurent la
couverture du dôme en couleurs avec des images précalculées. 10 magnétoscopes
numériques, soit 20 disques durs pour un total de 180 Go, peuvent
projeter jusqu'à deux heures d'images animées. 10 micro-ordinateurs
permettent de diffuser des présentations informatiques comme PowerPoint.
Le système est compatible avec toutes les images numérisées, réelles ou
virtuelles, fixes ou animées, comme la vidéo professionnelle numérique
ainsi que les animations produites avec le logiciel 3D Studio Max.
Programme : Le Planétarium de Bretagne propose cinq séances
différentes, afin de satisfaire un large éventail d'amateurs, des plus éclairés
aux plus novices : le ciel en direct, la vie dans l'univers, voyage dans
le système solaire, l'aveugle aux yeux d'étoiles, l'astronomie et la mer.
Chaque séance dure environ 45 mn. En fonction du jour ou de la date, la
programmation des séances diffère. Vous pouvez à tout instant connaître les
séances prévues pour le jour en allant sur le site du Planétarium de Bretagne
httpl/www.planetatium-bretagne.fr
Tarifs : 40 F adulte, 30 F réduit (5 à 17 ans, étudiants, service national,
demandeurs d'emploi), 120 F famille (2 adultes + 2 enfants, 20 F par enfant
supplémentaire). Possibilité d'un billet commun à tarif réduit avec le musée
des Télécoms. Réduction de 20% pour les adultes à l'Aquarium marin de
Trégastel sur présentation de votre billet Planétarium.
Adresse : Planétarium de Bretagne, Cosmopolis, 22560 Pleumeur-Bodou.
Tél. 02 96 15 80 30, fax 02 96 15 80 31, e-mail contact@planetarium-bretagne.fr
SCIENCES OUEST 169 / SEPTEMBRE 2000
LE CNES Centre national
d'études spatiales
Statut juridique : Le Cnes est un Établissement public à caractère
industriel et commercial (Epic), créé en décembre 1961, chargé du
développement des activités spatiales françaises.
Budget : 11260 millions de francs = budget 2000 géré par le Cnes,
auquel s'ajoute une participation au budget de l'Agence spatiale
européenne (634 millions d'Euros pour la France).
Mission : Le Cnes a pour mission de proposer au gouvernement
français les orientations de sa politique spatiale et de mettre en
oeuvre, avec le concours de ses partenaires, les programmes
décidés.
Le Cnes joue un rôle majeur au sein de l'Agence spatiale
européenne (ESA) et réalise un programme national dynamique,
garantissant une compétitivité industrielle forte au niveau mondial.
Effectif : 2 500 agents.
Contact : Président, Alain Bensoussan • Directeur général, Gérard
Brachet • Directeur général adjoint scientifique, José Achache.
Adresses : Siège : Centre national d'études spatiales, 2,
place Maurice Quentin, 75039 Paris Cedex 01, tél. 01 44 76 75 00,
fax 01 44 76 76 76, http://www.cnesir
Autres sites : Direction des Lanceurs (DLA), rond-point de
l'Espace, 91003 Évry Cedex • Centre spatial de Toulouse, 18, avenue
Édouard Belin, 31401 Toulouse Cedex, tél. 05 61 27 31 31,
fax 05 61 27 31 79 • Centre spatial guyanais, BP 726, 97387 Kourou
Cedex, tél. 05 94 33 51 11, fax 05 94 33 47 19.
SCIENCES OUEST 169 / SEPTEMBRE 2000
AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE
(ESA)
Activités et objectifs :Cet organisme de recherche et de développement dans le domaine
de l'exploration pacifique de l'espace est au service de la communauté scientifique des
15 pays membres qui la composent. L'ESA sert plus de 2 000 scientifiques, plus de 50 instituts
de recherche impliqués dans le développement d'expériences et une centaine de groupes
d'observation, d'instituts, de centres de recherche engagés dans l'étude des données et
l'analyse des données obtenues par les satellites. Ses programmes reposent sur l'industrie
européenne qui regroupe une cinquantaine d'entreprises. Uagence dispose également
d'établissements spécialisés : Centre européen de recherche et de technologie spatiales
(Ester), Centre européen d'opérations spatiales (Esoq, Centre de traitement informatique
des données reçues des satellites (Esrin), Centre de sélection et d'entraînement des
astronautes (EAC).
L:ESA est par son budget (17 milliards de francs en 1999) la plus grande organisation
intergouvemementale de recherche et de développement du monde. Elle gère pour le
compte de ses membres les domaines de la science et de la technologie, des applications,
des transports spatiaux et de l'infrastructure orbitale. Ses succès ont fait de l'Europe une
puissance spatiale mondiale.
Exemples :
Observation de la Terre à partir de l'espace ERS-1, premier satellite européen destiné
à l'observation des océans, des littoraux et des glaces, lancé en 1991. Le satellite est équipé
d'une série d'instruments, utilisés quotidiennement dans les domaines de la gestion des
ressources, de l'agriculture, de la géologie, de l'océanographie, de la surveillance des glaces
et de la navigation • ERS-2, mis en orbite en 1995, poursuivant la mission amorcée par
ERS-I • Programme de la mission d'observation de la Terre sur orbite polaire (POEM-I),
prévoyant le lancement du satellite Envisat-I, emportant un ensemble d'instruments
destinés à l'observation de la Terre et à la recherche environnementale • Programme
préparatoire d'observation de la Terre (EOPP) qui couvre des études de définition de
mission, d'instrumentation et de secteur terrien en vue de la mise au point de systèmes et
d'instruments futurs d'observation de la Terre.
Télécommunications par satellites Programme de développement et d'expérimentation
de charges utiles et de véhicules spatiaux (PSDE) • Programme de recherche de pointe
sur les systèmes de télécommunications (Artes), axé sur la conception de nouvelles
techniques et le développement de nouveaux équipements destinés aux systèmes
de télécommunications par satellites, notamment pour le traitement embarqué et les
microstations terriennes • Programme de mission technologique et de relais par satellite :
Artemis.
Transport spatial Programme européen de moyens de transport spatial habités, qui met au
point des systèmes et des technologies en vue d'un futur véhicule spatial habité devant être
mis en orbite par Ariane-5.
Site Internet : httpééwww.esa.int
Pour toute information complémentaire, n'hésitez pas à contacter
Alexandre Colomb au 02 99 25 41 57 ou par e-mail : eic@bretagne.cci.fr
SCIENCES OUEST 169 / SEPTEMBRE 2000
La Bretagne en chiffres
Près de 600 000 scolaires
en Bretagne
Effectifs globaux des écoles maternelles, primaires, collèges,
Segpa lycées, lycées professionnels et EEA - Public + privé sous
contrat. Par département à la rentrée 1900.
Côtesd'Armor
Finistère
Ille-et-
Vilaine
Morbihan Académie
Préélémentaire 22 534 36 852 40 263 28 451 128 100
Élémentaire et
enseignement spécial 32 747 53 323 57 393 40 754 184117
Total 1" degré 55 281 90 075 97 656 69 205 312217
Collèges 27 538 43 476 45 929 33 666 150 609
Segpa et Classes ateliers 839 1 125 1428 1 026 4 418
Lycées professionnels 7 469 10 797 10 585 9373 38 224
Lycées d'enseignement
général et technologique 13 467 22 437 24 599 15 721 76 224
Écoles d'ens. adapté (EEA) 126 144 174 118 562
Total 2" degré 49 439 77 979 82 715 59 904 270 037
Ens. sup. lycée 2 533 4418 4 895 2 982 14 828
Total 2M degré et
ens. sup. lycée 51 972 82 397 87610 62 886 284 865
Total général 107 253 172 472 185 266 132 091 597 082
"' Segpa :Section d'enseignement général et professionnel adapté.
SCIENCES OUEST 169 / SEPTEMBRE 2000
Oro
CENTRE
7
Pour 2 centimes* environ, vous achetez un litre
d'eau puisée, purifiée, contrôlée et
transportée jusque chez vous. Puis nettoyée.
UNE SOCIÉTÉ DE DÏ
Ouvrir un robinet chez vous et voir l'eau
couler vous paraît naturel. Et pourtant, ce
simple geste nécessite des pompages, des
usines de traitement de l'eau, des contrôles,
des centres de recherche pour améliorer sans
cesse la qualité, des milliers de kilomètres
de canalisations, la dépollution des eaux
usées... Ajoutez à tout ceci une disponibilité
24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et
vous comprendrez pourquoi le service de
l'eau a un prix : 2 centimes* environ le litre
(*prix moyen taxes et redevances comprises).
GENERALE
deseaux
Xl f NCES OUEST 169 / SEPI7 MIIRI- 2000
La passion
du ciel
Certes, Kourou est un peu loin. Certes, ce
n'est pas demain que nous pourrons
concurrencer Toulouse (Cnes' , ESA1'',
Aérospatiale, Spot, Matra...), Nançay °
(radioastronomie), Meudon ou le Pic du
Midi... Mais ce n'est pas pour autant que
nous devons ignorer ou oublier qu'en
Bretagne aussi, astronomie et spatial
tiennent une place non négligeable,
dans nos laboratoires : étude de
la structure interne des étoiles à
Rennes, recherche de la matière
noire au coeur de notre galaxie,O~
à Vannes... la..^ •' `"
Mais l'astronomie ne s'exerce t" _ ~y'
pas seulement dans les ';OP«
laboratoires universitaires.
Quinze fois plus nombreux
que les professionnels, les
amateurs jouent eux aussi un
rôle considérable - et largement
reconnu par les professionnels -
dans la connaissance de
l'univers. Regroupés en
associations, telle la prestigieuse
Société astronomique de Rennes 3 '` t
(SARI, ces amateurs réalisent
des prouesses : découvertes de
supernovae, analyse des signaux
électromagnétiques ou de la
composition d'étoiles... Il faut dire
qu'aujourd'hui, les amateurs peuvent
aisément disposer d'un matériel qui, il y
a quinze ans, n'était accessible qu'aux seuls
professionnels...
Enfin, dans le domaine du spatial, la Bretagne
fut également pionnière en Europe ! C'est en effet à
Pleumeur-Bodou qu'eut lieu, le 10 juillet 1962, la première
retransmission télévisée, transatlantique, et par satellite ! Une
antenne monumentale qui a non seulement révolutionné la
télévision, et notre connaissance du monde, mais qui a surtout impulsé
l'aventure satellitaire.
Bref, même si on l'ignore trop souvent, notre région possède une riche
activité dans ce domaine. Sciences Ouest vous propose de la découvrir. n J.F.C.
"' CYes Centre national WdeŸ spatiales.'^ USA : Alnwe spatiale eampWennr.
# ~
Surie site de la légende s'est installé un véritable parc scientifique des
Ntélécommunications, animé par le dynamique musée des Télécommunications
-qui reçoit,chaque année, autour de 110000 visiteurs.
À la fin des années 50, la France
souffre d'un grand retard en matière
de communications. Le téléphone
est en effet archaïque (connections
manuelles), marche mal, est souvent
encombré. Un frein considérable
pour le développement de
l'industrie et du commerce, que ne
parvient pas à compenser l'arrivée
des premiers "téléimprimeurs",
ancêtres du fax. En ce qui concerne
le réseau intérieur, le gouvernement
de l'époque met les bouchées
doubles pour développer le
réseau de câbles coaxiaux qui quadrille
l'Hexagone. Mais le travail est
lent et très coûteux. Et pour les
communications internationales, un
premier câble sous-matin est posé
en 1956 entre les États-Unis et la
ES MUSÉE DES ÎIECOMS
Fabrication du satellite Telstar.
~~©2,21b SCIENCES OUST 169 / SEP EM14lir 20011 Pleumeur-Bodou I oc
'implantation en 1961 de la "Station spatiale" au milieu des
landes du petit village de Pleumeur-Bodou excita bien des
imaginations. Là se déroulèrent les années suivantes une
passionnante et belle page de l'histoire spatiale.
19 juillet 1962, inauguration du
12 radôme par Charles de Gaulle.
France. Mais il n'offre que 36 voies
simultanées, de qualité moyenne
et pour des coûts de communication,
d'installation et d'entretien
très élevés.
Les débuts de
la mondovision
La télévision, elle aussi, aimerait
bien disposer d'un moyen de
transmission intercontinental. En
1953, à l'occasion du couronnement
d'Élisabeth Il d'Angleterre, une première
émission en Eurovision (en
direct et internationale) a été possible.
Mais la courbure de la Terre
rend impossible toute transmission
directe entre les USA et l'Europe,
par exemple. Une première solution
fut recherchée en utilisant la Lune
comme miroir réfléchissant. Des
expériences furent ainsi tentées
dans les années 50, entre Holdmel
(New Jersey) et la grande antenne
de Nançay (Creuse). Mais non seulement
la Lune a un fort pouvoir
absorbant, ce qui rend difficile la
transmission des émissions télévisées
; mais aussi, bien que les
ondes électromagnétiques se
déplacent à près de 300000 km/s,
il faut tout de même un peu plus de
3 secondes pour qu'une émission
fasse le voyage... Beaucoup trop
long pour permettre une conversation
téléphonique. Une seconde
solution sera l'expérience Echo : un
gros ballon sonde de 30 m de diamètre,
placé à mi-chemin des deux
Image reçue par l'antenne-cornet
de Pleumeur-Bodou le 10 juillet 1962
à23h47.
continents, au-dessus de l'Atlantique.
Mais la visibilité mutuelle
n'excède pas les... cinq minutes !
De Spoutnik à Telstar
La vraie solution viendra, curieusement,
de la guerre froide et du
lancement par les Soviétiques du
premier satellite artificiel : Spoutnik,
le 4 octobre 1957. Un exploit qui va
pousser les Américains à se lancer
eux aussi à corps perdu dans l'aventure
spatiale. C'est dans ce cadre
que naît le programme international
Telstar I en 1961. Côté US, ce sont
ATI' (American telegraph telephone)
et Bell Telephone qui étudient et
réalisent le satellite ainsi que l'antenne
émettrice d'Andover (Maine).
Côté européen, une rivalité francobritannique
amène à la construction
de deux antennes réceptrices. L'une
en Comouailles, à Goonhilly Downs
(1 100 tonnes, 30 m de diamètre, et
placée à l'air libre), l'autre à Pleumeur-
Bodou (cf. encadré).
La première émission...
L'antenne est achevée le 7 juillet
1962, soit 3 jours avant le lancement
du satellite Telstar 1 ! Malgré toutes
les précautions prises, les 190 ingénieurs
et techniciens qui ont travaillé
à sa réalisation sont inquiets.
Le matériel est en effet, dans sa très
large majorité, entièrement expérimental
!
Le 10 juillet, la tension est à son
comble. À 08h35 GMT l'annonce
tombe : "Le satellite Telstar 1 a été
lancé avec succès." Il reste peu de
temps pour faire les derniers essais,
les dernières vérifications. C'est
que, Pleumeur ne disposera que de
20 minutes (durée maximale durant
laquelle le satellite sera "visible"
simultanément de la France et des
États-Unis) pour gagner son "pari".
À 20 h 35 (passage 5 du satellite),
un premier essai échoue. Les Américains
ont en effet "oublié" d'allumer
la balise qui doit permettre
au traqueur de Pleumeur-Bodou
la poursuite de précision. Il faut
donc attendre deux heures et le
passage suivant... Quand, soudain,
le récepteur tombe en panne. C'est
la consternation. Consternation de
courte durée, car les techniciens
découvrent rapidement la lampe
défectueuse.
Sur les écrans TV, qui sont disposés,
tant dans la salle de contrôle
qu'à l'extérieur, pour les nombreux
journalistes et invités venus assister
à cette première, on ne voit que de
petits "flocons de neige", dus à ce
que les spécialistes appellent le
"bruit de fond".
À 23 h 18, les Américains signalent
qu'ils viennent de percevoir le
signal du satellite. Un peu après
23 h 33, l'ingénieur Roger Guénégo,
responsable de l'équipement, hurle
dans le micro : "Precision tracker
autotrack !", ce qui, en clair, signifie
que le traqueur français a trouvé le
satellite et affiche sa position. L'antenne
est immédiatement positionnée
selon ces coordonnées quand,
brutalement, les haut-parleurs qui,
jusque-là émettaient des crachotis
infâmes, se taisent. Une panne ?
Non : le calage sur la bonne fréquence.
Sur les écrans TV, à 23h 47,
apparaît la mire américaine. La joie
est à son comble. Durant sept
minutes, bouche bée, les techniciens
assistent à une interview en
direct de Fred Kapell (président
d'ATT) et du Docteur Fisk (Bell
Labs). La mondovision est née. Les
images, enregistrées sur une bande
magnétique, partent immédiatement
à Paris pour être diffusées à
toute la France le 11 juillet. Le 12
juillet, c'est au tour de la France
d'émettre, avec succès, vers les
États-Unis : "Yves Montand interprétant
: La Chansonnette" !
40 ans de bons et
loyaux services
Il faudra en fait attendre 1965
pour que le site prenne sa véritable
"vitesse de croisière". C'est cette
année-là, en effet, que les Américains
placent le premier satellite
géostationnaire (Early Bird) et le
positionnent sur l'Atlantique. Selon
les besoins, le satellite fonctionne
soit en émission-réception TV, soit
en téléphonie. C'est d'ailleurs lui,
qui, en 1969, retransmettra au
monde ébahi, les images des premiers
pas sur la Lune. En juin 1965,
est inauguré le premier réseau
téléphonique transatlantique permanent.
Et, la même année, les
Soviétiques placent
sur orbite l'énorme
satellite d'une
tonne : Molnya 1. Moyennant
quelques modifications du matériel
de Pleumeur, ce satellite est lui
aussi capté et donnera très rapidement
d'excellents résultats (premiers
essais de TV couleur avec le
système français Secam).
Le 29 septembre 1969, l'antenne 2
de Pleumeur-Bodou est inaugurée.
Il s'agit cette fois d'une "classique"
parabole, de 27,5 m de diamètre,
construite pour desservir le satellite
géostationnaire positionné sur
l'océan Indien : la liaison avec le
Japon est ouverte. En 1973, c'est l'antenne
3 (parabole de 30 m). En
1974, la France (avec l'Allemagne)
lance son premier
satellite : Symphonie, qui
va servir aux communications
avec la Réunion...
Le site ne cesse de
s'agrandir. En 1983, Pleumeur
est en relation satellite
avec 86 pays.
Quel avenir ?
En 1985, l'antenne du radôme est
mise à la retraite. S'affrontent alors
les partisans du démontage pur et
simple (comme aux États-Unis) et
les partisans de la conservation de
cet extraordinaire témoignage du
patrimoine scientifique mondial. Ce
sont ces derniers qui vont finalement
l'emporter. "Pas entièrement",
déplore avec un peu de nostalgie
Jean-Pierre Colin, l'un des pères de
la "station spatiale de Pleumeur-
Bodou", comme elle fut appelée en
1962. "Aujourd'hui, la grande
antenne est immobilisée. La grande
roue de rotation est voilée et personne
n'envisage de la réparer. Et puis,
toute la partie électronique a été
démontée..." De fait, la "cabine de
pilotage", inaccessible au public,
fait un peu triste figure. Ce fabuleux
témoignage des premiers pas de
Un tout nouveau
spectacle son et
lumière, utilisant les
dernières technologies,
a été mis en place cet
été pour faire revivre,
sous les yeux des
spectateurs,
l'épopée des
télécommunications.
l'homme, dans la conquête du
spatial, est en mauvais état.
Quelques spécialistes relativement
âgés peuvent encore identifier les
cartes électroniques, connaissent les
caractéristiques des guides d'onde
ou des Maser... D'ici quelques
années, qu'en sera-t-il de cette prodigieuse
électronique sans laquelle
rien n'aurait été possible ? Le musée
des Télécommunications, qui s'est
installé à la porte du radôme, a
pris en charge son entretien et sa
présentation au public. Plus de
100000 personnes s'y pressent
chaque année, et cette popularité
devrait encore s'accroître du fait des
nouvelles activités (classes Télécoms,
nouveau spectacle, salle pour
enfants...) sans cesse mises en place.
Grâce à ses initiatives d'animation
émanant, à l'origine, d'anciens
ingénieurs des télécommunications
spatiales et du Cnet de Lannion,
Pleumeur-Bodou a aujourd'hui sa
place dans le patrimoine mondial.
Espérons que les dernières
antennes encore en service, mais
qui devraient connaître elles aussi la
retraite prochainement, ne disparaîtront
pas. Certains aimeraient en
effet qu'elles servent aux étudiants,
aux chercheurs en radioastronomie...
Pourquoi pas ? n J.F.C.
Par rapport à son homologue britannique, l'antenne
française ne pèse "que" 340 tonnes, pour 54 m de
longueur. Un monstre capable de repérer un petit satellite
de 80 cm de diamètre, situé à 5000 km et se déplaçant à
36000 km/h, avec une précision de 3/100° de degré ! Et surtout,
capable de capter un signal très faible, de la puissance d'une lampe de
poche, de l'ordre du millième de milliardième de Watt !
L'antenne est protégée par un radôme, une bulle de toile blanche haute de
49,10 m, large de près de 54 m, 9000m2 de surface pesant 27 tonnes, qui va
entraîner le terrassement de 8000 m3, dont 3000 de rochers, qui nécessiteront
plus de 3 000 tirs de mines. Il faudra 4000 m3 de béton, 276 tonnes d'acier pour
l'armature et 10 tonnes de boulons pour assembler ce mécano géant. Le
radôme est capable de résister à des vents de plus de 180 km/h. 120 km de
câbles sont posés, nécessitant près de 200000 connexions.
L'antenne elle-même est en forme de corne d'abondance. Elle est constituée
de plusieurs milliers de plaques toutes numérotées et ajustées au 10' de mm
entre elles, à l'aide de petits repères vérifiés en permanence par des lunettes de
géomètre. L'antenne, mue par de gros moteurs hydrauliques, est pilotée par
un impressionnant poste de commande numérique, qui nécessite des milliers
de cartes électroniques, et un gros IBM 1620 à bandes magnétiques. Quant à
la réception proprement dite, elle nécessite l'emploi d'un Maser (Microwave
amplification by stimulated emission of radiation), un amplificateur fonctionnant
sur les principes de la mécanique quantique : l'onde électromagnétique
est amplifiée en recevant l'énergie de la chute stimulée d'atomes, excités
par une onde adaptée (appelée onde de pompage). On utilise pour cela un
rubis synthétique. Mais, pour fonctionner, le Maser doit être maintenu à une
température très basse, c'est pourquoi il est plongé dans un bain d'hélium
liquide à -269° C, qu'il faut recharger toutes les 8 h ! n
Visiter Cosmopolis
Le musée des Télécommunications
et son radôme sont ouverts tous les
jours (sauf en hiver : fermeture les
samedis et parfois les dimanches).
L'entrée est de 45F pour les adultes,
35F pour les moins de 17 ans et gratuit
pour les moins de 5 ans. Un billet •
commun donne également accès au - •
Planétarium de Bretagne. •
-.Renseignements : 02 96 46 63 80; •
réservations pour groupes
02 96 46 63 81. 13
SETIPhome
re. sa.ran eanrwlpm,i onomyan~o
ramme Set
Search extraterrestrial intelligence
(Seti) est un programme
international, qui fait appel à près
de deux millions d'amateurs passionnés
dans le monde. Le radiotélescope
d'Arecibo (Porto Rico,
Antilles) enregistre en continu les
émissions radios dans la gamme
de fréquence autour de 1,4 GHz
(gigahertz). Ces enregistrements
sont ensuite découpés en petits
"paquets" de 300 Ko et placés sur
un serveur Internet. Tous les amateurs
qui le souhaitent peuvent
télécharger un petit programme
gratuit d'analyse, pour vérifier si
le paquet en question ne contient
pas un signal radio émis par
une autre civilisation. Ce petit
programme fonctionne à la
manière d'un économiseur
d'écran : chaque fois que l'ordinateur
n'est pas utilisé, le programme
se met en route et
analyse le "paquet". Une fois
celui-ci analysé, il suffit de le renvoyer
au serveur Seti, via Internet,
et d'en charger un nouveau. Le
téléchargement dure moins de
3 minutes. Selon la puissance de
l'ordinateur, il faut entre 15 et
17 h pour analyser un paquet. •
-►http://setiathome.berkeley.edu
SCIENCES OUEST IG9 /SEPTEn-tala. 2u0û
St Des amateurs
dans la cour des grands
—~
réée en 1974, la Société astronomique de Rennes (SAR)
s'est progressivement hissée parmi les associations de
grande réputation. Rencontre avec son président Jacques
Montier, dynamique professeur de physique au lycée Anne de
Bretagne, et véritable passionné.
14
À l'occasion de l'éclipse de Soleil du
11 août 1999, la Société astronomique
de Rennes et l'Espace des sciences
ont animé plusieurs manifestations,
dont un rassemblement au parc du
Thabor qui a attiré plus de
12 000 personnes pour observer le
déroulement de l'éclipse.
Sciences Ouest : Pourrions-nous
tracer le portrait de la SAR ?
Jacques Montier : L'association a
été créée en 1974 et compte aujourd'hui
70 membres. Elle propose de
nombreuses activités : des séances
plénières qui se tiennent généralement
l'avant-dernier jeudi du mois,
à la maison du Champ-de-
Mars, permettent d'assister
à des conférences sur des
sujets très variés comme le
champ magnétique terrestre,
les comètes, les éclipses...
Les premier et deuxième
vendredis du mois, si le
temps le permet, nous
consacrons des soirées
(voire des nuits) à l'observation.
Enfin, le dernier mardi
du mois est consacré aux
techniques astrophysiques
(cours théoriques) et le dernier
jeudi est destiné aux calculs
et à la programmation.
Les adhérents ont également accès
à une très importante bibliothèque
que nous ne cessons d'enrichir. À
tout cela s'ajoutent des sorties, des
animations... La cotisation annuelle
est de 180 F (70 F pour les moins de
18 ans) ; elle donne droit à l'accès
gratuit à ces activités.
Sciences Ouest : Le "niveau" n'est-il
pas trop élevé pour des débutants ?
J.M. : Non. Nous avons des adhérents
de tous les niveaux ! Et nous
veillons toujours à favoriser l'initiation.
Notre association ne pourra
perdurer que si des jeunes viennent
prendre la relève. C'est aussi
pour cela que nous faisons de très
nombreuses démonstrations dans
les écoles ou lors des manifestations
publiques (semaine de la
Science, par exemple).
Sciences Ouest : Travaillez-vous
avec les astronomes professionnels ?
J.M. : Bien entendu ! Il y a dans le
monde quinze fois plus d'amateurs
que de professionnels. Et ces derniers
font de plus en plus appel aux
associations comme la nôtre pour
de nombreuses missions de surveillance,
par exemple : étoiles
variables, explosion de supernovoe...
Il faut savoir qu'aujourd'hui,
n'importe quel amateur peut dispo-
Extrait du journal de Philippe Roux,
auteur de ce cliché : 11 août 1999,
12h 19mn41 s, "Je HUUUUUURRLE
ma joie en découvrant l'image du
Soleil noir tant convoitée sur le dépoli
de mon boîtier photo. Pendant que
je «mitraille» en changeant les temps
de pose, j'aperçois les protubérances
comme des rubis posés sur la douce
lueur de la couronne solaire,
formant un long collier autour du
disque lunaire."
ser, pour un prix raisonnable, d'un
matériel équivalent à celui dont
disposaient les seuls professionnels,
il y a quinze ans ! À titre
d'exemple, à la fin des années 70,
seuls quelques amateurs privilégiés
pouvaient s'offrir une lunette ou un
télescope de 135 mm de diamètre.
Aujourd'hui, pour 2000 F, on peut
disposer d'un excellent outil de
250 mm, et il n'est pas rare de voir
des optiques de 400 ou 500 mm !
Les micro-ordinateurs et les caméras
numériques dites CCD (Charge
coupled devices) sont devenus plus
abordables et permettent de réaliser
des observations dans des
conditions de confort et de qualité
incroyables ! Imaginez qu'il y a
quinze ans à peine, seuls quelques
professionnels disposaient d'un
tel matériel. Les millions d'heures
d'observation que réalisent les amateurs
sont donc pour les professionnels
une source inépuisable -et
gratuite ! - d'informations !
Sciences Ouest : Je crois que vous
avez des projets d'agrandissement ?
J.M. : Oui... La mairie de Rennes
nous propose en effet de réaliser
une place Solaire sur le site de
Beauregard. Le concept de base est
une grande allée verte structurant
l'ensemble du quartier,
un point haut formant un
belvédère, très dégagé, des
allées dont les orientations
devront évoquer certains
points forts du calendrier
(solstices, équinoxes). Et
aussi, toutes indications permettant
de faire comprendre
au public des éléments
comme la latitude, l'inclinaison
terrestre, les saisons, et
tout ce qui se rapporte au
système solaire. Des jeux
d'ombres devront être imaginés,
voire même un cadran
solaire de grande taille. Adjacent au
parc, un bâtiment de ferme vient
d'être libéré, que la SAR va pouvoir
occuper... Voilà qui sera un "plus"
car nous aurons ainsi la base rennaise
fixe qui nous faisait défaut.
L'entrée dans les lieux devrait se
faire dès octobre 2000.
Par ailleurs, la commune de La
Couyère (30 km au sud de Rennes,
en direction d'Angers) a monté un
projet en collaboration avec la
communauté de communes de
Bain-de-Bretagne pour construire
un observatoire dont la SAR sera
l'utilisateur. En retour, nous devrons
assurer des animations et un encadrement
pédagogique. La Couyère
est située à l'écart de toute pollution
lumineuse et bénéficie donc
d'un ciel remarquable. Outre une
maison, un terrain d'environ I 000m2
sera mis à notre disposition. Nous
allons y construire une coupole de
5 m de diamètre. n J.F.C.
-,Contact :Jacques Montier,
tél. 02 99 53 05 59,
astroclub.nett upiter/sar
Home page de Philippe Roux
(astrophotographe, membre de la SAR) :
www.maths.univ-rennes1 frt-rouxph/
Pour en savoir u
a`et l' astrapb
4
4. L'université Rennes 1 JI
'taire)
un DU ,(Diplôme univers•• Nae
d'astronomie accessible à toute personne
d'un nive.au scientifique Bac+2. Les 61.
enseignements sont.assurés par Yann Le Grand et
Yveline Lebreton, et comprennent deux parties: far
li 6 h de cours d'astronomie et 20h de cours d'astro= oit
physique (enseignement également proposé en option aux te
étudiants du Deug Sciences et
Technologies) ;
2/ 48 h de cours et de travaux dirigés en secdn Semestre, 0
sur les thèmes dynamique' céleste, physique stellaire,.
galaxies et univers à grande échelle, méthodes de O
l'observation en astronomie, observation du ciel
(enseignements également proposés en ~~,
option aux étudiants de la licence de
mète physique). •
Hale Bopp.
Co
s...
Guide du matériel
d'astronomie. Par
Hervé Burillier et
Christophe Lehénaff.
Ed. Bordas, 1998, 128 p., 93,50 F.
Le meilleur manuel pour choisir
son instrument d'observation.
Les comètes. De Philippe
Rousselot. Ed.
Broquet, 1996, 248 p.,
120 F. Un livre sorti lors
du passage de la comète de Halley,
mais qui reste d'actualité avec
le passage en juillet dernier de
Linear 6.
Atlas du ciel 2000.
De Wil Tirion. Ed.
Broquet, janvier 2000,
90 p., 85 F. Indispensable
pour observer le ciel.
À lire
Dictionnaire de l'astronomie.
Ouvrage collectif. Encyclopædia
Universalis / Albin Michel. Septembre
1999. 1010 p. 200 F. Sans
doute l'ouvrage le plus complet, le
plus accessible et le mieux fait sur
le sujet, pour un prix raisonnable.
Les échos de la recherche.
Numéro spécial mars 1971 : spécial
Pleumeur-Bodou. Cet ouvrage
hélas épuisé se trouve quelquefois
chez les bouquinistes ou dans
les bibliothèques (dont celles de
Cosmopolis).,Une bible pour les
amateurs de technique radio.
La station spatiale. De Jean-
Pierre Colin. 34 p. 50 F, en vente à
Cosmopolis. La passionnante histoire
de Pleumeur-Bodou, écrite
par l'ancien directeur du Centre
des télécommunications par
satellite, et responsable dès 1962
de la construction du site.
Les plus belles curiosités
célestes. Par
Hervé Burillier. Bordas,
1999, 192 p., 98 F. Pour
réussir, même avec des jumelles,
ses premières observations.
Lunettes et télescopes,
mode d'emploi.
De Jean Lacroux et
!3 Denis Berthier, Ed.
Bordas, mars 2000, 192 p., 98 F.
Comment pointer, photographier...
indispensable.
IT n Ces pierres qui tombent
du ciel. De Jean-
Paul Poirier. Ed. Le
Pommier, 1999, 160 p.
99 F. Histoire de l'étude des
météorites, du Moyen Âge à
aujourd'hui. Un régal.
Le grand livre du
ciel. Ouvrage collectif,
Ed. Bordas, 2000,
470 p., 250 F. Un
grand et beau livre, pour faire le
point sur les connaissances astronomiques.
Quelques revues
Ciel et Espace. Mensuel, 106 p.,
32 F, revue scientifique d'excellente
qualité.
Astronomie magazine. Mensuel,
70 p. (+ un poster central),
30 F. Une revue très sympathique
pour les amateurs passionnés,
notamment en astrophotographie.
Eclipse. Mensuel, 80 p. (+ poster
central), 35 F. Très belle revue
pour les amateurs, qui met l'accent
sur l'observation.
À noter : il existe également un
grand nombre de revues de clubs,
de qualité et de parution variables.
CD-Rom
Quelques sites Internet
à ne pas manquer
http://antwrp.gsfc.nasa.gov/apod
Ce site de la Nasa offre tous les jours une nouvelle photo astronomique.
Beaucoup d'amateurs l'utilisent comme page d'accueil Internet.
http://www.jpl.nasa.gov/comet/anim.html
Tout savoir sur la comète Hale Bopp.
http://home.worldnet.fr/-patriboy
Un site très intéressant sur les caméras CCD en astronomie.
http://www.astrosurf.org/saturne/durey
Si vous voulez construire votre télescope.
http://astrosun.tn.cornell.edu/staff/bottke
Le répertoire des astéroïdes.
http://www.wdplus.com/cyber/telescope_hubble.html
Tout connaître du télescope spatial Hubble.
http://cfa-www.harvard.edu/cfa/ps/mpc.html
Une mine pour les passionnés : catalogues, photos, actualité...
http://astroclub.net/jupiter/sar/lycee_de_nuit
Le site des lycéens rennais, membres de la SAR, sur une étude
passionnante de M67. Pour connaître les activités de la SAR :
http://astroclub.net/jupiter/sar
http://near.jhuapl.edu/iod/archive.html
Ici aussi, une image tous les jours.
http://www.spacephotos.com/pages/phototheque/photosfrasp
De très belles photos du ciel pour rêver et faire des fonds d'écran.
http://www.oceanet.fr/Associations/san/home.htm
Le site de la Société d'astronomie de Nantes.
À noter : cette liste est loin d'être exhaustive ! Pour la compléter, il
suffit de taper "astronomie" dans la plupart des moteurs de recherche :
plus de 5 000 sites existent de par le monde.
Sommes-nous seuls
dans l'univers ? De
Jean Heidmann, Alfred
Vidal-Majar, Nicolas
Prantzos et Hubert Reeves. Ed.
Fayard, mars 2000, 308 p., 120 F.
Passionnante réflexion à quatre
voix, sur l'avenir de l'humanité et
la vie dans l'univers.
Cosmos. Ed. Seuil Multimédia. Un bel outil très complet pour se repérer dans le ciel, rechercher
étoiles et constellations, observer l'évolution des planètes... (50000 objets répertoriés). Très
simple d'utilisation. Environ 300 F
Redshift 3. Très complet (catalogues Hipparcos, Tycho et Sky 2000), très puissant, un outil
pour les amateurs déjà éclairés, car son utilisation demande un certain apprentissage. 750 photos
et 60 vidéos en prime. Environ 450 E
COSMOS
Le mois prochain dans Sciences Ouest : Bio-informatique et génome 15
exposition temporaire pour les enfants de 7 à 12 ans
qu'y a-t-il derrière la prise ?
EXPOSITION DU 4 SEPTEMBRE AU 30 DÉCEMBRE 2000
L'ESPACE DES SCIENCES CENTRE COLOMBIA RENNES
RËMIÉs 16
L'ESPACE
DES
SCIENCES
EDF
Electricité
de France
Un brevet pour le SRV
Olivier Gaschet : En moyenne, notre service recherche et
développement dépose un brevet tous les trois ans. Le dernier en date
conceme un système révolutionnaire de climatisation : le SRV (Système
de réfrigération variable). Il s'agit d'un compresseur frigorifique
hermétique, dont le mécanisme consiste à détendre le fluide (fréon)
dans la batterie. Le SRV que nous avons mis au point utilise un système
qui a été décrit, en fait, au début du siècle. Il s'agit de deux demicoquilles
d'escargot : l'une est fixe, tandis que l'autre est mobile. Au
centre de la spirale fixe, un orifice sert au refoulement de l'air, tandis
que la partie mobile joue le rôle d'aspirateur. Les axes des spirales sont
décalés de la vateut d'un rayon d'orbite, pour former une série de
poches en forme de croissant. Ces chambres de compression ont un
volume plus important à la périphérie des spirales où se situe
l'aspiration, et plus réduit au centre. Le mouvement orbital de la sphère
mobile, et la réduction progressive du volume du fluide frigorigène nous
donnent un très haut rendement. De plus, ce système est d'une grande
fiabilité, puisqu'il n'y a que peu de pièces en mouvement. n
SCIENCES OUEST 169 / SEPTEMBRE 2000
ETTLa maîtrise de l'air
entreprise ploudalmé-
_L zienne (29) Énergie-transfert-
thermique (ETT) s'est
hissée en vingt ans, parmi
les leaders mondiaux de la
climatisation. Un domaine
hautement technologique,
qui a conduit l'entreprise à
déposer plusieurs brevets.
Rencontre avec Olivier
Gaschet, directeur commercial.
Sciences Ouest : Qu'est-ce qui
différencie ETT de ses concurrents?
Olivier Gaschet : Tout d'abord, je
dirais que c'est toute la différence
entre la haute couture et la
confection... Contrairement à nos
confrères, nous ne faisons pas de
séries ! Pour leur quasi-totalité, les
machines que nous produisons sont
faites sur mesure. Cela nous permet
un contrôle-qualité permanent, de
répondre au mieux aux demandes
spécifiques de chaque client... Cette
qualité a fait notre succès. Nous
sommes en effet le seul constructeur
français à être entièrement sous
certification ISO 9001'n!
Sciences Ouest : Quels sont vos
domaines d'activité ?
O.G. : Ils se répartissent en deux
grands secteurs. Le premier (30%
environ de notre activité) concerne
la production d'appareils de clima-
ETT fait partie de la holding familiale
Saint-Roch, qui appartient en totalité
à son fondateur, Georges Villiers.
Créée en 1979, ETT compte
aujourd'hui environ 100 salariés.
Son chiffre d'affaires devrait
atteindre environ les 115 MF pour
l'an 2000.
L'atelier de montage des
conditionnements d'air.
Une technologie de pointe pour le
pliage des tôles d'aluminium.
Sciences Ouest : Pourquoi des
soucis ?
0.G.: Savez-vous que 99% des
particules nocives, en suspension
dans l'air, sont invisibles ? Or, dans
beaucoup d'entreprises, notamment
en microélectronique (salles
"blanches"), il est indispensable
d'avoir un air de "classe I ", c'est-àdire
contenant zéro particule de
plus de 0,5 micromètre (pm) par
mètre cube d'air ; et pas plus de
350 particules de 0, I pm/m' ! Cela
implique un brassage permanent
de l'air, une filtration parfaite et très
fiable et, enfin, une redistribution
de cet air, à une température déterminée,
en évitant de disperser les
particules qui peuvent être produites
dans le même local, par un
usinage ! n I.F.C.
"' Certification délivrée par l'Afaq, Agence française pour
l'assurance de la qualité.
-,Contact : Olivier Gaschet,
tél. 02 51 79 19 20,
olivier.G.@ett.fi; www.ett.com 17
tisation (chaud et froid) que nous
pouvons qualifier de "standard". Ce
sont de "petites" machines, coûtant
en moyenne 100 KF, qui vont servir
à équiper les établissements de
loisirs (sauf les piscines) : Océanopolis,
la Tour Eiffel, les cinémas
multiplex et les grandes surfaces.
Le second secteur est celui du
"sur-mesure", proprement dit. Par
ordre croissant d'activité, nous avons
tout d'abord la déshumidification
des piscines, qu'elles soient médicales,
de loisirs (centres aquatiques)
ou sportives. Cela représente 8%
de notre activité. C'est un domaine
complexe, car il faut des machines
puissantes, capables de traiter d'importants
volumes d'eau évaporés,
de résister à l'eau de mer (ce qui
impose l'emploi de composants en
titane, de résines armées...). Vient
ensuite le chauffage collectif, pour
12% de notre activité. Enfin, pour
50%, nous travaillons pour l'industrie.
Ce domaine est celui qui nous
cause le plus de soucis, mais également
le plus de fierté.
Retrouvez chaque mois
Sciences Ouest
+ Découvrir
"le supplément pour les jeunes"
Tarif normal
2 ANS 360 F au lieu de94014 soit 4 numéros gratuits
1 AN 200 F au lieu de220-5* soit 1 numéro gratuit
Tarif étudiant (joindre un justificatif)
2 ANS 180 F au lieu de.440'P* soit 13 numéros gratuits
1 AN 1 00 F au lieu de220.5* soit 6 numéros gratuits
Tarif étranger ou abonnement de soutien
2 ANS 500 F 1 AN 300 F
Je souhaite un abonnement de q 1 AN (11 N05) q 2 ANS (22 N05)
Tarif normal q Tarif étudiant (joindre un justificatif)
Tarif étranger ou abonnement de soutien
Nom Prénom
Organisme/Société
Secteur d'activité
Adresse
Code postal Ville
Tél. Fax
18 q Je désire recevoir une facture
Bulletin d'abonnement et chèque à l'ordre de l'Espace des sciences-CCSTI, à retourner à :
L'Espace des sciences.CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 Rennes.
'Dnx de vente au cumin,.
o
Pierre Bettinelli
dirige la nouvelle
unité régionale de
réseaux de France
Télécom.
En exposant des o=uvres dans son hall d'accueil, Linpac participe à la promotion
d'artistes locaux.
SEPTEMBRE 2000
Du côté des entreprises
À droite René Troalain, président
sortant laisse la place à Bernard
Poignant maire de Quimper.
Un nouveau président
à Quimper-Cornouaille
Quimper : Au cours de l'assemblée
générale du 30 juin dernier, la technopole
Quimper-Cornouaille (130
entreprises adhérentes) vient
d'élire son nouveau président : Bernard
Poignant, maire de Quimper,
président de la communauté de
communes Quimper Communauté,
député européen. Sa première
action publique sera l'inauguration
de la Maison de la technopole, le 29
septembre prochain.
-►Rens.: Michelle lequel,
tél. 02 98 10 02 00,
www.tech-quimper.fr
Labo Bugs à la
conquête de l'Asie
Hédé (35) : Le
BUGS laboratoire Bugs
(Biotechnologies
d'utilisations générales et spécifiques),
entreprise spécialisée dans
le traitement biotechnologique des
problèmes d'environnement, vient
de s'associer avec un partenaire
thaïlandais, GB and Associates, pour
la distribution en Asie des produits
de traitement de litières animales.
D'autres contrats sont en cours,
notamment dans le traitement des
graisses en restauration (800 restaurants
seront prochainement équipés
à Bangkok).
-►Rens.: Labo Bugs,
tél. 02 99 45 54 54.
AQL entre à Silicomp
Cesson-Sévigné :
Créée sur la technopole
de Rennes
Atalante en 1988,
la société Alliance qualité logiciel
(AQL) vient d'intégrer le groupe
Silicomp, spécialiste des réseaux à
haut débit, du temps réel et des
applications industrielles. En
échange des nouvelles capacités
de développement offertes par
Silicomp, AQL apporte son savoirfaire
tant dans le domaine de la
sécurité des systèmes informatiques
et des technologies de l'information,
que dans la qualité
logicielle.
-.Rens.: Stéphane Miège,
tél. 02 99 12 50 00, www.aql.fr
Convention entre le
zoopôle et la technopole
Rennes Atalante
•
ZOOPOLE Rennes Atalante développement
Ploufragan (22) : Le 7 juillet
dernier, le zoopôle de Ploufragan
et l'incubateur fédérateur Rennes-
Lannion-Lorient, représenté par la
technopole Rennes Atalante, ont
signé une convention de partenariat.
L'engagement du zoopôle
dans l'incubateur illustre sa volonté
de participer au développement
économique, notamment par la
création d'entreprises à caractère
technologique.
-►Rens.: Jean Michel Le Goux,
tél. 02 96 76 61 61,
www.zoopole.com
Une nouvelle unité
à France Télécom
Rennes : La
nouvelle unité
régionale de
réseaux de
France Télécom
a été mise en
place le le' juin
dernier. Elle est
le résultat de la
fusion de deux
services techniques
: l'unité
infrastructure
et réseaux et
l'unité exploitation
réseaux. Sa mission principale
est de fournir des accès aux services
de réseaux vendus par France Télécom.
Regroupant 700 salariés sur les
25 sites des départements d'Ille-et-
Vilaine et Côtes-d'Armor, elle est
dirigée par Pierre Bettinelli.
-►Rens.: Jacqueline Raulet,
tél. 02 99 01 44 46.
L'art s'expose en
entreprise
Noyal-Pontivy
(56) : La société
Linpac Plastics
Pontivy, leader
européen du film plastique à usage
alimentaire, expose gratuitement
dans son hall d'entrée les oeuvres
d'artistes locaux. Le personnel,
comme la clientèle française et
étrangère, peuvent admirer les
sculptures d'Annaïck, ainsi que les
peintures sur toile, poterie et porcelaine
de Midée.
-,Rens. : Anne Nicolas,
tél. 02 97 28 70 70.
3
101
A C.
La rentrée du réseau
à haut débit
D'ici le 15 septembre,
les 25 villes principales
du réseau régional de
télécommunications à haut débit
seront interconnectées et équipées
de routeurs et de commutateurs
ATM (débit de 8 ou 34 Mégabits par
seconde, en fonction de la taille des
villes). Ces points d'accès métropolitains
vont profiter en priorité aux
consommateurs de télécommunications
de grande qualité : télémédecine,
téléformation, centres de
recherche... La réalisation d'applications
nouvelles fera bientôt l'objet
d'un appel d'offres commun aux
deux régions Bretagne et Pays de la
Loire.
-►Rens. : Catherine Mallevaës,
tél. 02 99 27 13 56,
www.region-bretagne.fr
Dépistage du cancer :
un cyclotron à Rennes !
Rennes : Le 30 juin, le centre
Eugène Marquis de lutte contre le
cancer a inauguré son cyclotron et sa
caméra de tomographie par émission
de positons (TEP). Derrière ces
expressions, se cache une nouvelle
technique de dépistage du cancer.
La première étape, effectuée par le
cyclotron, est la synthèse du fluorodésoxyglucose,
composé radioactif
se fixant sur les cellules cancéreuses.
La deuxième étape est
Caméra TEP utilisée pour la détection
du fluorodésoxyglucose.
l'injection de cette molécule au
patient et sa détection éventuelle
dans l'organisme par caméra TEP.
Le dépistage est alors fiable à 95%.
Ce projet, associant les régions
Bretagne et Pays de la Loire, représente
un investissement de 30 millions
de francs.
-►Rens.: Patrick Bourguet,
tél. 02 99 33 69 62.
Un campus multimédia
Lannion (22) : Le Groupement d'établissement
des technologies de l'information
et de la communication,
Getic Bretagne, crée un campus
technologique dédié au multimédia
et comprenant un pôle formation,
un pôle entreprise et une aide à la
création d'entreprises de technologies
de l'information et de la communication.
-►Gens.: Isabelle Cadoret,
tél. 02 96 48 90 00.
R E G I O
~
omapimm
BRETAGNE
Du côté des laboratoires
Inauguration
des nouveaux
bâtiments
Inra-Scribe,
le 2 juillet dernier
à Rennes,
sur le campus
de Beaulieu.
Une "Scribe" pour l'Inra
Rennes : La Scribe, en décodé "Station commune de recherche en
ichtyophysiologie, biodiversité et environnement", a été inaugurée par
le préfet de Région Yves Mansillon, le 2 juillet 2000, sur le campus de
Beaulieu. Dans ce nouveau bâtiment de 1829 m2, se trouvent également le
département d'hydrobiologie et de faune sauvage de l'lnra (Institut national
de la recherche agronomique), ainsi que l'antenne aquacole du Syndicat des
sélectionneurs aquacoles et avicoles français. Financés dans le cadre du
Contrat de plan État-Région, les nouveaux locaux abritent des recherches sur
l'environnement aquatique, la biodiversité animale et vont permettre la mise
en place d'une cryobanque de semences pisicoles.
Reus. : Patricia Marhin, tél. 02 23 48 58 22.
Le site Internet de la Drire Bretagne
Tout nouveau, le site de la Direction régionale de
l'industrie, de la recherche et de l'environnement
de Bretagne a l'ambition d'être un véritable
"Portail de l'industrie bretonne". Il comporte en
effet une liste de plus de 600 liens vers les industries bretonnes
classées par secteur et de nombreuses informations sur l'économie
nationale ou régionale. Un moteur de recherche par thème et une
page d'accueil informant des principales actualités (concours
Electrophées, trophées de l'Euro, prix Qualité Bretagne 2000, le plan
régional de la qualité de l'air, la carte des zonages Feder...)
contribuent à en faire un outil vraiment complet.
-Miens.: Hubert Vigouroux, tél. 02 99 87 43 38,
www.bretagne.drire.gow.fr
RIRE
BRETAGNE
Le Télégramme, leader de l'Internet dans
le grand Ouest
->~ Les sites du groupe Le Télégramme
ont obtenu le
meilleur résultat d'audience
de l'ensemble des sites régionaux
français et se placent au
5' rang de la presse française
derrière Les Échos, La Tribune,
Le Monde et Libération.
Facile d'accès et riches en contenus, les sites phares de l'Ouest
sont à visiter : -►www.bretagne-online.com informations quotidiennes
en ligne de l'ensemble des éditions du quotidien ;
-►www.bretagne.com le site portail de référence de la Bretagne ;
.www.celtimusic.com premier site français de téléchargement de
musique en ligne ; ..www.presse-ecole.com qui propose à toutes
les écoles de se mettre en réseau ; -►www.locations-vacances.com
site de locations saisonnières.
BRETAGNE
llamahttp://institut.sodifrance.fr
-)Rens.: Marie-Noélle Duregne de
Launaguet, tél. 02 99 23 46 08.
Un IUP "télécomréseaux"
Brest : Ouvert depuis un an, l'Institut
universitaire professionnalisé
(1UP) "télécommunications et
réseaux" vient de lancer une filière
de formation continue, à l'attention
des entreprises de construction
d'équipements téléphoniques,
informatiques et réseaux, des opérateurs
et des PME. Cette formation
équilibre l'acquisition des savoirs
fondamentaux, l'apprentissage de
savoir-faire et la communication
(écrite, orale). Son objectif est d'atteindre
un effectif de 150 étudiants
en 2003.
-,Rens.: Pierre Vilbé, directeur,
tél. 02 98 01 61 26.
SEPTEMBRE 2000
Exposition
Congrès
de la Société Française de Chimie la
10-22 septembre 2000
Université Rennes 1
L
~ o
S1
Vous organisez un colloque ou
une conférence ?
Vous souhaitez faire connaître vos travaux
de recherche, vos innovations ?
Vous organisez une exposition ou
une formation scientifique ?
Contactez-nous pour paraître dans
le prochain Sciences Ouest !
Tél. 02 99 35 28 22, fax 02 99 35 28 21,
lespace-des-sciences@wanadoo.fr
SEPTEMBRE 2000 BrèvaL
Conférence
Du 18 au 22 septembre/
Congrès de chimie
Rennes : La Société française de chimie
a choisi la Ville de Rennes pour
sa nouvelle formule de congrès :
une journée commune à toutes les
divisions scientifiques le 18 septembre,
ayant pour thème "La Chimie
face aux attentes industrielles
du 21e siècle". Des colloques monoet
pluridisciplinaires du 19 au 22
septembre reprendront les problématiques
de la journée commune
en s'adressant à des publics plus
spécialisés.
-.Rens. et inscription :
Chantal lannarelli,
tél. 01 47 71 90 04, www.sfc.fr
21-22 septembre/
Prop'elec 2000
La Rochelle : La Société de l'électricité,
de l'électronique et des technologies
de l'information et de la
communication (SEE) et l'École d'ingénieurs
en génie des systèmes
industriels de La Rochelle organisent
un forum sur la traction électrique
dans les transports urbains :
énergie embarquée, modes d'alimentation,
chaînes de traction et
véhicules.
-,Rens. : Alain Jaafari,
tél. 03 22 82 75 45.
22 et 23 septembre/
Traduction spécialisée
RENNES2
HABIE BRETAGNE
UNIVERSIIE
traduction spécialisée
Rennes : Pratiques
professionnelles et
pédagogiques de la
sont mises en perspective dans ce
colloque organisé par Daniel Gouadec,
professeur à l'université
Rennes 2.
-►Rens.: Daniel Gouadec,
tél. 02 99 14 10 00,
www.uhb.fr rubrique "Événements"
28 et 29 septembre/
La santé des années 2000
Nantes : Le 9e
congrès national
des observatoires
régionaux de la santé aura lieu à la
Cité des congrès de Nantes. Il
permettra un partage d'informations
et de savoir-faire entre acteurs de
santé. Cinq thèmes seront abordés :
nutrition ; santé-précarité ; vieillissement
et santé ; suicide-dépression
et organisation des soins.
-'Rens. : Odile Piquet,
tél. 02 99 14 24 24,
www.orsb.asso.fr
Du 17 au 20 octobre/
Plein phare sur la
Bretagne
v CHAMBRE
~
~
"Ir
LA OF RFNNFS
Lyon : Le Conseil régional de
Bretagne et la Chambre de commerce
et d'industrie de Rennes
organisent à Lyon un salon de présentation
du savoir-faire régional :
35 entreprises y seront présentes,
avec pour objectif de nouer des partenariats
et explorer de nouvelles
clientèles dans les meilleures
conditions, grâce à leur regroupement
et à un accompagnement spécifique
(logistique, marketing,
communication).
-,Rens. : Loïc Évain,
tél. 02 99 33 63 75.
20 octobre/
Valorisation
biotechnologique des
coproduits de la pêche
Quimper : Lobjectif de ce colloque
est de présenter les développements
biotechnologiques récemment
observés dans le domaine de
la valorisation des coproduits de la
pêche. Ce colloque est dirigé essentiellement
vers les professionnels
de l'agroalimentaire et de la filière
pêche, mais également vers les
industriels du domaine large de la
nutrition, de la santé et de la cosmétique.
-,Rens. : Yves Le Gal,
tél. 02 98 97 06 59,
ylegal@sb-roscoff.fr
20-21 octobre/
Création d'entreprise
Rennes : Chefs d'entreprises,
financeurs et
institutionnels se
retrouvent au Liberté,
pour guider, informer et accompagner
les porteurs de projets dans la
démarche de création d'entreprise.
Ce salon est ponctué de conférences
aux thèmes très actuels : les jeunes
et la création, les nouvelles technologies,
les financements spécifiques...
-►Rens.: Claire Pathiaux,
tél. 02 99 33 63 24,
www.artful.net/ccer
Du 20 au 22 octobre/
Ludomania
Saint-Jacques (35), parc des expositions
: La société Précom organise le
premier salon régional du jouet, de
la famille et de l'enfant : Ludomania.
Parmi les partenaires de ce salon,
citons France Telecom, le Crédit
agricole, Ouest-France, TC Multimédia,
Europe 2, Fréquence Ille,
Promart, Parc expo, Cidil (Centre
interprofessionnel de documentation
et d'information laitières) et
l'Espace des sciences.
-►Rens.: Philippe Toulemonde,
tél. 02 99 26 45 45,
www.ludomania.com
3 octobre/
Soirée Thalassa
Maîtriser la pollution
urbaine en zone littorale
Lorient : Sur le littoral,
les activités économiques
sont souvent
CCSTI tributaires d'une eau
LORIENT de qualité que la pollution
urbaine peut gravement affecter.
Les stations d'épuration, les
réseaux de collecte, l'assainissement
autonome sont-ils des outils
de dépollution ou de pollution ?
Comment peut-on apprécier leur
impact sur le littoral ? Conférence
par Patrick Camus, chercheur au
centre Ifremer de La Trinité-sur-Mer,
à bord de la Thalassa à 18 h 30,
entrée libre.
-.Rens. : Pierre-Yves Dahirel,
tél. 02 97 84 87 37,
www.ccstilorient.org
Qui a dit 7
Anthelme Brillat-Savarin, gastronome
français (1755-1826), auteur de "La
Physiologie du goût".
Réponse de la page 6
411(-4:%1f7rn-eli
R E G I N
BRETAGNE
~,~,.,`
' : ,~4-4 -~=.-: • „e._ ,
:-,...-:-.:.-7—:.:.:;i-;.-;-;„,..
-.
~ ~.~ __.,...e„.,......:
~~~ ~► s-- .
~~~ .~ ~~~ =
„......:.._e„.......„..„..,......,_.„..........„....-
....„.....,....:.71. 7„.,....7 ~-"+,~-_ ~ -~- .~ .; ~~.
— y..-~ w`-..w
~q~.w4
~~
_.•
~
zr
21
I
exposition temporaire
qu'y a-t-il derrière la prise ?
EXPOSITION DU 4 SEPTEMBRE AU 30 DÉCEMBRE 3000
L'ESPACE DES SCIENCES CENTRE COLOMBIA RENNES
la RAIS
Du 4 septembre au
30 décembre/
Électricité : qu'y a-t-il
derrière la prise ?
Rennes : Coproduite par la Cité des
sciences et de l'industrie et par EDF,
cette exposition propose aux
enfants de 5 à 12 ans une découverte
de l'électricité. Tout est mis en
oeuvre pour inciter l'enfant à découvrir
"ce qui se cache derrière la
prise". Un atelier leur permet de
réaliser eux-mêmes des montages
électriques : électrolyse, électroaimant,
pile... sous la conduite d'un
médiateur scientifique, qui rappelle
en même temps les règles élémentaires
de sécurité.
-*liens. : L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 28.
Retrouvez chaque mois le programme
complet des activités organisées par
l'Espace des sciences !
-►http://www.espace-sciences.org.
Prochains dossiers
de Sciences Ouest :
Bio-informatique et
génome
Évolution des climats
Télévision numérique
Erika, un an après...
22
les interrogations scientifiques
au tournânt du siècle
La pag6 e de l'Espace des sciences
S
Exposition Les mardis Science et culture
Les interrogations scientifiques
au tournant du siècle...
L'an 2000 et le nouveau millénaire donnent au public
de l'Espace des sciences l'occasion de s'interroger sur
les grandes découvertes des dernières années, et sur
leurs implications pour notre vie de demain. Du
3 octobre au 5 décembre, huit soirées seront consacrées
à ce Forum des sciences, chaque soirée faisant
intervenir deux conférenciers.
3 octobre/L'astrophysique
L'univers, origine et évolution
Pierre Léna, astrophysicien, professeur à l'université
Denis-Diderot (Paris VII), chercheur associé à l'observatoire
de Paris (Meudon).
40 ans d'exploration planétaire
Francis Rocard, astrophysicien, responsable des programmes
d'exploration du système solaire à la direction
des programmes du Cnes (Centre national d'études
spatiales).
10 octobre/Les géosciences et
l'environnement
La Terre, planète dynamique
Philippe Gillet, géologue, professeur à l'École normale
supérieure de Lyon.
La crise écologique globale : le défi majeur
du XXI' siècle
François Ramade, écologue, professeur d'écologie et de
zoologie à l'université Paris-Sud.
17 octobre/La matière
Que reste-t-il de l'idée de matière ?
Étienne Klein, physicien au CEA, professeur à l'École
centrale en physique des particules et en philosophie
des sciences, Paris.
La matière condensée, ordre et désordre
Hubert Curien, physicien, professeur honoraire à l'université
Pierre et Marie Curie, Paris. Ancien ministre de la Recherche
et de l'Espace. Président de la Fondation de France.
7 novembre/La vie
Les micro-organismes des environnements
extrêmes : fossiles vivants ou merveilles
adaptatives ?
Purifacion Lopez Garcia, biologiste, Institut de génétique
et microbiologie, université Paris Xl.
La vie : origine et distribution possible
dans l'univers
André Brack, physicien au centre de biophysique moléculaire,
Orléans. Président des groupes "Exobiologie" du
Conseil de l'Europe et de l'Agence spatiale européenne,
président-fondateur du CCSTI de la Région Centre à
Orléans (Centre-Sciences).
14 novembre/Les origines de l'homme
Origine de l'homme : à l'Ouest enfin du
nouveau...
Michel Brunet, paléoanthropologue, professeur à
l'université de Poitiers, directeur du laboratoire de géobiologie,
biochronologie et paléontologie humaine.
L'hominisation ou 2000 ans de solitude
Pascal Picq, paléoanthropologue, maître de conférences
au Collège de France, laboratoire de paléoanthropologie
et préhistoire du professeur Yves Coppens.
21 novembre/Les aspects modernes
de la biologie
Programmation ? Diversification ? Le vivant,
c'est le changement
Bernard Malissen, immunologiste, directeur de
recherche CNRS, centre d'immunologie Inserm CNRS,
Marseille-Luminy.
Distinguer le soi et le non-soi
Mécanismes et erreurs
Alain Fischer, professeur d'immunologie pédiatrique,
université Paris V.
28 novembre/Les neurosciences
Développement et évolution du système
nerveux
Alain Prochiantz, directeur de recherche au CNRS,
directeur du laboratoire "développement et évolution
du système nerveux".
Le cerveau et les conduites humaines
Michel Poncet, neurologue, professeur d'université,
Marseille La Timone.
5 décembre/Les sciences et la culture
Renouvellement de la science : changement
de culture
Philippe Lazar, chercheur en statistique médicale,
président du conseil d'administration de l'Institut de
recherche pour le développement (IRD).
Michel Demazure, mathématicien, président de la Cité
des sciences et de l'industrie.
Débat animé par Michel Cabaret, directeur de l'Espace
des sciences.
Le programme intégral sera distribué dans le prochain
numéro de Sciences Ouest, en octobre. Ces conférences
se dérouleront au Triangle, à 20 h 30, entrée libre.
-►Rens.: Michel Cabaret, tél. 02 99 35 28 20.
aaue.i j-ap-po j
6anogsia}ad-TS
70 destinations
'arce sue nous allons là où vous allez
Le Havre Lille Limoges Lisbonne Londres
AEROPORT
Budapest Casablanca Clermont-Ferrand Copenhague Cork Deauville Dijon Dortmund Dublin Düsseldorf
auuap3-TS
anauag leyaunj
Naples Nice Oslo Osaka Paris Charles-De-Gaulle Paris Orly Pau Porto Rome St-Denis
.Ç
r+m
_a
3
S
O
C
Z la
eziqi a.inoueH
L'Aéroport de Rennes est la porte ouverte
idéale pour la France et l'Europe. Une porte
qui vous donne un accès simple ou direct à de
nombreuses destinations.
Avec des horaires adaptés, des vols directs et
des correspondances rapides*, vous y gagnez
en temps, vous y gagnez en commodité.
*UNE CORRESPONDANCE RAPIDE, C'EST : moins de
30 mn de transit pour les destinations en France,
moins de 1H30 de transit pour les destinations en
Europe aux meilleurs horaires.
apayaoa ei
''ddC HAMBRE w
-î ~/ ~ D
0
Ô ?
L''' DE~ ~
fr
.rennes.aer0p°~~
WWW D~~~A~D `129F TtC/01i
3 615 I~
AIR
AEROPORT DE RENNES
Chambre de Commerce et d'Industrie de Rennes
Contact Aéroport : 02 99 29 60 00
SAINT- M A L O
CONGRÈS, RÉUNIONS, ECOLES SCIENTIFIQUES (50 à 700 personnes)
FORFAIT HÉBERGEMENT-RESTAURATION à partir de 400 FTTC par personne et par jour.
I, quai Duguay-Trouin
B.I? 109 - 35407 Saint-Malo Cedex
Tél. 02 99 20 60 20
Fax 02 99 20 60 30
e.mail : contact@pgl-congres.com
Internet : www.pgl-congres.com
© EMERAUDE MÉDIAS - SAINT-MALO : 02 99 40 08 06 - Crédits Photos : F. Marty - B. Henry
espirez au grand large
LES DERNIERS MAGAZINES
du magazine Sciences Ouest