Urgence : sauver l’astronaute

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N° 378 - Publié le 23 janvier 2020
NOVESPACE / CNES
Des médecins bretons ont validé un dispositif médical en apesanteur.

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En cas d’urgence respiratoire, que fait l’astronaute ? Des médecins de Lorient et Brest ont testé en apesanteur un dispositif d’intubation. Appelé vidéo-laryngoscope, il avait fait ses preuves, mais seulement sur Terre. Les premiers résultats viennent d’être publiés dans la revue British Journal of Anaesthesia. L’échec d’une intubation peut engendrer des complications graves, voire le décès. Le geste est très difficile pour un néophyte, surtout en apesanteur. « Muni d’un écran qui projette précisément ce que l’on fait, le dispositif facilite l’apprentissage de la technique », explique Seamus Thierry, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital de Lorient. L’équipe a réalisé les expériences pour le Cnes1 à Bordeaux, lors de vols paraboliques qui recréent l’apesanteur2. En octobre dernier, l’A310 était piloté notamment par Thomas Pesquet. Des médecins expérimentés et des novices ont pratiqué l’intubation sur un mannequin. « Le taux de réussite par les néophytes est de 90 %. » Un résultat très prometteur. Les agences spatiales pourraient intégrer ce dispositif aux missions vers la Lune ou Mars.

Marion Guillaumin

1. Centre national d'études spatiales.
2. L’absence de pesanteur dure une vingtaine de secondes. Cette situation a été répétée 30 fois.

Seamus Thierry
seam.thi@gmail.com

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