Un micro zoo à Saint-Malo

Les remparts de Saint-Malo reprennent vie. Quatorze ans après la fermeture de l’aquarium intra-muros, un appel à projet lancé par la ville a permis la réhabilitation d’un espace de 140 m de long sur deux de large. L’ancien créateur du Grand Aquarium de Saint-Malo, Maurice Chichportiche, décédé l’an dernier, avait relevé le défi. Il s’était entouré d’Antoine Soler et Clément Le Gac, diplômés d’un master en biologie et en médiation scientifique. « La contrainte du site nous a orientés vers un micro zoo, explique Antoine Soler. Notre objectif est de montrer la plus grande diversité d’espèces au public et aux scolaires, lors de visites libres ou guidées. » Depuis juin dernier, le visiteur découvre 350 animaux d'une centaine d’espèces. On y croise les bouquets des mares bretonnes, ou le triton crêté, sorte de petit dragon des zones humides. Tout comme l’achigan à grande bouche, un poisson d’eau douce d’Amérique du Nord. Très recherché pour la pêche, on apprend qu’il est devenu invasif en Europe. La petite salamandre axolotl, elle, ne vit que dans un seul lac au Mexique. Elle est en grand danger d’extinction. Le jeune public est fasciné par les fourmis coupeuses de feuilles ou pour la mygale Goliath, la plus grosse araignée du monde. Autre record, des souris pygmées, les plus petits rongeurs au monde. Le micro zoo montre aussi des crocodiles nains, des serpents, des grenouilles et des oiseaux, ainsi qu’une collection de 1 500 insectes naturalisés, dont certains remontent à 1890.