Les défis des états d’urgence

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N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© NICOLAS LIPONNE / NUR PHOTO VIA AFP

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Déclarés en cas de grave danger imminent menaçant la nation, les états d'urgence ont récemment été appliqués plusieurs fois en France. Zoom sur les limites de ces régimes juridiques qui posent question.

L’ élévation en mars dernier du plan Vigipirate à son stade maximal, « Urgence Attentat », ne s’est pas faite sans réveiller de récents souvenirs en lien avec les états d’urgence. « Ces régimes sont des outils juridiques qui permettent d’édicter des mesures exceptionnelles pour lutter efficacement contre une crise d’ampleur, et qui suspendent pour cela certains droits », explique Cécilia Guillevin, doctorante en droit public sur les régimes d’exception1 à l’Université de Rennes. Ils...
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Lumière sur la biodiversité nocturne

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N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© CREATIVENATURE.NL / ADOBE STOCK

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Comment la nuit est-elle perçue en ville ? C’est la question que se pose la chaire universitaire Noz Breizh qui rassemble une diversité d’acteurs sur cette thématique : sociologues, psychologues, urbanistes et écologues.

Les terrains d’étude choisis pour y répondre sont situés dans plusieurs quartiers de Brest. « Ils permettent de croiser les trois dimensions du projet : l’aspect sociologique1 de la vie nocturne, le numérique en ville et le lien entre pollution lumineuse et biodiversité », précise Edna Hernández González, coordinatrice de la chaire et maîtresse de conférences en urbanisme à l’Institut de Géoarchitecture de l’UBO2 à Brest.

L’impact de la pollution lumineuse est actuellement étudié sur un taxon3 peu connu des habitants : les chauves-souris. « L’hypothèse est que ces espèces nocturnes fréquentent les haies moins soumises à l’éclairage », explique Yoann Roulet, doctorant en écologie au laboratoire Géoarchitecture de l’UBO. Un programme national de sciences participatives aide à l’analyse des données acoustiques. Son nom ? Vigie Chiro. Le grand public peut prendre part au projet en se formant, à l'aide d'un tutoriel, à la reconnaissance des cris chez les chauves-souris.
« Il n’y a pas besoin d’être un expert pour participer, ces données permettent un suivi et un partage des connaissances au niveau national », précise l’écologue.

Dans l’œil des chauves-souris


En partenariat avec le Centre européen de réalité virtuelle, un prototype est développé pour se représenter la vision des animaux et comprendre comment leur œil est sensible à la lumière. Quatre espèces ont été sélectionnées : la chauve-souris, l’oiseau, la grenouille et le papillon de nuit. « L’idée est de choisir des animaux qu’on peut croiser dans la région, en contact avec les activités humaines et la pollution lumineuse. Si je voyais comme une chauve-souris, est-ce que la lumière me dérangerait ? », déclare Yoann Roulet. Ce nouvel outil de sensibilisation sera bientôt présenté lors d’événements grand public pour relever le ressenti des usagers.

Fabio Perruchet

1. Lire Sciences Ouest n°407, mars 2023.
2. Université de Bretagne Occidentale.
3. Groupe défini d’êtres vivants.

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Que cherche le RN au Parlement européen ?

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N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© ARIS OIKONOMOU / AFP
Estelle Delaine a débuté son travail de terrain en tant que stagiaire aux ressources humaines du Parlement, un moyen d'accéder au bâtiment et de découvrir son fonctionnement.

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À un mois des élections européennes, la sociologue Estelle Delaine décrypte les stratégies du Rassemblement national au Parlement européen et les intérêts du parti à intégrer ses bancs. 

Le 9 juin, les Français éliront leurs représentants au Parlement européen. Le Rassemblement national, en tête des intentions de vote depuis le lancement de la campagne, espère poursuivre sur sa lancée. Lors des deux derniers scrutins, il avait obtenu le plus de voix, envoyant 24 et 23 députés à Bruxelles. Mais qu’est-ce qu’un parti ouvertement eurosceptique cherche donc à travers les élections européennes ?Nouveaux codes « Pour le RN, le Parlement européen est un outil dans la conquête...
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12 espèces de champignons menacées de disparition

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N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© CC BY-SA 4.0 / SERGEY CHERKASOV
Le bolet rose pastel fait partie des espèces menacées.

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Pour la première fois, la liste rouge de l’UICN1 des espèces menacées en France est consacrée aux champignons. Cet état des lieux diffusé début avril s’est porté sur trois groupes : les bolets, les lactaires et les tricholomes. Parmi les 319 espèces qu’ils rassemblent, douze sont menacées de disparition. « Les humains exercent une pression sur la nature qui devient intolérable pour certains éléments », regrette Pascal Hériveau, président de l’Association mycologique Ploemeur-Morbihan. Urbanisation, sylviculture intensive, abattage de vieux arbres, dérèglement climatique… les menaces ne manquent pas pour les champignons et leurs habitats. Pourtant, ils jouent un rôle majeur : certains apportent des éléments nutritifs aux arbres et les rendent plus résistants, tandis que d’autres dégradent les organismes morts. « Sans champignons, les feuilles et les branches qui tombent au sol finiraient par étouffer les forêts », illustre le mycologue.

Violette Vauloup

1. Union internationale pour la conservation de la nature.

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Coup de chaud chez les manchots

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N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© AGNÈS LEWDEN
Grâce à une caméra thermique, la chercheuse connaît les parties du corps les mieux isolées des manchots.

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« Imaginez faire un footing en combinaison de ski. C’est un peu ce que vivent les manchots durant leur mue ! », nous confie Agnès Lewden, chercheuse ISblue1 à l’UBO2 et au Lemar3 à Brest. Lors de cette étape cruciale pour leur développement, la pousse de nouvelles plumes augmente la production de chaleur corporelle. Souhaitant observer comment les manchots régulent la chaleur avec ce nouveau plumage, la biologiste a mesuré les températures de surface des manchots papous (Pygoscelis papua) à Océanopolis durant leur mue grâce à une caméra thermique. Son étude, qui vient d’être publiée4, révèle qu’en début de mue, le corps des manchots est bien plus isolé en raison d’une double couche de plumage. Les nouvelles plumes poussent sous les anciennes sans que ces dernières ne tombent immédiatement.

Dissiper le surplus de chaleur


Alors comment éviter un coup de chaud ? Les manchots vont tenter de dissiper le surplus de chaleur provoqué par cette double isolation, vers les zones du bec et des pieds. Appelées fenêtres thermiques, ces parties sont dépourvues de plumage et donc moins isolées. La chercheuse a ainsi montré que les températures de surface de ces zones augmentent. Agnès Lewden réalise actuellement une nouvelle étude pour savoir si cette dissipation de chaleur par les extrémités suffit aux manchots et leur évite d’avoir trop chaud. « L’objectif ultime est de comprendre si les manchots seraient plus vulnérables en période de mue dans le contexte actuel de changement climatique. »

Fabio Perruchet

1. École universitaire de recherche interdisciplinaire spécialisée en sciences et technologies marines.
2. Université de Bretagne Occidentale.
3. Laboratoire des sciences de l’environnement marin.
4. Journal of Experimental Biology, 2024.

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Détecter les drones grâce à la télévision

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N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© LAURENT GUIZARD
À Rennes, Stéphane Méric et Jean-Yves Baudais (de gauche à droite) développent un système pour détecter des drones.

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Et si les ondes qui diffusent la télé pouvaient aussi servir à protéger des sites sensibles ? C'est sur cette piste que sest lancée une équipe de chercheurs rennais.

Ce n’est pas la première fois qu’à l’IETR1, à Rennes, on planche sur la radio-opportunité, ou l’utilisation d’ondes déjà existantes, pour une tout autre application. Cette fois, c’est au tour des ondes DVB-T d’être « recyclées » : réceptionnées grâce aux fameuses antennes râteaux, elles permettent la diffusion de la télévision à grande échelle. « L’idée nous est venue d’un brevet déposé par Télédiffusion de France (TDF), l’entreprise qui assure l’implantation des émetteurs et la bonne...
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Vrai pétrole, fausse marée noire

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N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© VIOLETTE VAULOUP
Aujourd'hui, un gros porte-conteneur contient environ 10 000 ma3 de fioul de propulsion (son carburant), l'équivalent de ce que peut transporter un petit pétrolier.

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À Brest, les équipes du Cedre forment chaque année plus de 1 000 personnes du monde entier à la lutte contre les pollutions accidentelles des eaux. Reportage.

Un jet visqueux s’écrase à la surface de l’eau, une nappe noire recouvre le bassin. Sur la flaque lisse et brillante, miroitent des visages fouettés par le crachin glacial. L’eau dégouline des casques et une odeur de mazout flotte dans l’air. Au loin, on distingue à peine les têtes des grues du chantier naval, perdues dans le brouillard.  Au beau milieu du plateau technique du Cedre1, à Brest, des stagiaires s’entraînent à gérer un déversement d’hydrocarbures en mer. Ils font partie des 1...
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Mieux analyser la santé des soignants

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N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© SEBRA - ADOBE STOCK

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La pandémie du Covid l’a bien montré : les professionnels de santé sont exposés à de nombreux risques liés à leur métier. Mais ces expositions et leurs conséquences sont peu documentées. Pourtant, il existe des données. La cohorte Constances regroupe des informations sur l’état de santé de 220 000 Français, dont 12 500 professionnels de santé. Depuis fin 2023, une équipe de l’Irset1, basé à Rennes, s’attache à étudier les liens entre l’exposome2 de ces professionnels et leur santé physique et mentale en créant « un outil qui associe à des métiers et des secteurs certaines nuisances, comme les horaires prolongés, les risques de troubles musculosquelettiques ou encore un faible sentiment de reconnaissance », explique Alexis Descatha, médecin au CHU d’Angers et coordinateur du projet, persuadé qu’analyser la santé de « ces fonctionnaires d’exception permettra de mieux les protéger, et au fond, c’est aussi notre santé qui en dépend », résume-t-il.

Violette Vauloup

1. Institut de recherche en santé, environnement et travail.
2. Ensemble des expositions environnementales auxquelles un individu est soumis tout au long de sa vie.

alexis.descatha [chez] inserm.fr (alexis[dot]descatha[at]inserm[dot]fr)

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Comment percevons-nous les animaux ?

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N° 419 - Publié le 30 avril 2024
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Le 23 mai, Rennes accueille la 6e journée interdisciplinaire sur la condition animale, pendant laquelle des scientifiques exploreront les multiples facettes des relations entre les humains et les autres animaux. Il faut dire que nous interagissons depuis la nuit des temps. « D’après la théorie évolutionniste, nous avons même été programmés pour nous intéresser à ces derniers afin d’assurer notre survie », explique Émilie Dardenne, responsable du diplôme Animaux et société à l’Université Rennes 2 et co-organisatrice de l’événement. Il a d’ailleurs été prouvé que le contact avec les animaux de compagnie contribue à développer le partage et l’empathie chez les enfants. « Mais à mesure que ces derniers s’imprègnent des normes anthropocentriques, leur affinité pour les organismes non humains a tendance à décroître », souligne la chercheuse, qui insiste sur l’importance des constructions culturelles dans notre rapport aux animaux : « Nous avons par exemple tendance à sous-estimer les capacités cognitives et émotionnelles des animaux d’élevage pour pouvoir continuer à les manger ».

Violette Vauloup

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Un probiotique contre l’anxiété post-partum ?

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N° 419 - Publié le 30 avril 2024
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Inquiétude écrasante, hypervigilance, sentiment de panique… « Des niveaux cliniques d’anxiété existent chez 11 à 17 % des femmes en post-partum », souligne Jodi Pawluski, neuroscientifique à l’Université de Rennes. Début avril, cette spécialiste de la parentalité a co-publié une étude dans laquelle une équipe internationale montre qu’un traitement avec un type spécifique de probiotique – une bactérie qui modifie le microbiote intestinal – réduit l’anxiété chez les rongeurs post-partum. « Nous ne connaissons pas le mécanisme à l'origine de ces changements, précise la chercheuse, mais l'axe intestin-microbiote-cerveau joue un rôle important dans la santé mentale des mères. » Ces neuroscientifiques ont peut-être ouvert une voie vers de nouveaux traitements pour apporter une certaine résilience aux femmes souffrant d’anxiété post-partum. « Les probiotiques ne guériront probablement pas la dépression ou les niveaux cliniques d'anxiété, relativise Jodi Pawluski, mais ils pourraient déjà changer la vie de certaines mères. »

Violette Vauloup

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