L'année des mathématiques
Recherche et innovation en Bretagne
1. 1.1M1,I:M5,ZZZ
rs 2000
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DES
SCIENCES
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Tirage du n°164 : 4000 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 1281-2749
LA VIE DES LABORATOIRES
ATM 2000 Developments
La qualité dans les services sur ATM
LES BRÈVES P 20 A 22
P 19
Réseau sur Internet : www.espace-sciences.org
REGION
0.1111111111
BRETAGNE
ÉDITORIAL SOMMAIRE MARS 2000
PORTRAIT DE CHERCHEUR
Michel Philippe
À la pointe de la génomique
LA VIE DES ENTREPRISES
Cybergène
Des biotechnologies à Saint-Malo P. 4
LA VIE DES LABORATOIRES
Sécurité alimentaire
Assiettes : attention danger P. 5
P 3
.ë1
L'observation de la nature permet d'établir des correspondances
entre les objets. Cet alcyonaire épineux (sorte de corail mou) doit
déployer un maximum de ramifications, afin de capter les nutriments
en suspension dans l'eau de mer. Grâce aux objets fractals, les
mathématiciens peuvent modéliser ce type de croissance arborescente.
près l'année internationale de la chimie
qui a mobilisé un très large public en
Bretagne, voici l'année mondiale des
mathématiques.
Les mathématiques sont associées à la
méthode, la rigueur, l'exactitude, mais également
à l'imagination et à l'intuition. On l'oublie
trop souvent ! Elles ont connu un très fort
développement dans les années 1950 avec
l'avènement de l'informatique. La recherche en mathématiques
s'est renforcée et des thèmes anciens ont été renouvelés : traitement
du signal, automatique, analyse numérique, statistique... Les
mathématiques sont partout présentes dans la société : industrie
nucléaire, compagnies pétrolières, industrie aéronautique,
construction automobile, réseaux de télécommunications... Elles
connaissent actuellement un formidable développement, faisant
appel à des notions de plus en plus abstraites, mais de mieux en
mieux modélisées, grâce à la puissance croissante des ordinateurs.
C'est dans ce cadre que l'Union mathématique internationale a
lancé le projet d'une année mondiale des mathématiques, avec le
soutien de l'Unesco. L'objectif est de rendre accessible à un large
public l'intérêt des recherches en mathématiques, leur intervention
dans de nombreux secteurs de la vie quotidienne et économique
et leur vitalité actuelle. À Rennes et en Bretagne, de
nombreux organismes se sont associés pour proposer une série
d'activités visant à aller à la rencontre du public"'.
Le dossier présenté ici ne prétend pas à l'exhaustivité car cette
discipline est aujourd'hui très diversifiée et ses relations avec la
réalité et la société sont multiples.
Souhaitons que ces informations associées à une série d'animations
et de conférences (re)donnent au public la joie de mieux
comprendre ce que sont les mathématiques et leurs contributions
à notre vie quotidienne.
Michel Cabaret, directeur de l'Espace des sciences
"' Université Rennes I , Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Institut de recherche mathématiques
de Rennes (Irmar), Institut national des sciences appliquées (Insa) de Rennes, Association
pour les échanges culturels Ille-et-Vilaine-Niger, Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement
public, Institut de recherche sur l'enseignement des mathématiques, Association des étudiants
et anciens étudiants en 3' cycle de mathématiques de Rennes et Espace des sciences.
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
Marthe et Saint-Just Péquart
Les pionniers de l'archéologie insulaire P 6
LES SIGLES DU MOIS P 7
LE DOSSIER
L'année des mathématiques P 9
Irmar: l'Institut de recherche mathématique P 10
Marie-Françoise Roy: profession mathématicienne P 11
Mathématiques : une histoire d'humanité P 12
L'Euria : dix ans de réussite P 13
La cryptographie au service de la sécurité nationale P 14
Les lecteurs de Ouest-France soumis à l'analyse P 14
À Vannes : Stid ou la statistique décisionnelle P 15
À I'Insa : quelques exemples de mathématiques appliquées ....P 16
Programme des animations à Rennes P 17
Pour en savoir plus P 17
RÉSEAU est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et
industrielle (Association loi de 19011, centre associé au Palais de la découverte L'Espace des sciences,
6, place des Colombes, 35000 Rennes - E-mail lespace-des-scienceslwonadoo.fr - http://www.espacesciences.
org - Tél. 02 99 35 28 22 - Fax 02 99 35 28 21 Antenne Finistère : L'Espace des sciences, Technopéle
Brest-Iroise, 40, rue Jim Sévellec, 29200 Brest - Tél. 02 98 05 60 91 - Fax 02 98 05 15 02.
Président de L'Espace des sciences-CCSII : Paul Tréhen. Directeur de b publication : Michel Cabaret. Rédactrice en chef: Hélène Taaevin.
Rédaction :Jean-François Collinat, Sandrine Le Guer. Comité de lecture: Christian Willoime (physiquechimiematédaun), Gilbert Blanchard
(biotedlnologiesemironnement), Carole Duigou (sciences humaines), Thierry Juneau (géologieacéanogrophie), Didier Le Morvan (sciences
Indiques), Nain Billion (télécommunications-traitement du signal), Michel Branchord (génétique-biologie), Thierry AuBret van der Kemp
(biologie). Abonnements: Cécile Teeter. Promotion : Magali Colin, Danièle lurefolo. Publicité : AD Media - Nain Diard, tél. 02 99 67 76 67,
email irrfoaadmedio.6 Réseau est publié grace au soutien de la Région Bretagne, du ministère de l'Éducation nationale, de h Recherche
et de la Technologie, des départements du Finistère et d'IlleeFWlaine, de h Ville de Rennes, de la Direction régionale des affaires culturelles et
du Fonds social européen. Édition : L'Espace des sciences{CSTI. Réalisation : Piernck Berlin création graphique, 35510 tesson-Sévigné.
Impression : TPI, BP 2, 35830 tentas.
de
Palais
découverte
MINISTÈRE DE L'eoucarrON NATIONALE,
DE LA RECHERCHE
ET DE LA TECHNOLOGIE
© RÉSEAU 164 • MARS 2000
Un projet est
en cours afin
de créer à Rennes
un institut de
recherche fédératif
qui étudierait les
prédispositions
génétiques
aux différentes
maladies, telles
que le cancer.
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PORTRAIT DE CHERCHEUR
Michel Philippe
À la pointe de la génomique
Après un passage à Paris
et aux États-Unis, Michel
Philippe est depuis presque
15 ans à Rennes. Il y exerce
la fonction de professeur au
sein de l'équipe "Biologie et
génétique du développement",
et participe à de multiples
activités...
Alors qu'il effectue un DEA
de biologie à l'université
Rennes 1, Michel Philippe se voit
proposer un poste d'assistant à
Paris 12, Créteil. Suite à l'obtention
d'un doctorat sur "La structure de la
chromatine"' pendant la spermatogenèse",
il obtient une année de disponibilité
lui permettant de mener
des recherches à l'université de
Stanford aux États-Unis. Il étudie
alors les moyens qu'utilise la cellule
pour assurer la conservation de son
patrimoine génétique lorsqu'elle est
soumise à des agents cancérigènes.
À son retour en France en 1982, il
décide de mener ses recherches à
l'Institut de recherches scientifiques
sur te cancer, à Villejuif
Depuis décembre 1998, Michel
Philippe vient de rejoindre les
neuf autres équipes de l'UPR 41
dans de nouveaux locaux situés
sur le campus de la faculté de
médecine.
En 1985, l'université Rennes 1
lui propose un poste de professeur
au sein du laboratoire `Biologie et
génétique du développement".
"Cependant il m'a fallu un temps
d'adaptation car le sujet proposé,
l'étude du développement embryonnaire
précoce chez le xénope (un
crapaud), était assez éloigné des
recherches que j'avais menées précédemment.
J'ai dû me familiariser
avec l'embryologie, alors que
j'avais surtout été confronté à des
problèmes de biologie cellulaire
et de biochimie. Ces changements
thématiques demandent, certes,
des efforts, mais ils permettent également
d'aborder un thème de
recherche avec plus de naïveté et
sans idées préconçues, ce qui permet
bien souvent de faire avancer
les choses plus rapidement", commente
Michel Philippe.
L'enseignement :
une lourde
responsabilité
En plus d'être chercheur, Michel
Philippe revendique également sa
fonction d'enseignant, qu'il a exercée
dès le début de sa carrière.
Cependant, "la charge d'heures
des enseignants chercheurs limite
bien souvent toute autre activité",
regrette Michel Philippe. Depuis
1998, il fait partie des professeurs de
l'Institut universitaire de France :
cette distinction, peu connue, permet
à quelques enseignants chercheurs
en France de réduire de 2/3 leur
charge d'enseignement. Cette
décharge, compensée par la création
d'un nouveau poste, permet à
Michel Philippe d'exercer d'autres
activités, comme celle de directeur
scientifique adjoint au sein du
département des Sciences de la vie
au CNRS'2'.
Quel devenir pour
les étudiants ?
"Même si pour moi, l'insertion
dans la recherche a été relativement
simple, la situation est totalement
différente aujourd'hui".
Ainsi, une étude récente montrait
que presque les deux tiers des jeunes
docteurs trouvent un emploi dans un
autre secteur que la recherche ou
l'enseignement supérieur. "Ma
vocation de chercheur est arrivée
assez tardivement, au moment où
je suis entré dans un laboratoire,
c'est-à-dire en DEA. Actuellement,
la vocation doit être beaucoup plus
précoce, d'où l'importance d'effectuer
des stages dès le premier
cycle."Afin de faciliter et d'aider les
étudiants après leur thèse, Rennes a
été l'une des premières villes de
France à créer l'école doctorale
"Vie-agronomie-santé", sous l'impulsion
de Michel Vancassel, chercheur
à l'université Rennes 1, de
Jacques Mallard de l'Ensar'Z', et de
Michel Philippe. Son but est de proposer
des compléments de formation
aux thésards et de les aider dans
leur recherche d'emploi. "Nous ne
sommes préparés qu'à l'autorenouvellement,
c'est-à-dire former
des étudiants à passer les
concours devant leur permettre
d'intégrer un organisme public de
recherche ou l'université. Or, dans
les conditions actuelles, on ne peut
occulter le monde économique",
commente Michel Philippe.
Un institut fédératif
Enfin, Michel Philippe est
conscient du potentiel étudiant très
fort existant à Rennes, "cependant,
il manque une capacité d'accueil
pour les étudiants diplômés."
De ce fait, l'unité UPR 41"' dirigée
par le professeur Francis Galibert,
qui compte déjà 10 équipes de
recherche, devrait se regrouper avec
plusieurs unités de l'Insennt&' en un
Institut de recherche fédératif (114R),
intitulé "Génomique fonctionnelle
et santé", actuellement en cours
d'évaluation. Placé sous la direction
de Michel Philippe, cet institut
réunirait des scientifiques biologistes,
médecins, pharmaciens et
cliniciens. Il permettrait de développer
un aspect plus appliqué des
recherches en relation avec le monde
économique, et devrait ainsi fortement
contribuer à la mise en place
d'un véritable pôle de génomique
dans l'Ouest. Encore un nouveau
défi pour cet enseignant chercheur
décidément très occupé ! n S.L.G.
"' Chromatine : composant du noyau des cellules,
cette protéine se condense lors de la division cellulaire
pour former les chromosomes."' CNRS :Centre
national de la recherche scientifique ; Ensor : École
nationale supérieure agronomique de Rennes ;
Inserm : Institut national de la santé et de la
recherche médicale."' UPR (Unité propre de
recherche) 41 CNRS "Recombinaisons génétiques"
(voir Réseau n° 155).
Michel Philippe,
tél. 02 99 33 62 83,
Michel.Philippe©univ-rennes l.fr
Contact ►
RÉSEAU 164 • MARS 2000
Le Genopole d'Évry
La spécialité génétique du site
du Genopole a commencé en
1990 avec l'installation du
Généthon, suivie en 1997 par la
création du Génoscope, centre
national de séquençage. En
1998, la mission et l'association
Genopole sont lancées avec
pour objectif de créer en moins
de trois ans un campus d'enseignement
et de recherche de
renommée internationale, très
étroitement associé à un parc de
50 à 70 entreprises de biotechnologies.
n
Exposition du 10 janvier au 8 avril 2000
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2TEù ~S
MOUVEMENTS
L'Espace des sciences
Centre Colombia - Rennes
LA VIE DES ENTREPRISES
Cybergène
Des biotechnologies
à Saint-Mato
Depuis bientôt trois ans,
Bertrand Daniel a créé
Cybergène, société de biotechnologies
implantée à
Saint-Malo. Suite au rachat
de la société ESGS"' le 1°' janvier
1999, activités, effectif
et chiffre d'affaires sont sur
une courbe fortement ascendante.
Née en août 1997, la société
malouine devenue groupe
Cybergène ne cesse de s'agrandir, et
plus particulièrement depuis qu'elle
a racheté la société parisienne ESGS
en janvier 1999, multipliant son
effectif par 5 pour atteindre 18 personnes.
"Cet investissement a permis
de diversifier nos activités qui
se partagent désormais sur deux
sites", explique Bertrand Daniel.
ESGS est spécialisée dans le
séquençage de protéines et d'ADN,
ce qui représente la moitié du chiffre
d'affaires du groupe.
De la synthèse de
peptides à la fourniture
d'instruments
Le site de Saint-Malo, quant à lui,
effectue de la synthèse d'ADN,
d'ARN et de peptides'z'. Cette dernière
activité a connu un essor
important puisque entre le premier
et le deuxième exercice, la vente de
ces produits a été multipliée par 10,
"sans que nous nous y attendions",
se réjouit Bertrand Daniel. "Cependant,
il est vrai que nous sommes
l'un des trois principaux fournisseurs
en peptides du CNRS")."
A Une deuxième étape, faisant
appel à des moyens de calcul à
grande échelle, consiste à mieux
interpréter l'information
biologique, afin d'en tirer des
applications médicales,
scientifiques ou industrielles.
Enfin, Distribio, dernier acteur du
groupe, est une société de négoce de
réactifs de synthèse d'ADN et d'instruments
de laboratoire (synthétiseur
d'ADN...). La plupart des produits
du groupe sont vendus à des instituts
de recherche publique (60%). Une
autre partie importante du marché se
répartit autour de plusieurs entreprises
privées, comme les sociétés
pharmaceutiques ou agroalimentaires.
Enfin, à l'international, si
pour l'instant la clientèle étrangère
ne représente que 5 %, Bertrand
Daniel espère bien élargir son carnet
d'adresses dans l'année à venir...
La maladie de
l'homme de pierre
"En plus de l'utilisation de l'outil,
nous tentons d'élargir nos services
en fournissant notre savoir et
nos idées", ajoute Bertrand Daniel.
Ainsi, récemment, le gène responsable
de la fibrodisplasie ossifiante
progressive vient d'être identifié
par Olivier Sémonin, responsable
recherche et développement et
Karine Fontaine, responsable du
laboratoire de biologie moléculaire
de Cybergène. Appelée également
"maladie de l'homme de pierre",
cette affection bloque le fonctionnement
des muscles. En raison du
faible nombre de personnes atteintes
(maladie dite orpheline), très peu de
recherches sont effectuées, et il reste
encore beaucoup à faire avant d'envisager
un traitement de la maladie.
Vivre (et prospérer)
à Saint-Malo
Lors de la création de Cybergène,
Bertrand Daniel, Breton d'origine, a
décidé de s'installer à Saint-Malo.
Cependant, le rachat d'ESGS à Évry
implique de nombreux déplacements.
"Avec un voyage minimum
chaque semaine à Paris, je commence
à bien connaître l'intérieur
de ma voiture", ironise Bertrand
Daniel. "Cela montre que l'on peut
très bien démarrer une activité
internationale en Bretagne, grâce
à l'amélioration des moyens de
transport et de communication." n
S.LG.
"' Euro séquence gène service."' Peptide : molécule
constituée par un petit nombre de molécules
d'acides aminés."' CNRS : Centre national de la
recherche scientifique.
A Le séquenceur
d'ADN : machine
à décrypter le
génome.
En raison du gigantisme des
génomes, toute une série de
moyens nouveaux ont été mis en
place, afin de déchiffrer, de
stocker et de manipuler les
informations collectées. Ainsi,
le séquenceur permet la lecture
automatique et le décryptage
des brins d'ADN, constitués
d'un assemblage de quatre bases
(adénine A, guanine G,
cytosine C, thymine T).
Contact ► Bertrand Daniel,
tél. 02 99 21 90 40,
esgs@eurosequence.com
http://www.eurosequence.com
http://www.genopole.com
0 RÉSEAU 164 • MARS 2000
L'École supérieure de microbiologie
et sécurité alimentaire
de Brest (Esmisab) forme
chaque année une trentaine
d'ingénieurs spécialisés dans
les questions de la sécurité alimentaire.
Au terme des 3
années de formation, tous les
ingénieurs trouvent un emploi
immédiatement, tant la
demande est forte (trois fois
plus de propositions de stage,
par exemple, que d'élèves
pour les occuper !). Le recrutement
se fait sur concours, pour
des jeunes ayant au minimum
soit un Deug (chimie, biologie...),
soit un DUT biologie,
ou ayant effectué une classe
préparatoire. •
Contact V
Esmisab, Technopôle Brest-Iroise,
tél. 02 98 05 61 15.
L'HACCP... Méthode d'autocontrôle
La méthode HACCP (Hasard analysis critical control point) a été
inventée par la Nase) pour contrôler tous les produits destinés aux
astronautes. Il s'agit d'une méthodologie destinée à identifier et
évaluer tous les dangers (appelés points critiques) liés aux différentes
étapes d'une production. L'étape suivante consiste à définir les moyens
adaptés à maîtriser chaque point critique. Le HACCP est très largement
répandu aujourd'hui dans toutes les industries agroalimentaires. n
Sécurité alimentaire
Assiettes : attention
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SU/Ci/ale r
LA VIE DES LABORATOIRES
Selon un récent sondage Ifop-
Le Monde-Elle-France Inter,
75 % des personnes interrogées
demandent la création
d'un label, délivré par les pouvoirs
publics, et garantissant
la provenance et la qualité des
aliments. 44 % se disent
méfiantes par rapport à ce
qu'elles mangent. En tête des
réticences : le boeuf. 60 %
déclarent vérifier systématiquement
l'origine de cette
viande, contre moins de 7 %
avant la crise dite de la vache
folle ! n
Vaches folles, poulets à la
dioxine, OGM, Coca-Cola,
camemberts, salmonellose...
Ou, pour ne citer que
le dernier cas régional :
rappel de 2,3 millions de
boites de maquereaux par
une société de Douarnenez
(7 octobre dernier, à la
suite d'un défaut de stérilisation).
Bref, il s'écoule
peu de semaines sans
que la presse ne se fasse
les échos d'un fait divers
lié à la sécurité alimentaire...
Si l'agroalimentaire ne représente
"que" 12 % des emplois salariés
en France, il en compte un peu plus
de 32 % en Bretagne, plaçant ainsi la
région en tête du palmarès national.
Cette situation privilégiée impose
aux producteurs l'usage de contrôles
aussi nombreux que complexes et
coûteux, ainsi qu'un devoir d'information
de plus en plus important.
C'est qu'au-delà de ce qu'obligent
les lois et les normes (nationales,
européennes...), les consommateurs
L'Esmisab, une école
à la pointe du progrès
sont de plus en plus inquiets et
méfiants quant à ce qu'ils mangent
(voir encadré).
Consommateur :
manger sans angoisse
S'il est vrai que les faits divers,
parfois tragiques, semblent se multiplier
(près de 1000 toxi-infections
alimentaires en 1998, dont 50 %
dues aux salmonelles, un bacille responsable
d'une maladie pouvant
être mortelle, la salmonellose), fautil
pour autant être inquiet et risquer
de devenir paranoïaque chaque fois
que l'on passe à table ?
Pour beaucoup, la réponse est
catégoriquement "NON !". Tel ce
médecin spécialiste de l'appareil
digestif qui, lors d'un récent débat
sur le sujet à l'Esmisab (voir encadré)
à Brest, déclarait : "Si l'alimentation
était devenue dangereuse,
il faudrait expliquer pourquoi
nous vivons de plus en plus vieux,
et pourquoi la santé ne cesse de
s'améliorer..." "Non !", répond
également Pierre Colin, expert
auprès de l'OMS"), et sous-directeur
des filières avicoles et cunicoles de
l'Agence française de la sécurité
sanitaire des aliments (Afssa, basée
à Ploufragan (22)). "Je peux dire
sans exagération, que la France est
l'un des pays où la sécurité alimentaire
est l'une des meilleures et des
plus fiables ! L'Afssa, par exemple,
emploie 700 personnes et consacre
349 MF par an à évaluer tous les
risques, à mener des expertises et
des recherches... Pour obtenir une
délivrance d'autorisation de mise
sur le marché aujourd'hui, il faut
vraiment montrer patte blanche !"
Producteur :
un souci quotidien
Point de vue que semble partager
Marguerite Lareur, productrice de
lait, à Plouzanet (29). Pour elle, la
sécurité c'est au quotidien : `La
qualité et la sécurité sont indissociables
et nécessaires si, sans parler
du respect des consommateurs,
nous voulons tout simplement vivre
de notre exploitation. Notre lait
est collecté par une coopérative
(CoopAgri), qui fixe des normes
draconiennes (moins de 50000
germes par litre, moins de 250 000
cellules de lymphocytes, aucun
inhibiteur antibiotique...). Si nous
sommes au-dessus de ces normes,
la sanction est immédiate : le lait
est acheté à des prix dérisoires. Et
les contrôles sont quotidiens !"
Mais face à cet optimisme, on
peut quand même rétorquer que la
traçabilité, c'est-à-dire le suivi de
chaque aliment, depuis le producteur
jusqu'à la transformation puis la
mise sur le marché, est quelque peu
difficile à établir...
Objectif traçabilité
"Comment déterminer l'origine
de tous les composants d'un petit
gâteau sec, qui est fabriqué à partir
de quantité d'éléments, achetés sur
les marchés internationaux ?", s'interroge
Pierre Duvernoy, président
de l'UFC Brest (Union fédérale des
consommateurs). `Le consommateur
est confronté à un marché sur
lequel il y a de moins en moins de
produits simples, et de plus en plus
de produits composés complexes !
Si notre législation est riche, elle
fait toutefois un peu trop appel à
l'autocontrôle des sociétés. Il faut
plus de contrôles publics et surtout,
de vraies sanctions à tous les stades
de la filière." n J.F.C.
"' OMS : Organisation mondiale de la santé.
"' Nasa : National aeronautices and . ° >
space administration.
RÉSEAU 164 • MARS 2000
HISTOIRE ET SOCIET
Les pionniers de l'archéologie insulaire°
Marthe et Saint-Just Péquart
Bibliographie
Some "Inventmio Ai healogim", editions Ue Sikkel, 'Hocedi , pm Made et Stdust Pégao0, 1954.
Marthe et Saint-Just Péquart
sont parmi les premiers, dans
les années 1920, à formuler
tout l'intérêt archéologique
que peuvent présenter les
îles et îlots autrefois rattachés
aux côtes bretonnes. Ils
vont surtout s'illustrer par la
découverte des célèbres gisements
mésolithiques de l'îlot
de Téviec et de l'île d'Hoêdic
dans le Morbihan (autour de
5000 ans av. J.-C.). L'extrême
sérieux de leurs recherches et
de leur approche du terrain
en font les grands spécialistes
des fouilles des années
1930 en France.
'est comme touristes que
Marthe (1884-1963) et Saint-
Just (1881-1944) Péquart, Nancéens
d'origine, se rendent en 1912 à
Carnac, ils s'y fixeront pour entreprendre
des recherches archéologiques
sous la conduite dès 1915 de
Zacharie Le Rouzic, conservateur du
musée de Camac et reconnu comme
un savant d'envergure internationale.
Il trouva d'ailleurs dans ce
couple d'industriels lorrains des
élèves assidus et une aide financière
Saint-Just Péquart (1881-1944),
licencié en droit, président de la
Société préhistorique de France,
fondateur de l'Association lorraine
d'études anthropologiques
à Nancy, auteur de nombreux
ouvrages, dont l'un sur l'île
d'Hoëdic et l'autre sur l'îlot de
Téviec, en Bretagne sud.
ORÉSEAU 164 • MARS 2000
importante pour relayer les crédits
publics. Ils furent associés entre
autres à la restauration du site d'Er
Lannic, aux fouilles du Manio, au
Lizo et éditèrent le fameux "Corpus
des signes gravés des monuments
mégalithiques du Morbihan" en
1927.
L'essor de l'archéologie
insulaire
Ils manifestèrent très rapidement
un grand intérêt pour les îles... "Il
nous sembla préférable de porter
plus spécialement notre activité
vers des régions vierges... Seuls les
îles ou îlots, au large des côtes bretonnes,
inhabités ou à peu près,
paraissent devoir remplir les conditions
requises pour l'enquête que
nous désirons mener." C'est ainsi
qu'au cours des années 1920-1930,
le couple mena des recherches à Er
Yoh près de l'île d'Houat puis à l'île
Brunec et à l'île aux Moutons dans
l'archipel des Glénans. Ces fouilles,
réalisées dans des conditions matérielles
difficiles, se font de façon très
minutieuse (tamisage des terres) et
raisonnée avec des relevés stratigraphiques.
Elles s'accompagnent très
souvent de restaurations (relèvement
de menhirs ou de dalles d'allées
couvertes) et systématiquement
d'une remise en état du terrain. Tous
les objets sont déposés au musée de
Camac ou de Quimper après étude.
Marthe et Saint-Just Péquart ;
1954 - Hoëdic, deuxième station
nécropole du mésolithique
côtier armoricain. Anvers, De
Sikkel, 93 p. (comporte une
liste exhaustive de leurs
travaux et publications).
Marthe et Saint-Just
Péquart et al. ; 1937 - Téviec,
station nécropole mésolithique
du Morbihan. Paris, archives
de l'Institut de paléontologie
humaine, 18, 227 p.
Le mésolithique de
Téviec et Hoëdic
Ces techniques de fouilles, encore
assez peu courantes à l'époque,
seront également appliquées à la
fouille des sites de Téviec (1928-
1930) et d'Hoëdic (1931-1934). Ces
sites caractérisent le mésolithique
côtier armoricain (de 5500 à 4800
ans av. J.-C.), qui s'est développé
principalement sur le littoral sud de
la Bretagne. A Téviec, comme à=
Hoédic, les fouilles de Marthe et
Saint-Just Péquart ont_
mis en évidence un site _
archéologique exceptionnel.
avec un riche outillage
en silex, quelques —___—_ _
foyers, quelques
traces d'habitats et des
structures funéraires
nombreuses, sous forme
d'inhumations avec foyers~"
rituels, mobilier et offrandes.
Deux squelettes étaient entourés
d'imposantes ramures de cerfs, ce
qui pourrait suggérer l'existence
de niveaux sociaux différents.
Ces nécropoles semblent marquer
l'existence d'une communauté
et par là même annoncer le néolithique.
Tout le mérite revient à
Marthe et Saint-Just Péquart d'avoir
pressenti l'importance archéologique
des deux sites. Suite à ces
fouilles, ie couple part en Ariège
étudier la grotte du Mas d'Azil.
Une dizaine de tombes, contenant en tout 23 sujets, ont été trouvées
à Téviec par les époux Péquart, entre 1928 et 1930 : voici celle d'un
homme tenant un enfant dans ses bras.
Ils continuèrent leurs activités
A archéologiques jusqu'en 1942, date
à laquelle Saint-Just semble avoir
d'autres occupations. Celles-ci le
mèneront en 1944 devant la cour
martiale de Montpellier, où il fut
exécuté le 11 septembre. La veille, il
écrivait à sa femme : "Désormais
votre tâche doit être de poursuivre
notre oeuvre et de la publier... Ne
cherchez pas à le faire pour ma plus
grande gloire mais pour celle de la
science... Il vaut mieux mettre nos
individualités au second plan, plutôt
que de priver le monde savant de
la connaissance des faits nouveaux
que nous avons eu la chance de
découvrir..." n Nathalie Molines
A Sur l'île
d'Hoëdic ont
été retrouvées quatre sépultures
ornées de bois de cerf.
Dressés en forme de hutte, ces
bois supportaient les dalles
funéraires et la terre qui
recouvraient les sépultures
(on en trouve aussi à Téviec).
Tél 02 99 28 61 09,
Laboratoire d'anthropologie,
université Rennes 1, UMR 6566 CNRS.
LE PROGRAMME CARNOT La Bretagne en chiffres
SMAI Société de mathématiques
appliquées et industrielles
Statut juridique : Association loi 1901, la Société de mathématiques
appliquées et industrielles (Smai) a été fondée en 1983.
Missions : • Contribuer au développement des mathématiques appliquées
à travers la recherche, les applications dans les entreprises, l'enseignement
et la formation des chercheurs et ingénieurs • Faire connaître, encourager et
faciliter les nouveaux développements en mathématiques appliquées • Permettre
la rencontre de toutes les personnes intéressées par les applications
des mathématiques, en particulier dans les milieux universitaires et industriels
• Contribuer également à la réflexion sur l'enseignement des mathématiques
appliquées • Encourager les actions de formation continue.
Adresse : 11, rue Pierre et Marie Curie, 75231 Paris Cedex 05,
cl. 01 44 27 66 62, fax 01 44 07 03 64, e-mail : smai@ihp.jussieu.fr
SMF Société mathématique de France
Statut juridique : Association loi 1901, fondée en 1872, la Société mathématique
de France (SMF) a pour but "l'avancement et la propagation des
études de mathématiques pures et appliquées".
Structure : Les membres du bureau sont élus par le Conseil sur proposition
de la présidente, Mireille Martin-Deschamps. En région, 30 correspondants
sont chargés de la diffusion des informations pouvant intéresser
l'ensemble de la communauté.
Activités : • Organisation de sessions scientifiques biannuelles, visant à
mettre au contact de la recherche la plus avancée les non-spécialistes d'un
sujet, chercheurs confirmés ou étudiants • Édition d'une gazette, bulletin
interne de la société, qui paraît quatre fois par an et est un support privilégié
d'expression au sein de la communauté mathématique • Organisation du
prix d'Alembert, couronnant tous les deux ans un travail de vulgarisation
mathématique à l'intention du grand public.
Adresse : Institut Henri Poincaré, 11, rue Pierre et Marie Curie, 75231
Paris Cedex 05, tél. 01 44 27 67 96, e-mail smf@dmi.ens.fr
RÉSEAU MARS 2000 - N°164
APMEP Association des professeurs
de mathématiques de l'enseignement public
Statut juridique : Association de type loi 1901, fondée en 1910.
Nombre d'adhérents : Environ 6000 • L'Apmep est la seule association à
regrouper les enseignants de mathématiques "de la maternelle à l'université".
Fonctionnement : Entièrement bénévole, le fonctionnement est assuré par un
comité national de 52 membres élus qui ont la responsabilité des activités nationales.
Pour les actions décentralisées, l'association est structurée en "régionales",
elles-mêmes associations de type loi 1901, qui couvrent plus ou moins
une académie. Deux régionales concernent l'académie de Rennes : la régionale
de Bretagne occidentale (départements 22-ouest et 29), et la régionale de
Rennes (départements 22-est, 35 et 56).
Objet : Principalement axés sur l'enseignement des mathématiques, ses buts
n'en sont pas moins très divers : • Réflexion sur les contenus à enseigner, leurs
relations avec les autres disciplines • Vigilance quant aux conditions de cet enseignement
(organisation de l'école, horaires, programmes, examens, équipement
des établissements...) • Évaluation continue du système (l'Apmep a mis en place,
depuis 1987, un observatoire d'évaluation des programmes) • Prospective sur
les évolutions possibles de l'enseignement et des examens • Réflexion sur les
nouveaux outils de calcul, de géométrie... • Élaboration et diffusion de bulletins
d'information et de documents pédagogiques • Organisation d'animations pédagogiques,
de congrès, de manifestations pour valoriser les mathématiques et la
culture scientifique en général • Interlocuteur de l'inspection générale, du ministère,
des fédérations de parents d'élèves, des syndicats d'enseignements et de toute
autre association de même nature, tant sur le plan national qu'international.
Contacts : Apmep nationale, 26, rue Duméril, 75013 Paris,
http://www.univ-lyon l .fr/apmep
Régionale de Bretagne occidentale : Henri Joncour, La Torche, 29120
Plomeur, tél. 02 98 58 76 09.
Régionale de Rennes : Philippe Bardy, La Croix, Dom Guillaume, 56380
Beignon, tél. 02 97 75 72 39, e-mail P.bardy@infonie.fr, http://www.acrennes.
fr/pedagogie/maths/apmep/apm.htm
En 2002, le congrès national de l'Apmep se tiendra à Rennes et devrait
y réunir environ un millier d'enseignants de mathématiques.
RÉSEAU MARS 2000 - N'164
La Commission européenne a lancé un appel à propositions pour
des actions visant à promouvoir l'utilisation propre et efficace
des combustibles solides (AP no 2000/C 19/07, Joce C 19 du
22.01.2000).
Objedifs : Le programme Camot a pour objectifs de : • Promouvoir
l'utilisation de technologies propres et efficaces dans les usines
utilisant des combustibles solides afin de limiter les émissions,
notamment de dioxyde de carbone, provenant de l'utilisation de ces
combustibles • Encourager la mise au point de technologies propres
de pointe en matière de combustibles solides afm d'assurer que les
meilleures technologies disponibles soient mises en oeuvre à des
coûts abordables.
Dépenses éligibles : Le programme Camot doit soutenir deux
catégories de mesures relatives aux technologies propres pour les
combustibles solides : • Les mesures visant à encourager la coopération
destinée à améliorer l'échange d'informations commerciales
et techniques • Les mesures visant à promouvoir la coopération
stratégique dans l'industrie.
Contribution financière : Pour les mesures mentionnées au premier
point, le niveau de financement sera compris entre 50 % et
100 % de leur coût total. Pour les mesures figurant au second point,
la contribution sera comprise entre 30 % et 50 % de leur coût total.
Modalités : Les demandes de subventions doivent être envoyées à
la Commission européenne le 17 mars 2000 au plus tard.
Pour toute information complémentaire, n'hésitez pas
à contacter Ivan Libert au 02 99 25 41 57 ou par
e-mail : eic@bretagne.cci.fr
RÉSEAU MARS 2000 - N°164
Les chiffres clés de
l'Académie de Rennes
Source : http://www.ac-rennes.fr
Les élèves du premier degré
Écoles maternelles*
Écoles primaires**
Total
125 195
186562
311757
Public
78371
113 106
191477
Privé
46824
73456
120 280
* (de 2 à 6 ans) **(de 6 à I ans)
Les élèves du second degré Public Privé
Collèges 160752 93971 66781
Lycées 78 465 46 242 32 223
Lycées professionnels 33 715 18 257 15 458
EREA* 568 568 -
Total 273 500 159 038 114462
EREA : Établissement régional d'enseignement adapté.
Les étudiants (enseignement supérieur)
Universités
41
.
l_ ~--
68000
(dont 7400 IUT)
Sections de tec n. sup. 15 000
Classes " prépa ' 3 900
IUFM - 2 500
Établissements catholiques d'enseignement universitaire 614(X)
Écoles d'ingénieurs 5 200
Écoles de formation aux professions sanitaires et sociales 2500
Écoles d'enseignement supérieur artistique et culturel 1900
Autres établissements 3 3 tl
Total 1037 I1
RÉSEAU MARS 2000 - N°164 o
LES SIGLES DU MOIS
Dès avril 2000, laissez-vous émerveiller
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après sélection sur dossier.
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~
DOSSIER
l'occasion de l'année mondiale t`
des mathématiques, Réseau vous propose, ce
mois-ci, de traiter et de mettre en valeur la vitalité
actuelle des mathématiques en Bretagne. Elle se traduit par de
nombreuses publications auxquelles participent, par exemple, les
chercheurs de l'Irmar, unité associant le CNRS et l'université Rennes 1,
mais aussi les enseignants-chercheurs des universités de Rennes 2, de Bretagne
sud et de Bretagne occidentale.
En dehors du milieu universitaire, mais en étroite connivence, se situent des organismes
tels que l'Euria, le Celar ou l'Ensai, tous trois bastions du chiffre au service du
citoyen, qu'il s'agisse des finances (Ensai), de l'évaluation des risques (Euria) ou de la sécurité
de l'information (Celar).
Réalisé en collaboration avec l'Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement
public, ce dossier comprend enfin quelques images fractales, qui ont pour premier inté%t
la beauté des formes et des couleurs. Incidemment, ces images ont permis de faire progresser
d'un grand bond les mathématiques dans les années 1970, car la notion de fia-étale offre un moyen
très rigoureux de mesurer des objets ou des mécanismes (ex. les écoulements) aux géométries
complexes...
Le concours
Est-ce de l'art au service des sciences, ou l'inverse ? Cette année, les mathématiques se
mettent en quatre pour séduire... N'oubliez pas non plus leur côté ludique, et partez à la
découverte des quatre énigmes contenues dans ce dossier : quatre devinettes mathématiques,
qui ne demandent aucune connaissance particulière, juste un peu d'astuce.
Si vous trouvez les solutions à ces énigmes, vous pouvez nous les adresser (ou
déposer) à l'Espace des sciences, 6, place des Colombes à Rennes, avant le °•
vendredi 24 mars. Lin tiragé au sort sera effectué, afin de déterminer
trois gagnants parmi cegg dont les courriers donnent les bonnes
réponses. Ces trois heureux gagnants recevront un ouvrage
sur les mathématiques"'. Nous vous souhaitons
bonne lecture et bonne chance !
"' Le règlement de ce jeu est disponible sur sin? le
demande à la rédaction, au 02 99 35 28 22. ;
Les réponses seront données dans le Réseau du mois d'arril.
RÉSEAU 164 • MARS I IIMMI=EII
~~. R
DOSSIER L'ANNÉE DES MATHÉMATIQUES
t
r" Les sigles utilisés
Agrégation : Concours de recrutement des professeurs de lycées.
Capes : Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré.
CNRS : Centre national de recherche scientifique.
DEA : Diplôme d'études approfondies.
DESS : Diplôme d'études supérieures spécialisées.
DEUG : Diplôme d'études universitaires générales.
DU : Diplôme universitaire.
DUT : Diplôme universitaire de technologie.
ENS : École normale supérieure.
Insa : Institut national des sciences appliquées.
Irisa : Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires.
IUP : Institut universitaire professionnalisé.
UBO : Université de Bretagne occidentale.
UFR : Unité de formation et de recherche.
Ci RÉSEAU 164 • MARS 2000
Marie-Françoise Roy, directrice,
tél. 02 99 28 60 20.
Qui a dit ?
Une des surprises de la géométrie
fractale est qu'elle a contribué
à ramener de l'observation
sur des chapitres de la science
d'où elle avait été bannie.
Heureux retour de choses !
sap>pnef sap matuaaui 's v run f
uapyinuagtmu yorglapuvpv g gouag
"k°
~ L.-,
L'Institut de recherche
mathématique
Depuis le 1e' janvier 2000, Marie-Françoise Roy est la nouvelle
directrice de l'Irmar, l'Institut de recherche mathématique de
Rennes logé dans la "Tour des maths", ce grand bâtiment qui
domine le campus scientifique de Beaulieu : "Les mathématiques
sont une discipline de base, dont le développement
conditionne celui de bien d'autres recherches scientifiques."
Créé en 1979, l'Irmar s'est
développé comme la partie
"recherche" de l'UFR'"de mathématiques,
actuellement dirigée par
Jean Deshayes. L'Jnnar est ensuite
devenu une Unité mixte de
recherche (UMR CNRS 6625),
associant le CNRS"' et l'université
Rennes 1. L'UFR forme par ailleurs
chaque année environ 235 étudiants
qui feront des mathématiques leur
profession : soit dans l'enseignement
(120 préparent le "Capes"' et
60 préparent l' "Agrégation"'" ), soit
dans la recherche (25 étudiants préparent
un DEA"' en participant aux
équipes de recherche de l'Imiar), ou
encore en entreprise : une trentaine
d'étudiants en DESS "Mathématiques
appliquées""' seront mathématiciens
en entreprise, notamment
en statistiques.
De l'équipe à l'individu
"Comme dans n'importe quelle
discipline scientifique, la recherche
en mathématiques est structurée
en équipes", explique la nouvelle
directrice. L'Irmar compte ainsi
7 équipes, chacune comprenant
environ 10 personnes, ce qui représente
80 chercheurs permanents,
dont 10 de statut CNRS (chargés
A C'est principalement dans
cette tour de 9 étages, la plus
haute du campus de Beaulieu,
que travaillent les chercheurs
en mathématiques de l'université
Rennes 1. La façade sud a été
aménagée en mur d'escalade.
de recherche ou directeurs de
recherche), les autres étant universitaires
(professeurs ou maîtres de
conférences). Cette organisation par
équipe n'empêche pas que la
recherche progresse surtout par le
travail individuel : "Les équipes se
réunissent une fois par semaine
pour échanger sur leurs travaux en
cours, car chacun d'entre nous
comprend ce que font les autres
membres de l'équipe et s'y intéresse.
Mais les publications, qui
portent souvent plusieurs noms,
sont le fruit de collaborations entre
un ou deux chercheurs de l'Irmar
et des chercheurs d'autres équipes
du monde entier", explique Marie-
Françoise Roy.
Nouvelle année,
nouvelle structure
Depuis le 1" janvier, les mathématiciens
de deux autres établissements
se sont rattachés à l'Irmar
il s'agit de l'antenne de l'ENS0'
Cachan en Bretagne, située sur le
campus de Ker Lann, et de l'Insa'"
(voir article page 16). "En comptant
les personnels ingénieurs, administratifs
et techniques, les doctorants
et les nouveaux membres de l'ENS
et de l'Insa, l'effectif de l'Irmar
atteint les 150 personnes en l'an
2000", précise Marie-Françoise
Roy.
Soumis à l'évaluation du comité
national du CNRS, l'Irmar est
localement piloté par un conseil
scientifique qui comprend des représentants
de l'université Rennes 1,
du CNRS, de l'Insa et de l'ENS
Cachan. "Nous travaillons aussi
avec certains chercheurs de
l'Irisa"' qui ont parfois besoin de
nos mathématiques pour leur
recherche en informatique. Nous
sommes très attachés au développement
de la culture scientifique,
d'où notre engagement cette année
dans le cadre de l'Année mondiale
des mathématiques", complète
Marie-Françoise Roy.
Des bases de données
bien utiles
Sur son ordinateur, le chercheur
en maths utilise des logiciels spécifiques
tels que "Cinderella" pour
dessiner des figures géométriques,
"Mathlab" pour faire du calcul
numérique, "Mapple" pour faire du
calcul symbolique ou "TeX", un
traitement de texte adapté à l'écriture
des formules mathématiques.
"Nous utilisons aussi les bases de
données sur Internet, ce qui ne
Les thèmes de
recherche de l'Irmar
Il n'est pas vraiment question
de "spécificités" de l'Irmar, car
les thèmes de recherche couvrent
l'ensemble des grandes
branches mathématiques, à
savoir : l'algèbre, la géométrie,
l'analyse et les probabilités.
Souvent, les chercheurs travaillent
à l'interface entre deux
de ces domaines : algèbre et
géométrie, algèbre et analyse,
probabilités et géométrie. Mais
les chercheurs de l'Irmar travaillent
aussi sur les interfaces
entre les maths et d'autres
domaines scientifiques ou
applicatifs tels que la physique,
la mécanique ou l'informatique..
n
nous empêche pas de consulter
régulièrement les rayons de notre
bibliothèque. Avec ses 23 000
ouvrages et ses 150 abonnements à
des revues spécialisées, elle constitue
un outil essentiel à la qualité de
nos recherches", conclut Marie-
Françoise Roy. n H.T.
Ce cadre contient :
Compléter le cadre ci-contre à
l'aide de six lettres de l'alphabet, de
telle sorte que la phrase écrite dans
le cadre soit vraie et que les six
lettres que vous avez ajoutées dans
le cadre, lues de haut en bas, forment
un mot du langage mathématique.
On ne tiendra pas compte
d'éventuels accents.
Deux
Trois
Quatre
Cinq
Six
Sept
."
"
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Marie-Françoise Roy
Profession mathématicienne L'ceil du tigre.
Marie-Françoise Roy travaille dans le domaine des
"algorithmes de la géométrie algébrique réelle". Pour elle,
l'essentiel est le plaisir de contribuer, ne serait-ce qu'un peu,
au grand édifice des mathématiques. Elle met le même
enthousiasme au service de la culture scientifique, en participant
activement aux animations mises en place dans le cadre
de l'Année mondiale des mathématiques.
Réseau : Pourriez-vous nous
résumer votre carrière ?
Marie-Françoise Roy : Née en
banlieue parisienne, j'ai fait les
classes préparatoires avant d'entrer
à l'École normale supérieure. J'ai
occupé ensuite un poste de maître
de conférences à l'université de
Paris Nord, avant de suivre mon
mari nommé professeur de maths à
l'université de Niamey, la capitale
du Niger, pendant deux ans. A la
suite de ce séjour, il a obtenu un
poste à l'université de Rennes, où je
suis à mon tour devenue professeur,
avant d'adopter mon thème de
recherche actuel "les algorithmes de
la géométrie algébrique réelle". Ce
sera d'ailleurs le titre de l'ouvrage
que je suis en train de rédiger avec
deux collègues...
Réseau : C'est un beau litre, mais
qu'est-ce que cela veut dire ?
M.F.R. : Vous connaissez sans
doute les équations de type ax2
+ bx + c = 0. Nous appelons cela
des polynômes. Le calcul ne porte
pas sur des chiffres, mais sur des
lettres (a, x...) qui représentent des
valeurs variables indéterminées.
Mon travail consiste non pas à trouver
des solutions à des "polynômes"
particuliers, mais à trouver
des méthodes permettant de dire si
oui ou non des polynômes compliqués,
dépendant de beaucoup de
variables, ont des solutions en étudiant
tous les cas. Il faut aussi que
les calculs soient les plus efficaces
possibles.
Réseau : Quelles sont les
applications de ce travail ?
M.F.R.: Mes méthodes ont des
retombées dans la construction de
machines industrielles qu'il faut
pouvoir programmer en prévoyant
toutes les configurations possibles.
C'est ainsi que l'un de mes étudiants,
Fabrice Rouillier, a récemment
signé un contrat avec les
Constructions mécaniques des
Vosges... D'autres équipes de notre
laboratoire développent d'autres
applications. Par exemple, en imagerie
médicale, des mathématiciens
travaillent sur des modèles permettant
d'étudier des dysfonctionnements
du cerveau. Dernier exemple,
notre laboratoire travaille en étroite
collaboration avec un laboratoire
d'électronique pour les configurations
d'antennes. Pour résumer, les
mathématiques apportent, dans tous
ces domaines, des méthodes pour
résoudre des systèmes d'équations
compliqués.
Réseau : Est-ce que la recherche
en mathématiques ne vous paraît
pas un peu ingrate, comparée
à la recherche en astrophysique,
en biologie ou en médecine ?
M.F.R. : Il est vrai que nos travaux
sont peu médiatisés par rapport aux
disciplines que vous venez de citer, et
par conséquent, ce n'est pas la quête
de gloire médiatique qui stimulera un
mathématicien. Mais contrairement à
la physique, par exemple, où les principes
ont souvent été remis en cause
dans l'histoire, nous travaillons dans
un domaine où le passé n'a jamais
tort puisque les maths tombent toujours
juste !
Notre contribution vient s'ajouter
à un édifice immense et unique,
qui couvre toute la planète et est
vieux de quelques millénaires ! Et
puis les maths, c'est un milieu où
l'on voyage beaucoup : les communautés
de spécialistes sont très
réduites, mais disséminées sur toute
la planète et c'est passionnant ! Il
n'est pas rare que deux mathématiciens
distants fassent en même
temps la même avancée significa-
Spécialiste des algorithmes
de la géométrie algébrique réelle,
Marie-Françoise Roy dirige
l'Institut de recherche
mathématique de Rennes (Irmar)
depuis le 1" janvier 2000
et participe à la coordination
de l'Année mondiale des
mathématiques.
tive, cela rejoint un peu l'idée de
"grand édifice planétaire" évoquée
plus haut...
Réseau : À votre avis, existe-t-il
des prédispositions naturelles aux
mathématiques ?
M.F.R. : Pour moi, l'essentiel est
l'environnement dans lequel les
enfants grandissent. En fait, je trouve
surtout qu'il est dangereux de vouloir
à tout prix classer les gens. C'est à
mon avis pour des raisons purement
culturelles, que les jeunes filles sont
encore trop rares à choisir des études
mathématiques, alors que leurs résultats
de maths au collège et au lycée
sont aussi bons que ceux des garçons.
C'est vraiment dommage ! La parité
"homme-femme" dans les carrières
scientifiques est d'ailleurs le thème
d'un débat qui sera organisé par
l'université Rennes 1 en mars 2000.
Réseau : Quel est le meilleur
souvenir de votre carrière ?
M.F.R.: Je crois que la plus grande
satisfaction, je l'ai ressentie en
constatant qu'une des définitions
que j'avais proposée avec un autre
mathématicien, avait été adoptée par
plusieurs collègues dans le monde
entier. Il s'agissait d'une définition
relativement simple, d'un objet
mathématique que personne encore
n'avait réussi à défmir. J'étais très
fière d'avoir créé cette définition,
mais je n'imaginais pas à quel point
elle allait être reconnue et appréciée
des autres. Cette découverte a certainement
favorisé ma carrière, et je ne
m'en plains pas, mais l'essentiel est
le plaisir d'avoir contribué, ne seraitce
qu'un peu, au grand édifice des
mathématiques. n Propos recueillis
par Hélène Tattevin
Marie-Françoise Roy,
tél. 02 99 28 60 02 (secrétariat),
mfroy@maths.univ-rennesl.fr
contact ►
Les algorithmes
en algèbre
I
Avec, entre autres, le groupe
Bourbaki, les mathématiques
sont parvenues à démontrer
l'existence d'objets extrêmement
complexes, mais pas
toujours à les représenter.
"L'informatique permet non
seulement de supprimer les
calculs répétitifs et fastidieux,
mais surtout de manipuler et
d'expérimenter des objets
auparavant confinés à un
monde purement abstrait Ces
calculs font appel aux algorithmes
en algèbre," explique
Éric Rannou. n
Le groupe Bourbaki
Sous le pseudonyme de Nicolas Bourbaki, se cache en fait un groupe
de mathématiciens français qui entreprirent de publier, à partir de
1939, les "Éléments de mathématique". Une suite d'ouvrages qui
paraîtront jusque dans les années 70, et qui couvrent la presque totalité
du champ mathématique (à l'exception des équations aux dérivées partielles
et de l'analyse numérique). Leur apport a été une révolution des
mathématiques mondiales, car ils ont créé notamment une nouvelle
manière d'écrire les mathématiques et de penser les problèmes, selon
une perspective "unifiée" à la fois formaliste et logicienne (l'unification
des mathématiques en la mathématique est le but principal de
Bourbaki). n
une histoire
d'humanité...
Les maths au temps des
pyramides... Les Égyptiens ont
été les premiers à "publier"
des travaux de mathématiques.
Ce papyrus, appelé Rhind, date
du 16' siècle av. J.-C. Il est écrit en
hiératique, une écriture simplifiée
et cursive tirée de l'écriture
hiéroglyphique. Les titres et les
textes importants sont écrits en
rouge, conformément à l'usage
des scribes. De là vient le mot
"rubrique".
s
I
A Synthèse de paysage réalisée
à l'aide de la géométrie fractale.
Le programme inclut des
paramètres fixés par l'utilisateur
(réglage de la rugosité) et des
valeurs aléatoires pour introduire
l'irrégularité.
À 33 ans, Eric Rannou est
responsable du Capes"' de
mathématiques à l'Université
de Bretagne occidentale
(UBO) ; il est également chercheur
et passionné d'égyptologie.
Rencontre.
Troisième étage du bâtiment "C",
bureau 305. Une pièce spartiate,
aux murs blancs, avec juste un
tableau noir couvert d'équations.
Deux armoires métalliques. Un
bureau encombré par l'écran d'un
ordinateur ("Un Mac ! Sa conception,
sa structure sont plus proches
de la pensée mathématique que les
PC...").
L'homme qui nous reçoit est souriant.
Il parle avec douceur, peut-être
un artifice pour canaliser les pensées
fulgurantes qu'il veut partager. Originaire
de la Mayenne, c'est "très
jeune que j'ai décidé de faire des
maths... J'étais séduit par l'élégance
et l'exigence de la discipline."
Qu'est-ce qui a favorisé cette
passion ? "Peut-être mes parents...
Ils sont instituteurs. Ils m'ont
inculqué la sacralisation des
études."
Des études
passionnées
Et il étudie à l'université de
Rennes : "Je suis devenu le plus
vieil étudiant, non pas en âge, mais
en durée d'études... J'ai tout fait,
du Deug à la thèse... Rennes, c'est
un monstre sympathique ! On peut
y passer sa vie en séminaire de
maths ! On y enseigne toutes les
disciplines et on y délivre toutes les
formations. Les moyens informatiques
sont immenses !" Une boulimie
d'études, qui se fait parfois dans
le doute : "En DEA, j'ai voulu vérifier
ma vocation. Je suis allé régulièrement
à Paris pour rencontrer
les grands matheux, voir comment
ils étaient, pensaient, si je pouvais
me reconnaître en eux... J'ai profité
de ces voyages pour prendre
des cours d'égyptologie. J'ai hésité
entre les deux disciplines... J'ai
ainsi publié k catalogue des collections
égyptiennes du musée de
Rennes ! Et je continue, dès que
l'on a besoin de quelqu'un pour
conseiller la restauration d'un
objet, ou pour établir un catalogue..."
Sur les traces
de Bourbaki
Les mathématiques l'ont pourtant
emporté. D'où un nouveau choix...
"Rennes est le laboratoire majeur
de Bretagne, en matière de mathématiques.
Et dans ma spécialité
d'algorithme en algèbre, je dirai
même que c'est l'un des leaders
mondiaux. Mais cette puissance de
moyens rend la machine lourde...
Je préfère néanmoins être à Brest.
Comme c'est une petite unité, on
peut développer facilement ses travaux...
Je suis heureux, ici !"
L'homme s'anime. Et livre, non
sans pudeur, un peu de lui-même.
"Je suis un Bourbakiste (cf encadré)
attardé ! J'adore les démonstrations
courtes, «léchées», sans
faute, sans approximation... Mais
les maths n'ont pas qu'un souci
d'efficacité ! On oublie trop souvent
que ce sont les hommes qui
portent les maths... Qu'ils y mettent
de la beauté. En maths, le temps
n'est plus pareil. On n'a pas à agir,
mais à laisser infuser la question
étudiée. Bien écrire, c'est comprendre
et donc approfondir... Rien
de plus excitant que de découvrir
qu'avec des règles simples et
banales, on débouche sur des
constructions fabuleuses et inconnues
! Et de là se dégage une certaine
philosophie personnelle.
C'est l'exacerbation d'une imagination
folle, dans un univers
hypercontraint, et qui se développe
librement dans la discipline, l'esthétique
et l'art." n 1.F.C.
" Voir sigles page 10.
Éric Rannou,
UFR Sciences et Techniques, Mathématiques,
tél. 02 98 01 67 61.
eric.rannou@unie-brest.fr
Contact O.
® RÉSEAU 164 • MARS 2000
L'association des actuaires de Bretagne
Créée en 1992 lors de la sortie de la première promotion de l'Euria, elle
compte aujourd'hui 95 membres titulaires, tous diplômés actuaires, et 20
membres d'honneur (enseignants ou actuaires français et étrangers ayant
aidé au développement de l'Euria). Son actuel président est Norbert
Gotron (promotion 1992), actuellement actuaire au cabinet actuarial Joel
Wmter et associés de Paris. Tél. 01 45 72 63 00. n
~~.~tv~~a~'~ ~ de
Euria, tél. 02 98 01 66 55,
e-mail leborgne@univ-brest.fr
Contact 1110.
On dispose de N cartes
(N<5000) numérotées de 1 à N
(la carte I étant au-dessous du
paquet, la carte N au-dessus).
On prend la carte supérieure et
on la place sous le paquet, on
prend la suivante et on la jette.
La nouvelle carte supérieure
est placée sous le paquet, la
suivante jetée et ainsi de suite.
La dernière carte survivante est
numérotée 2000. Que vaut N ?
À Brest, l'Euro institut d'actuariat-Jean Dieudonné (l'un des
mathématiciens fondateurs du groupe Nicolas Bourbaki) vient
de fêter ses dix ans. Une école où les mathématiques sont
reines, avec une formation de très haut niveau, qui permet
d'assurer un emploi à tous les étudiants sortants. Rencontre
avec Hervé Le Borgne, son fondateur et directeur, lui-même
ancien actuaire du Crédit mutuel de Bretagne (CMB).
L'Euria
Dix ans de réussite
Réseau : Qu'est ce qu'un
actuaire ?
Hervé Le Borgne : Les actuaires
sont les spécialistes
de la notion
de risque. Traditionnellement,
ils
travaillent pour
les assurances ;
mais, depuis
quelques années,
ils sont également employés par les
banques et je gage que d'ici peu, ils
trouveront également place dans les
grandes industries, la grande distribution...
Les actuaires forment une
profession peu connue, car bien que
structurés en organisation professionnelle,
ils ne sont que quelques
centaines en France.
Réseau : Les mathématiques sont
à la base de leur travail..
H.L.B.: En effet. Beaucoup
pensent que les mathématiques
appliquées ça n'existe pas... Nous
faisons la preuve du contraire !
Quand je me suis lancé dans l'aventure
de la création de cette école, en
1989, nombre d'universitaires ont
pensé que nous faisions entrer le
diable dans les murs de l'UBO("...
Et de plus, un diable qui travaille
sur, et pour, les finances ! Pour les
actuaires, il faut en permanence
répondre à une équation apparemment
simple : argent + temps +
hasard = risque(s). Et ils doivent
évaluer ce(s) risque(s) en recourant
à des modélisations mathématiques
très complexes. Cela implique
qu'ils doivent également allier
d'excellentes connaissances en
informatique. D'ailleurs, l'ordinateur
portable est le premier outil à
acquérir pour entrer à l'Euria...
Dans l'avenir, je suis profondément
convaincu qu'il faudra ajouter
les techniques de l'intelligence
artificielle. Pour vous donner un
exemple récent, nous n'avons pu
réaliser une modélisation très complexe
(avoir une idée des épargnes
en cours en fin de mois) que grâce à
l'emploi d'un logiciel très puissant
destiné à résoudre les questions de
réseaux de neurones !
Réseau : À quel niveau recrutezvous,
et quel diplôme est délivré ?
H.L.B. : Le recrutement se fait sur
concours, avec au minimum un
DEUG' de maths. Il n'y a qu'une
quinzaine de places par an. L'expérience
montre que ce sont les élèves
sortant des classes préparatoires qui
ont les meilleurs résultats. Nous
avons également une dizaine de
places, pour une filière courte,
qui recrute également sur concours,
des élèves venant d'autres filières
(formation continue, par exemple).
La différence entre les deux c'est
qu'en cycle long, les étudiants
obtiennent le diplôme d'actuaires,
tandis qu'en filière courte, ils ne
peuvent obtenir qu'un DESS"'
(NDLR : à noter que la sélection
continue est pratiquée tout au long
du cursus).
Réseau : Pourquoi si peu de
places ?
H.L.B. : Un étudiant qui sort de
l'école peut prétendre à un salaire
de départ de 200000 F par an...
C'est donc une profession très
"courue" et très fermée. Par ailleurs,
nous voulons garantir à nos étudiants
un emploi à la sortie. Nous y
arrivons, car cela répond bien aux
demandes de ce marché très limité.
H y a au total cinq instituts de formation
en France, ce qui fait quand
même 110 à 120 diplômés chaque
année.
Réseau : Où vont les élèves une
fois diplômés ?
H.L.B.: La majorité est installée
en région parisienne. 15 % restent
en province et quelques-uns partent
à l'étranger (exemples récents à
Saigon, Edimbourg, Oslo...). Pour
l'instant, tous sont dans les secteurs
des finances, de l'assurance et de la
prévoyance. Mais l'actuaire est le
spécialiste du risque à long terme.
Toute entreprise qui souhaite aller
plus loin que son compte annuel
a besoin d'un actuaire ! C'est un
développement inéluctable de la
profession.
Réseau : L'avenir de l'école ?
H.L.B.: Nous envisageons de créer
un DESS Mutualisme et Coopération,
qui prendra plus en compte les
notions de gestion. Ensuite, nous
nous posons la question d'intégrer
dans la formation des cours de
philosophie. Car, s'il faut être un
excellent mathématicien, cela est
loin d'être suffisant pour être un
bon actuaire ! Il faut comprendre
le monde qui vous entoure pour
appréhender les risques et les
analyser... n
Propos recueillis par J.F.C.
"'Voir sigles page 10.
A Vues au microscope
électronique à balayage, les
ramifications de ce cristal de
Nitrure de Titane ressemblent aux
aiguilles d'un sapin.
La cristallographie est source de
nombreuses images géométriques
s'apparentant aux fractales.
A Le site géré par Jean-Pierre
Louvet à l'université de Bordeaux
sert de miroir national à un grand
concours international d'oeuvres
d'art fractal.
http://www-hs.iuta.u-bordeaux.fr/
louvet/contest99fr.html
DOSSIER L'ANNÉE DES MATHÉMATIQUES
,,
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ai~1~~,1 1I .r. ~,n:~11 111
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Créé en septembre 1996 au Celarm à Bruz, le Centre de l'armement
pour la sécurité des systèmes d'information (Cassi) est
actuellement le seul centre de compétence du ministère de la
Défense dans ce domaine. Les applications sont multiples et
en constante évolution. Parmi les plus récentes, citons la protection
des informations transmises par les satellites militaires,
ou celle des données circulant sur la messagerie électronique
du ministère...
La cryptographie au service
de la sécurité nationale
Les grandes avancées
de la cryptographie
Historiquement réservée aux
besoins des militaires et des
diplomates, la notion de sécurité
des systèmes d'information est
devenue plus "grand public" en
s'étendant à un nombre croissant de
systèmes civils comme les systèmes
bancaires. "Il faut que la
clef cryptographique soit à la fois
difficile à reproduire et facile à
vérifier', explique François Daudé,
responsable de l'équipe de conception
des algorithmes en cryptographie.
C'est la transcription en
langage mathématique de cette
dualité "facile-difficile" qui a permis
de faire évoluer d'un bond la
cryptographie en 1976(2). "Nous
assimilons un algorithme de cryptographie
à un problème mathématique
difficile à résoudre. Notre
travail consiste donc à inventer
des problèmes mathématiques
ardus, ce qui nécessite un bon
niveau en mathématiques et une
veille scientifique et technique très
poussée."
Un problème difficile :
la factorisation
des nombres entiers
Où trouver ces problèmes mathématiques
difficiles ? Par exemple,
dans les propriétés des nombres
entiers. Les nombres premiers sont
les nombres entiers qui ne sont divisibles
que par eux-mêmes ou par
un. On sait depuis l'Antiquité que
tout nombre entier se factorise en
un produit de nombres premiers,
mais il se trouve que cette factorisation
est difficile à obtenir en
pratique pour de grands nombres.
"On traduit la diffiiiccuullttéé à décrypter
une information en difficulté à
factoriser un nombre entier en
nombres premiers. Il est très facile
de multiplier des nombres entiers
même très longs (plusieurs milliers
de chiffres). En revanche, il est très
difficile en pratique de factoriser le
nombre obtenu pour retrouver les
nombres premiers dont on était
parti. À l'heure actuelle, ce procédé
est sûr pour des nombres entiers
d'une taille comprise entre 512 et
1024 bits. Mais sa sécurité dépend
de l'évolution de la puissance de
calcul, qui est très rapide à l'heure
actuelle. Il convient donc de rester
vigilant."n H.T.
"'Centre électronique de l'armement. °' La publication
de Diifie-Helman (1976) puis celle de Rivest,
Shamir et Aldemann (1978).
François Daudé,
tél. 02 99 42 97 75, daude@celar.fr
Contact ►
Les lecteurs de Ouest-France
soumis à l'analyse
-~ - fr°ancéÎ~
les mnlais-jeunes •""~ •w"•
arrivent dans les incites —i :i.
Les méthodes d'analyse des données sont particulièrement
efficaces pour étudier de grandes masses complexes d'informations,
car elles permettent de traiter, en même temps, un
grand nombre de variables, nominales (qualitatives) ou numériques
(quantitatives), liées ou non entre elles. En réalité, certaines
représentations graphiques révèlent parfois des
relations qui seraient sinon restées inconnues.
D'un très grand nombre de données,
les méthodes d'analyse
extraient les tendances les plus marquantes
et offrent une perception
globale des faits, en gommant les
effets marginaux et ponctuels.
Parmi les méthodes d'analyse des
données, l'analyse factorielle
occupe une place de choix, car elle
s'exprime par une représentation
géométrique, qui transforme en
distances spatiales des proximités
statistiques : regroupements, oppositions
et tendances apparaissent,
alors que les tableaux de données
restent désespérément muets. Mais
attention à l'interprétation ! Si la
distance entre deux points situés sur
un même diagramme peut s'estimer
d'un coup d'oeil, elle ne reflète pas
toujours la distance entre deux
individus caractérisés par leur âge,
salaire et nombre d'enfants !
Domaines
d'application
Les méthodes d'analyse des données
sont bien connues des chercheurs
de l'université dans des
domaines aussi divers que l'écologie,
la linguistique, la météorologie
ou l'économie. Ce sont aussi des
outils puissants pour dépouiller une
enquête, comme celle menée auprès
des lecteurs du quotidien Ouest-
France, traitée par Brigitte Escofier
et Jérôme Pagès"'.
Ouest-France :
qui lit quoi ?
Le quotidien régional a réalisé en
1973 une enquête auprès de 340
abonnés de Rennes et de sa région.
Chacun devait dire s'il lisait, ou non,
les 26 rubriques composant le journal
: informations locales, sports,
télé, informations sociales, économiques,
étrangères... Les réponses
ont permis d'établir un premier
tableau de 26 lignes, donnant pour
chaque rubrique le nombre de ses
lecteurs. Le deuxième tableau
donne le profil des lecteurs, âge,
sexe, situation de famille, catégorie
socio-professionnelle... qui constituent
les variables "qualitatives".
Portés sur des graphiques, ces deux
ensembles de données permettent
de dégager des tendances, selon la
proximité des groupes de points
entre eux, et leur distance par
rapport aux axes et à l'origine du
graphique. Certaines tendances
sont évidentes, mais le fait de les
retrouver sur le graphique garantit
la fiabilité du modèle. C'est le cas
des points indiquant, par exemple,
que les hommes lisent préférentiellement
les pages de sports, tandis
que les femmes lisent les
rubriques "Spectacles" et "Pour
vous madame". D'autres tendances
sont plus surprenantes, comme
celles, par exemple, qui indiquent
une corrélation négative entre l'âge
des lecteurs et le niveau intellectuel
des rubriques lues. L'interprétation
de ces tendances relève davantage
de la sociologie que des mathématiques.
n H.T.
"' Source : "Analyses factorielles simples et multiples",
par Brigitte Escofier et Jérôme Pagès,
Ed. Dunod . 267 p.
Jérôme Pagès,
tél. 02 23 48 58 85,
pages@agrorennes.educagri.fr
Contact ►
01
RÉSEAU 164 • MARS 2000
L'Ensai
École nationale de la
statistique et de l'analyse de
l'information
D'une durée de 3 ans pour un
niveau final Bac + 5, cette
grande école de l'ingénierie
statistique forme entre autres
les attachés de l'Insee (Institut
national de la statistique et des
études économiques, 35 par
an). Pour les autres élèves (55
par an), l'admission se fait sur
concours national et sur titres
(dont le DUT') de Statistiques).
Ses principales spécialisations
sont : statistique pour l'économie
et les sciences sociales,
biostatistique, statistique appliquée
à l'industrie, statistique et
informatique. n
Campus de Ker Lann,
rue Blaise Pascal, 35170 Bruz,
tél. 02 99 05 32 14.
Contact ►
atisticiens
De. mates
pour Iles
besoun>
nouveaux
11111VMUM rn
PERE + NOEL = JOUET
Remplacer les lettres par des
chiffres pour que l'opération
soit vraie. Une même lettre
représente toujours le même
chiffre et le O remplace le O.
Donnez les quatre solutions.
À Vannes
Stid ou la statistique
décisionnelle
Ouvert à Vannes en 1971 par Jean Le Nouvel, le département
"Statistiques et traitement informatique des données" de
l'IUT (Institut universitaire technologique) est l'un des plus
anciens des neuf départements "Stid" de France. "C'est aussi
l'un des plus cotés', précise Jean Le Nouvel, en citant une offre
d'emploi où est indiqué "diplômé Stid Vannes de préférence"..
La statistique à visée
décisionnelle
es statistiques enseignées ici se
L. distinguentde celles étudiées
dans les instituts de recherche
mathématique. "L'étudiant part des
données brutes, qu'elles soient économiques,
biomédicales ou autres.
Il apprend à les recueillir, à contrôler
leur qualité puis à appliquer les
méthodes de traitement adéquates.
Ce n'est pas lui qui met au point
ces méthodes : elles existent, il faut
apprendre à les appliquer et à analyser
leurs résultats pour prendre
rapidement des décisions." C'est
pourquoi les étudiants sont vite opérationnels.
"Nous formons des personnes
dont l'industrie a grand
besoin", explique Jean Le Nouvel.
Le monde change très vite et les
outils informatiques sont maintenant
capables de traiter rapidement des
volumes très importants de données.
Pour de grosses entreprises de vente
par correspondance, par exemple,
plus le nombre de données traitées
est important, plus le ciblage d'une
action commerciale est efficace.
"C'est ce que nous appelons le
«Data mining» t", une discipline
répandue aux États-Unis mais
émergente seulement en France.
Nous souhaitons d'ailleurs créer
une licence professionnelle à
orientation «Marketing et data
mining», pour former les jeunes à
ces nouveaux métiers."
Les points forts
de Vannes
Les enseignements délivrés au Stid
de Vannes font régulièrement appel à
des professionnels associés. "Ils sont
également les ambassadeurs de
notre formation, et nous aident à
placer nos étudiants à Paris et à
l'étranger", souligne Jean Le Nouvel.
"Nous avons par exemple un
module de formation à un logiciel
de statistique appliquée à l'industrie,
«SAS», utilisé dans beaucoup d'entreprises.
Cette compétence ajoute
de la valeur à nos étudiants, par rapport
aux autres Stid"
Une vie après le Stid ?
Environ 50 % des étudiants trouvent
un emploi dès la sortie de l'IUT,
A La "Fondation de la science
statistique", dont est membre
Jean Le Nouvel, a pour objectif de
développer la recherche et
l'enseignement de la statistique
et de promouvoir ses
applications.
dans les domaines les plus divers,
comme le montrent ces quelques
exemples issus d'une enquête sur le
devenir de la dernière promotion,
sortie en juin 1999 : Laëtitia Pollet
est "data manager" chez Clinica &
Statistica, une entreprise de biostatistiques,
Gwenaëlle Ricou a un
contrat de 18 mois au centre Ifremer
de Brest, Vincent Fayolle a été
recruté par la Caisse primaire d'assurance-
maladie de Vannes... Beaucoup
ont trouvé un emploi dans
l'informatique, les banques et les
assurances, mais vous trouverez
également un jeune Stid aux Chantiers
de l'Atlantique à Saint-Nazaire
et un autre à l'hôpital Saint-Louis à
Paris !
L'autre moitié poursuit des études
soit à Vannes (IUPt2' de statistiques
ou DUt2t d'informatique appliquée),
soit à Rennes en Mass (Mathématiques
appliquées aux sciences
sociales), voire pour les meilleurs à
l'Ensai (voir encadré). "Ces jeunes
ont un brillant avenir devant eux
car ils savent maîtriser l'information,
qui devrait être la principale
matière première du 21` siècle",
conclut Jean Le Nouvel. n H.T.
"' Data mining : processus d'analyse de données
permettant de structurer l'information pour la
rendre directement opérationnelle, voire décisionnelle."'
Voir sigles page 10.
Patrice Kermorvant,
directeur, tél. 02 97 46 31 60,
http://www.iut-vannes.fr
Microphotographie d'un circuit
imprimé, par David Dollevoet.
Cette image (ci-dessus) reproduit
un circuit imprimé, comme ceux
étudiés à l'Irisa de Rennes (Institut
de recherche en informatique et
systèmes automatiques) ci-dessous.
Cette image, comme celles de
la page 1 et 9, est l'oeuvre d'un
peintre hollandais, Arend Nijdam,
qui vous donne rendez-vous sur
son site : http://users.castel.nl/
-nijda0l/fract.htm
Contact ►
Quelques exemples de
mathématiques appliquées
Il est parfois difficile de faire dire à un mathématicien en quoi
ses recherches sont utiles : la plupart préfèrent répondre en se
rangeant aux côtés de Carl Gustav Jacobi (1804-1851), qui
disait "La véritable finalité de la science est l'honneur de
l'esprit humain': Il existe pourtant des mathématiques appliquées,
celles menées par exemple au département de mathématiques
de l'Insa de Rennes.
Des applications dans
tous les domaines
Bien que ce ne soit pas toujours
leur finalité, la plupart des
résultats de mathématiques ont
des conséquences dans d'autres
domaines scientifiques, techniques
ou économiques", explique Paul
Sablonnière, directeur de ce département,
en citant en exemple la théorie
du chaos (voir encadré) et son application
à un problème très actuel :
la dynamique de l'économie. Le
monde de la finance est en particulier
très demandeur d'outils de
prévision des cours de la Bourse !
La prévision est aussi le souci des
Pendant le cours de mathématiques,
un grand coup de
sifflet retentit. Le professeur en
colère se dirige vers quatre garnements
au fond de la classe ;
il est sûr que le coupable se
trouve parmi eux.
"Qui a sifflé ?" demande-t-il.
"C'est Aziz" dit Bruno.
"C'est Philippe" répond
Jacques.
"Ce n'est pas moi !" crie
Philippe.
"Ce n'est pas Philippe"
confirme Aziz.
Un seul des quatre garçons dit
la vérité. Lequel ?
météorologistes, qui tentent de
mettre au point les modèles les plus
réalistes possibles, allant jusqu'à
reproduire, sur ordinateur, de très
beaux ouragans virtuels. D'une
manière similaire, l'équipe dirigée
par Françoise Brossier modélise les
courants océaniques profonds,
mêlant l'interprétation d'images
satellitaires et les lois de la mécanique
des fluides. Une autre application
maritime est la modélisation des
bancs de poissons, pour mettre au
point des outils d'aide à la pêche.
De l'homme...
Dans un tout autre domaine, une
équipe tente de modéliser les fibres
du muscle cardiaque, afin de comprendre
les propriétés mécaniques du
coeur qui peuvent être assimilées à
celles d'un matériau composite (des
fibres dans une matrice élastique). Le
domaine médical, décidément très
gourmand de mathématiques, s'intéresse
aussi aux méthodes de "tracé
rapide", pour assister le geste du chirurgien
opérant sous contrôle vidéo.
Après le tracé, la transmission rapide
d'images médicales fait appel à des
algorithmes de compression de données,
car le temps compte beaucoup
dans les cas d'urgence médicale !
A Paul Sablonnière fait partie
des 15 enseignants-chercheurs du
département de mathématiques
de l'Insa de Rennes, qui viennent
de rejoindre les équipes de
recherche de l'Irmar"' à la faveur
de sa réorganisation. "Outre le
fait d'intégrer des équipes plus
nombreuses, ce qui est très
stimulant, nous bénéficions
également d'un label «CNRS»,
important pour la diffusion et la
reconnaissance de nos travaux."
... aux machines
Il y a loin de ces recherches médicales
à celles visant, par exemple,
à optimiser la combustion des gaz
dans un moteur à explosion. C'est
pourtant une autre application des
mathématiques, mise en oeuvre par
une équipe voisine, et qui contribuera
à diminuer l'émission des gaz
à effet de serre. Une parenthèse
s'ouvre ici pour évoquer qu'il existe
beaucoup d'applications dans le secteur
de l'automobile (le groupe PSACitroën
est d'ailleurs partenaire de
recherche de l'Insa) : configuration
d'antennes pour les télécommunications
mobiles, réglage de l'allumage
pendant la circulation, diminution
de la pollution. Une autre application
importante est le dessin des
"courbes et surfaces", un thème qui
a attiré 300 chercheurs et ingénieurs
lors d'un congrès international à
Saint-Malo en juillet 1999. Pourquoi
ce thème ? Courbes et surfaces
décrivent les carrosseries des futurs
modèles... et leur aérodynamisme
sera calculé sur ordinateur, loin des
coûteuses souffleries. n H.T.
Théorie du chaos
Dans certains systèmes
(exemple : les gaz, la physique
du noyau...), la moindre modification
des conditions initiales
peut avoir de très grandes répercussions
sur le résultat final. Sa
manifestation la plus célèbre est
l'effet "papillon", énoncé par le
météorologue Lorenz : "Il su,~t
d'un battement d'ailes de
papillon à Pékin pour modifier
la course d'une tornade au
Mexique." Cette idée est reprise
aujourd'hui pour expliquer les
conséquences catastrophiques
des faibles perturbations affectant
le courant océanique El
Nino. La théorie du chaos est
également utilisée pour tenter de
décrire les fluctuations de la
Bourse, par exemple. n
Voir sigles page 10.
Paul Sablonnière,
tél. 02 99 28 64 64,
psablonn@insa-rennes.fr
Contact ►
Grand classique des
fractales, l'image du "flocon
de Koch" est obtenue en
insérant une ligne brisée
dans le tiers central d'un
segment de droite, puis en
recommençant cette
opération un grand nombre
de fois.
rmtuM vnthim ~m+
Coucotlr9 ne dessine
F'orllm de fu9clmion
i'rojeta étudient_,
Programme
Animations à Rennes
Du 15 au 17 mai/
La galerie des mathématiques
Animation place de Brocéliande
dans le centre commercial Colombia,
comportant une exposition d'images
fractales, la projection de vidéos en
continu, la construction de fractales
géantes par le public assisté par des
professeurs de mathématiques.
Concours de dessins d'enfant
Concours en partenariat avec Ouest-
France sur deux thèmes : "dessinemoi
l'infini" (pour les collèges et
lycées) et "le rond et le carré" (pour
les écoles et collèges).
Forum de discussion
"les maths et moi"
Sur les sites web de l'Irmar et de
l'Espace des sciences.
A Attracteur de Lorentz,
modèle très simplifié et à trois
dimensions de l'évolution du
climat terrestre.
,
"g
Sous réserve. Programme complet dans le prochain Réseau.
11 avriVMathématique et poésie
Par Jacques Roubaud, directeur d'études à l'Ehess, poète, écrivain et mathématicien.
9 mai/Les nombres premiers et l'ordinateur
Présentation par l'auteur Jean-Paul Delahaye.
15 mai/"One zero show"
Spectacle de Denis Guedj, auteur du "Théorème du
perroquet", au centre culturel du Triangle à 20 h 30,
entrée libre.
Conférences
Animations
à l'Insa
Exposition d'ouvrages de mathématiques
à la bibliothèque de l'Insa.
Exposition de peintures sur le thème
des mathématiques.
Rédaction par les étudiants d'une
trentaine de bibliographies de
mathématiciens célèbres.
16 mars 2000/
Kangourou 2000
Le prochain Kangourou des mathématiques
aura lieu le jeudi 16 mars
2000, dans les écoles, les collèges et
les lycées (métropole, DOM TOM,
établissements français à l'étranger).
Plus d'1,6 million d'élèves européens
participent à ce concours.
http://www.kangmath.org/
Programme complet
http://www.math2000.univrennesl.
fr
http://www.espace-sciences.org
ur en savoir plus...
Quelques définitions
Algèbre : théorie des équations et des propriétés générales des opérations.
Polynôme : somme algébrique de monômes (expression algébrique
formée d'un seul terme où figurent une ou plusieurs variables).
Statistique : ensemble de méthodes mathématiques qui, à partir du
recueil et de l'analyse de données réelles, permettent l'élaboration de
modèles probabilistes autorisant les prévisions.
Stochastique : quand c'est un nom, il est équivalent à la "statistique"
mais en adjectif, il décrit un comportement aléatoire.
Quelques sites web
Serveur de l'Irmar :
http://vvww.univ-rennesl.fr/sar/equipesrecherche/300.html
Serveur de l'Institut mathématique de Rennes
UFR des mathématiques de l'université Rennes 1, regroupant la
recherche et les enseignements :
http.//www.maths.univ-rennesl.fr/
Serveur de l'équipe de didactique des mathématiques
(dirigée par Jean-Pierre Escofier) :
http://www.maths.univ-rennesl.fr/labodid/
Deux très beaux sites de fractales
Site d'un peintre hollandais, Arend Nijdam :
http://users.castel.nlhnijda0l/fract.htm
Concours d'images fractales :
http://www-hs.iuta.u-bordeaux.fr/louvet/contest99fr.html
Site du Kangourou des mathématiques :
http://www.kangmath.org/
Programme complet de l'année des mathématiques en Bretagne :
http://www.math2000.univ-rennesl.fr
http://www.espace-sciences.org
Programme national : http://www.math.jussieu.l'r
Le mois prochain dans Réseau : La voiture communicante
RÉSEAU 164 • MARS 2000 G
mq
AO ki
WA.'
Partenaires de l'Année
des mathématiques
en Bretagne
Les actions pour l'Année mondiale
des mathématiques à Rennes sont
coorganisées par l'Espace des
sciences et l'université Rennes 1,
avec la participation de :
l'Association des professeurs de
mathématiques de l'enseignement
public,
l'Association pour les échanges
culturels Ille-et-Vilaine -Niger,
l'Association des étudiants et
anciens étudiants en 3' cycle de
mathématiques à Rennes 1,
le Centre national d'enseignement
à distance (Cned),
le Département de mathématiques
de l'Inca,
l'Institut de recherche sur l'enseignement
des mathématiques (Item),
l'Institut de recherche mathématique
de Rennes (Irrrtar),
n l'UFR de mathématiques de l'université
Rennes 1,
la Ville de Rennes,
avec le soutien de Ouest-France et
de la Fnac. o L'ESPACE
DES
SCIENCES
À l'Espace
des sciences
~ ~
n
curopean Congress
ATM/IP : La Qualité des Services
RPV, IP, Vidéo
►
-11
VIVRE EN INTELLIGENCE Rennes Atalante 1.—
28, 29 et 30 mars 2000 à Rennes
Conférence/Exposition internationale
ALCATEL
MATRA NLIRTEL
COMMUNICATIONS
NOKIA FU)ÎTSU
RENVE~
DISTRIc
The ATM
2000
ments
011) NEWBRIDGE
The way n.twW =IV
It
IL
_ _'
l
i elI France Telecom
Mardi 28 mars 2000 : 4 tutoriels et les ateliers de la
Commission Européenne
ATM par Jacques DUPRAZ, Professeur, Supélec
Le routage sur ATM et sur IP par Daniel KOFMAN, ENST Paris
La voix sur ATM et sur IP par Hossam AFIFI, ENST Bretagne
La qualité de service ATM, MPLS, DiffSery par Jacques DUPRAZ
et Salim HAMZAOUI, ALCATEL
Ateliers parallèles organisés par les projets IST,
soutenus par la Commission Européenne
Le thème des ateliers couvre l'état de l'art des évolutions technologiques dans le domaine des
réseaux de prochaine génération (NGN), telles que l'avenir de l'ATM, l'évolution des réseaux
IP,, la qualité de service dans les réseaux IP, les réseaux domestiques recevant des services
multimedia, IP sur WDM garantissant des services à haut débit, la convergence entre réseaux
fixes et réseaux mobiles, les services pour télétravailleurs nomades, etc.
Ce sont les principaux sujets de recherche au sein du programme de recherche Information
Society Technologies (IST) dans le cadre du 5e plan de l'Union Européenne.
Les orateurs invités, issus deI Si IETF, ETSI, EURESCOM et d'ATM Forum donneront leurs
points de vue d'experts lors d'une réunion-débat.
Mercredi 29 et Jeudi 30 mars 2000 : conférences
le 29 mars 2000
Construire un contrat de service
Président de session : André RENAULT, SEMA GROUP
Le business model gagnant pour le 21 e siècle
Sylvie RITZENTHALER, NEWBRIDGE
Service Level Agreement dans un contexte de service ATM
Jean-Pierre SAVI, FRANCE TELECOM
Des solutions ATM SLA pour garantir une offre de services personnalisée
Christian GROSU, MATRA NORTEL COMMUNICATIONS
Nouvelles techniques de test pour les contrats de service ATM
Yvon ROUAULT, AGILENT TECHNOLOGIES
Terry MATTHEWS, Président de NEWBRIDGE, vous présentera sa vision du futur des
réseaux
Technologies ATM/IP pour la voix
Président des sessions : Jean-Pascal JULLIEN, FRANCE TELECOM
Avancées dans la nouvelle téléphonie
Michael McLOUGHUN, GENERAL DATACOMM (USA)
ATM et IP pour le futur réseau téléphonique
Michel JOUBERT, CEGETEL
Des commutateurs programmables pour la prochaine génération de réseaux ?
Philippe DECOTTIGNIES, NET
Migration du coeur téléphonique
Considérations techniques pour le déploiement d'ATM dans le coeur de la troisième
génération de réseaux mobiles
Orateur à confirmer, LUCENT TECHNOLOGIES
Convergence voix données sur un réseau multiservice
Gabriel BOUZERDAN, TELECOM DEVELOPPEMENT
Les services du réseau téléphonique offerts par un réseau à commutation par paquets : des
solutions réalistes pour répondre aux vraies demandes
Mark SHANNON, NEWBRIGE (Canada)
Table ronde "Quelle technologie pour la nouvelle téléphonie ? "
Animateur : Fred S. KNIGHT, rédacteur en chef, BUSINESS COMMUNICATION
REVIEW (USA)
Partenaires Ui iral Strafe Les BUSINESS
Coigiaumfee, ,,;
REVIÉW
nKATIorS
Presse : - •...
le 30 mars 2000
Nouveaux enjeux dans la boucle locale
Président de session : Jean-Pierre SER, FRANCE TELECOM
Mise en oeuvre de la diffusion ATM dans la boucle locale ADSL
Souad DAMIEN, CS TELECOM
Le mariage de l'Internet rapide et de la télévision
Christian LEVESQUE, NBTEL MONDIALE (Canada)
Mettre à profit l'ATM sur les raccordements xDSL
Jean-Marc ODET MATRA NORTEL COMMUNICATIONS
Avancées en matière de QoS
Président de session : André DANTHINE, Professeur émérite de l'Université de Liège
Un modèle de VPN fondé sur les CLE (Customer Located Equipments)
Yuri GITTIK, RAD DATA COMMUNICATIONS (Israël)
MPLS, QoS, Differentiated Services and ATM
Orateur à confirmer, ERICSSON
VPN et qualité de service
Bob BRACE, NOKIA NETWORKS (UK)
A l'intérieur d'un ATM Label Switch Router
Geoff BENNETT, FORE SYSTEMS
ATM au service du temps réel
Président de session : Gerard W. RYAN, Technical Manager, BELL LABS, LUCENT
TECHNOLOGIES (USA)
Nouvelles applications nées des technologies IP/ATM
Gerard W. RYAN
Visioenseignement par ATM
Gilbert SOL, UNIVERSITÉ PARIS VII
Diffusion MPEG-2 sur ATM ; Exemple d'utilisation en téléenseignement
Olivier DANTHINE, TOLMA
Un cas concret : une application de vidéosurveillance sur un réseau autoroutier
Hervé HOFF T2M et Jean-Philippe HAMARD, SOCIÉTÉ DES AUTOROUTES PARIS RHIN RHÔNE
Première mise en oeuvre d'un réseau ATM dans le domaine du transport urbain en France
avec intégration de l'ensemble des services d'exploitation d'une ligne de tramway
Alain JOVELET, SPIE TRINDEL STRASBOURG et Philippe LECLERE, COMPAGNIE DES
TRANSPORTS DE STRASBOURG
LIGHTWAVE COTT1teC TELECOMMUNICATIONS.
srstEwu
~ruiv~c;zrc~a Mundo F]Mrbnico
o L'ESPACE
DES
SCIENCES
THE ATM a IP REPORT
eseauxe,
elecoms La Trib
r~
une Antennes ~•>er.~rn
COUPON REPONSE
Pour plus d'informations, retournez ce coupon par courrier à NOVAMEDIA - 21, rue Tournefort - 75005 PARIS ou par fax au : 01 45 35 39 27
~
Nom : Prénom :
Société : Fonction :
Adresse :
Code Postal : Ville :
Tél. : Fax : e-mail :
Basée sur le centre Ifremer
44lle'Brest, la direction TMSI
l esTresponsable de la qualité
des services sur le réseau de
télécommunications ATM,
ui dessert tous les
sites de l'Ifremer.
cellules
53 octets
n
assembleur
de cellules
48 octets
étiquette
5 octets '
Grâce au fractionnement des informations en cellules de taille fixe, comportant
chacune 53 octets, la technologie ATM permet une circulation
très rapide des informations. La partie "étiquette" de la cellule comporte
des informations propres au réseau, elle garantit la qualité de la transmission
et des informations. n
Ce reportage a été effectué
dans le cadre d'un partenariat
avec Novamédia pour le salon
ATM 2000, qui se déroule à
Rennes au Triangle du 28 au
30 mars prochain. n
Isabelle Dumas,
tél. 01 42 17 47 00,
http://www.novamedia.fr
Contact P.
LA VIE DES LABORATOIRES
ATM 2000 Developments
La qualité dans les services
sur ATM
Directeur de la Technologie
marine et des systèmes d'information
(TMSI) de l'Ifremer
à Brest, Gérard Riou est à la
fois utilisateur et responsable
d'un réseau ATM.
"Quel que soit le service :
connexion interactive, accès
à une base de données,
transfert de fichiers... un service
est jugé de qualité satisfaisante
si, d'une part, il
correspond aux besoins de
ses utilisateurs et si, d'autre
part, il est constant dans le
temps en termes de disponibilité
et de temps de
réponse."
De quoi dépend cette qualité ?
Dans le cas d'ATM, solution
technique offrant de hauts débits
(supérieurs à 100 Mégabits par
seconde), le débit lui-même est une
donnée insuffisante, car en fonction
du nombre d'utilisateurs et du
volume des données en transit, la
transmission peut être retardée,
voire même détériorée. C'est, par
exemple, ce qui peut se passer sur
une ligne téléphonique sursaturée :
les voix peuvent être déformées, et
quelques bribes de la conversation
peuvent se perdre. "Un réseau de
routage normal, qui n'a d'autre
La technologie ATM
transporter, sur le même "paquet
d'informations", des données complémentaires
permettant le contrôle
des paramètres de la transmission.
Dans ce cas, le temps de réponse
est stable et bien que le "A" de
"ATM" signifie "asynchrone",
ce qui veut dire décalé dans le
temps, le résultat est une transmission
"synchrone", puisque le
paquet d'informations arrive à destination
avec un temps constant de
traversée du réseau.
Les réseaux de
l'Ifremer
"La technologie ATM a surtout
été adoptée pour le câblage central
de nos réseaux internes, pour
constituer un réseau fédérateur
par site. Les débits varient de
155 Mégabits sur nos sites de
Nantes ou Toulon, à 600 Mégabits
pour le centre de Brest." Il faut dire
que la recherche océanographique
consomme énormément de transmission
de données, ne serait-ce que
par les images et les calculs concernant
la modélisation de l'océan et de
ses interactions avec l'atmosphère
ou les géosciences marines. Sans
compter que ce réseau, unique,
transporte aussi toutes les données
techniques et administratives de
l'Ifremer. "Pour nous, la qualité de
ces services est vraiment essentielle.
Sans cette garantie, notre souci
de maintenir une productivité
constante nous obligerait à surdimensionner
nos installations, un
surcoût impensable pour un établissement
public comme l'Ifremer",
conclut Gérard Riou. n H.T.
Gérard Riou,
tél. 02 98 22 40 81,
http://www.ifremer.fr/dtmsi/
4TM
fonction que d'acheminer des
données, comporte de nombreux
noeuds, ce qui rend difficile le
contrôle de la qualité de bout en
bout. Le contrôle du réseau luimême
ne peut s'effectuer que localement,
pas sur tout le trajet."
La qualité de bout
en bout
En revanche, la technologie
ATM offre la possibilité de
2000
ments
RÉSEAU 164 • MARS 2000 filD
BRÈVES Du côté
d'Internet
Du 16 au 18 mars/
Fête de l'Internet
Rennes : L'Espace
des sciences s'associe
avec plusieurs partenaires,
dont la Fnac et le musée
des Télécommunications de
Pleumeur-Bodou (22), pour
faire participer le grand public à
la grande fête de l'Intemet, qui
se déroule cette année dans la
galerie du centre commercial
Colombia.
Au programme (sous réserve) :
@Un miniconcert de Gilles
Servat (le jeudi soir à 17h),
retransmis via Internet.
Deux interventions les jeudi
et vendredi à 10 h 45, de Christopher
Couzelin, commissaire
d'exposition à l'Espace des
sciences, sur le thème : "la journée
typique d'un Intemaute".
Un programme complet sera
prochainement diffusé par la
Fnac de Rennes.
Rens.: Christopher Cauzelin,
tél. 02 99 35 28 20.
Ça bouge à l'UBO !
U Musique, vidéo, défia
lement, animations...
p sont les points forts de
ce cédérom réalisé par
"Fly up" et qui remplit parfaitement
son objectif : présenter
l'Université de Bretagne occidentale
à ses futurs étudiants.
À l'image de la vie étudiante
"dynamique et sereine" présentée
en introduction par le président,
Pierre Appriou, cette
université "à forte identité,
ouverte sur la mer et sur le
monde", enseigne toutes les
disciplines sauf la pharmacie.
Elle compte 18 000 étudiants et
900 enseignants-chercheurs,
répartis sur les trois sites de
Brest, Quimper et Morlaix.
► Rens. :Jean-Marc Goadiet,
service Communication,
tél. 02 98 01 79 59,
Jean-Marc.Goadret@univ-brestfr
htip://www.univ-brestir
o L'ESPACE
DES
SCIENCES
Prochains dossiers dans Réseau : L'automobile communicante, les bactéries,
les entreprises nées de la recherche, le renouveau d'Océanopolis...
eigwelagete 11011111111000190120e Mue'
Transpac migre
vers "Ouessant"
Rennes : C'est en effet le nom du
nouveau bâtiment qui vient d'être
inauguré, sur le site de Rennes
Atalante, pour faire face à la croissance
de Transpac SRD (Services
et réseaux de données) : 300% en
1999. Le site Transpac à Rennes
comportera vraisemblablement
900 salariés à la fin de l'an 2000
(760 aujourd'hui), tandis que se
développent également les centres
de support "clients" de Lannion et
Nantes.
Rens.:Servie Communication,
tél 02 23 28 30 21.
La propriété industrielle
en Bretagne
Chaque année, la Bretagne dépose
entre 310 et 340 brevets, concentrés
dans deux secteurs : l'électronique
et l'agroalimentaire. De leur côté,
les demandes de marques augmentent
de 3 à 4 % par an (1507
marques déposées en 1998). L'Inpi
(Institut national de la propriété
industrielle) note cette année une
forte progression des dépôts de
dessins et modèles : + 25 % en 1998
par rapport à 1997.
Département Nbre de demandes de brevets
Me-et-Vilaine 131
Finistère 80
Morbihan 65
Côtes-d'Armor 42
Total Région 318
Rens.:René Leblanc, délégué régional Inpi,
tél. 02 99 38 16 68.
Jeunes cadres retraités
au service des PME
Lannion (22) : Qu'ils
Anticipa soient issus d'Alcatel, du
Cnet ou d'autres sociétés,
une cinquantaine de cadres retraités
proposent de mettre leurs conseils
au service des PME, principalement
dans le domaine des télécommunications.
Ce domaine redevient
dynamique dans le Trégor, grâce à
l'essor des transmissions optiques
et des terminaux mobiles : quatre
nouvelles activités ont ainsi vu le
jour en 1999, dont un centre de support
"clients" de Transpac.
Rens.:André Le Guen,
Maison des entreprises, tél. 02 96 47 21 44.
Spectraline
Lannion (22) : Nouvelle équipe spécialisée
en spectrophotométrie,
Spectraline propose des matériels et
des services permettant la mesure en
ligne de toutes sortes de process
industriels, dans des domaines aussi
divers que la chimie, l'optique ou
l'industrie agroalimentaire. Basée
sur des technologies optiques (senseurs
et fibres), la spectrophotométrie
permet de mesurer in situ des
couleurs, des bactéries, du sucre...
dans des conditions extrêmes de
pression et température.
[SFECTRALINE
Rens.:Bruno Volpe, tél. 02 96 46 36 06,
http://www.spectralineir
Du côté des
laboratoires
Les chercheurs
se mobilisent contre les
marées noires
Brest : Les
chercheurs
de l'Institut
universitaire
européen
de la
mer (IUEM) ont, par un communiqué
de presse, manifesté leur inquiétude
face à l'actuelle marée noire de
1'Erika. Selon eux : "Force est de
constater que dans le domaine des
pollutions pétrolières, le monde a
(...) changé depuis les années 60.
Certes, des progrès significatifs ont
été réalisés au niveau de la prévention,
cependant lors d'un accident,
la restauration immédiate de la propreté
des plages reste l'objectif premier,
quitte à perturber ou détruire
des écosystèmes producteurs de ressources
biologiques par des opérations
de nettoyage brutales et
inadaptées. (...) Les décideurs doivent
(...) prendre en compte les
conséquences à moyen et long
termes sur l'équilibre de l'environnement
côtier." C'est pourquoi, afin
d'assurer un suivi à long terme,
l'IUEM vient de mettre en place un
observatoire du domaine côtier.
Rens.: Paul Tréguer, directeur de l'IUEM,
tél. 02 98 49 86 00,
http://www.univ-brest.fr/1 U EM
Les échos
de l'Ouest
1'f février/Les cllés d'Ia jâille
Rennes : Reprenant une idée alsacienne,
des "cahiers d'Ariena" sur
le thème des
déchets en
Bretagne,
sont en ce
moment distribués
aux enseignants et aux
élèves de CM1, CM2 et 6' de toute
la région Bretagne. Inaugurés au
Triangle par le délégué régional de
l'Ademe, Jean-Paul Gaouyer, et par
le recteur de l'académie de Rennes,
William Marois, ces cahiers doivent
participer aux actions d'éducation à
l'écocitoyenneté des enfants.
Rens.: Claire Sdrio, tél. 02 99 85 87 00.
Dossier déchets : rectificatif
Dans le numéro précédent consacré
aux déchets en Bretagne, la carte de
la page 11 (gestion des déchets en
Bretagne) provenait de l'atlas des
déchets en France, publié par
l'Ademe en octobre 1998 à partir de
données de 1997. Ce document ne
prend notamment pas en considération
la mise en service de la nouvelle
usine d'incinération des ordures
ménagères de Dinan, qui a entraîné
la fermeture de plusieurs installations
en I11e-et-Vilaine et dans les
Côtes-d'Armor.
Rens.: Observatoire régional des déchets
de Bretagne, tél. 02 99 85 87 00.
Au secours des oiseaux
mazoutés
Créée en 1994, la Fondation
"Nature & découvertes" a déjà soutenu
264 projets
de protection de
la nature. Elle
vient d'octroyer
une somme de
200000 francs à la Ligue pour la
protection des oiseaux (LP)), pour
permettre aux centres de soins du littoral
atlantique de sauvegarder et
d'accueillir les nombreux oiseaux
pélagiques et côtiers touchés par la
marée noire du pétrolier Erika.
Rens.: David Sève, tél. 01 39 56 70 22.
RÉSEAU 164 • MARS 2000
À lire
"La chymie charitable
et facile, en faveur des
dames"
Réédition d'un ouvrage publié
pour la première fois en 1666.
Présentée et annotée par Jean
Jacques, cette nouvelle édition
reprend les fameuses recettes de
beauté et de santé d'une certaine
Marie Meurdrac, dont on sait
finalement peu de choses, sinon
qu'elle a passé toute sa vie dans
son laboratoire du Château de
Gros Bois (Val-de-Marne), à
mettre au point des remèdes à
partir de plantes médicinales (les
Simples), d'extraits animaux (os
et sang humains en particulier)
et de métaux. Toutes ces recettes
ont été expérimentées, avec
succès, par l'auteur elle-même.
Éditions CNRS, 250 pages.
► Rens. : Tél. 01 53 10 27 00,
http://www.cnrs.fr/editions
Rennes
L
Le ça ter tec nique
"Électronique et TIC"
L'association Rennes Atalante
vient d'éditer un document de
97 pages présentant les acteurs
économiques et scientifiques de
l'électronique et des TIC (Technologies
de l'information et de
la communication) implantés
en Ille-et-Vilaine. Il recense 184
entreprises et organismes, répartis
en neuf grandes thématiques :
réseaux et protocoles, technologies
du logiciel, radiodiffusion
et télédiffusion numérique,
radiocommunication/téléphonie
mobile, produits et services multimédia/
commerce électronique,
sécurité des systèmes d'information,
technologies d'imagerie et
applications, microélectronique
et composants optoélectroniques,
télécontrôle-télésurveillancetélématique
routière, domotique.
Prix : 90 F pour les non-adhérents,
50 F pour les adhérents
(+ frais de port).
Rens. : Rennes Atalante,
tél. 02 99 12 73 73,
technopole@rennes-atalante.fr
Expositions
Exposition du 10 janvier au 8
L'Espace des sciences
Centre Colombia - Rennes
FORMATION CONTINUE
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INSTITUT DE GESTION
-DE RENNES-
_ RAseau Nailonal des I A E.
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ET CONTROL
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d'organisme public ou privé. Elle a pour objectif de présenter
les nouveaux outils de la fonction contrôle de gestion et
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Jusqu'au 8 avril/
2 temps, 3 mouvements
Rennes : L'Espace des sciences présente
sa nouvelle exposition intitulée
"2 temps, 3 mouvements :
découvrir la physique en s'amusant".
Cette exposition permet de
comprendre comment un avion
vole, comment les fusées sont propulsées
ou quel est le principe de la
roue. L'Espace des sciences vous
invite à découvrir ces principales
lois physiques et les liens que l'on
peut établir entre force, énergie et
mouvement. Cette exposition est
réalisée par l'Espace culturel lyonnais
d'animation technologique et
scientifique (Eclats).
Le samedi 4 mars,
à l'occasion de la
"Fête des grand-mères",
l'Espace des sciences
invite les grand-mères
à venir découvrir
gratuitement l'exposition,
accompagnées (ou non)
de leurs petits-enfants.
► Rens. : L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 28,
http://www.espace-sciences.org
Au musée des Télécoms/
Histoire de la radio
Pleumeur-Bodou (22) : Cette exposition
présente plus de 140 pièces
issues de collections privées, depuis
le poste à galène des tranchées de
1917, jusqu'à la radio numérique,
développée au centre de recherche
de France Télécom à Rennes
(CCETT). Beaucoup de témoignages
sonores accompagnent le
visiteur : le dernier match de Marcel
Cerdan, l'antique "Jeu des mille
francs"...
Rens.: Musée des Télécommunications,
tél. 02 96 46 63 81,
http://www.leradome.com
Conférences
8 mars/
La surveillance de la
salubrité des zones de
production de coquillages
Par Guy Piclet, directeur de la station
Ifremer de Concarneau.
Rennes : La surveillance continue du
milieu littoral et, en particulier celle
des zones de production conchylicole,
repose à 1'Ifremer sur trois
réseaux : le réseau des surveillances
microbiologiques (Rémi), qui apprécie
le niveau de qualité sanitaire des
coquillages ; le réseau national d'observation
de la qualité du milieu
marin (RNO) qui évalue les niveaux
et les tendances des polluants et des
paramètres généraux de la qualité
du milieu marin ; le réseau de surveillance
du phytoplancton et des
phycotoxines (Réphy) qui détecte les
espèces de microalgues, mais aussi
leurs toxines dans les coquillages.
À la maison du Champ-de-Mars,
à 20h30.
Rens.: L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 20,
http://www.espace-sciences.org
~
g
€
RÉSEAU 164 • MARS 2000
Cycle "NTIC :
nouveaux usages,
nouveaux métiers"
16mars/
Imagerie médicale et
télémédecine
Brest : L'École
nationale supérieure
des télécommunications
de Bretagne (ENSTB)
consacre un séminaire à l'évolution
de la télémédecine en
France. Cette science permet
d'améliorer la qualité des soins
et de maîtriser les dépenses de
santé.
Reni : Marie-Catherine Mouchet,
tél. 02 98 00 11 20,
http://www.enst-bretagne.fr
E ST
17 mars/Histoire de la
plongée sous-marine
Rennes : Organisée par le Casar
(Club des activités subaquatiques
de Rennes), cette soirée
sera animée par Philippe Rousseau
et Philippe Damon, et illustrée
de nombreux documents,
passant en revue les plongeurs
depuis l'Antiquité jusqu'aux
premiers scaphandres autonomes.
À la maison du Champde-
Mars à 19 h 45, entrée libre.
Rem.: Caser, tél. 02 99 31 17 17.
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NDEZratoir
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mars .2000 `
;biosécurité
:les 8ef9 EN LABORATOIRES D ANALYSES
;mars 2900
worl shop
M ODES RAPIDES
EN MICROBIOLOGIE
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1ti~ ALA L•ISPAm-ZOOPOLE
BREVES
6 mars/
Les climats du futur
Rennes : Jean-François Minster,
directeur du département des
sciences de l'univers et de l'institut
national des sciences de l'univers du
CNRS, animera cette conférence
organisée par l'université Rennes 1
et la Chambre de commerce et d'industrie
de Rennes, dans le cadre des
"Rendez-vous du futur". À 18 h 30
à la faculté de droit et de science
politique.
► Rem. : Anne-Claude Millet,
tél. 02 99 33 66 08.
7 mars/
La rade de Lorient
Lorient (56) : Depuis le 14'
siècle, les activités mari-
CCSTI LORI~z times ont déterminé les
différents aménagements portuaires
de la rade de Lorient. Professeur
d'histoire moderne à l'Université de
Bretagne sud, Gérard Le Bouédec
présente une interprétation de six
siècles de développement du pays
maritime lorientais. A bord de la
Thalassa, quai de Rohan, à 18 h 30,
entrée libre.
► Rens. : Pierre-Yves Dahirel,
tél. 02 91 84 87 37.
8 mars/
Paléoenvironnement
Penmarc'h (29) : Spécialiste de la
végétation ancienne et du paléoenvironnement,
Dominique Marguerie
parlera de ses travaux en
cours au Canada et en Bretagne.
Cette conférence est organisée par
l'association des Amis du musée de
Penmarc'h, à la Maison pour tous, à
20 h 30.
► Rem. : Estelle Yven,
tél. 02 98 01 63 31.
9 mars/Fracture sociale
Saint-Nazaire (44) : L'association
Futurouest organise une conférencedébat
sur le thème de la fracture
sociale, dans le cadre de son programme
de recherche sur les mutations
contemporaines. L'intervenant
® RÉSEAU 164 • MARS 2000
est Monique Rodary, membre de la
Commission consultative des droits
de l'homme.
Rem.: Futurouest, tél. 02 97 64 53 77,
http://www.fuiurouest.com
Colloques
Du 6 au 9 mars/
Les rendez-vous du
laboratoire
Ploufragan (22) : Dans le cadre
des "Rendez-vous du laboratoire",
l'Institut supérieur de productions
animales et des industries agroalimentaires
(Ispaia) organise deux
rencontres : "Biosécurité en laboratoires
d'analyses (les 6 et 7 mars)"
et un "atelier sur les méthodes
rapides en microbiologie (les 8 et
9 mars)".
► Rens. : Réjane Pédieux,
tel 02 96 78 61 30.
Du 8 au 10 mars/
Carrefour des fournisseurs de
l'industrie agroalimentaire
Rennes : La technopole Anticipa
fera partie des 600 exposants de ce
salon installé au parc des expositions.
Cette manifestation est devenue
le lieu annuel de rencontre
incontournable entre les professionnels
et les fournisseurs de matériels,
d'équipements et de savoir-faire
destinés à l'agroalimentaire. Plus de
10000 visiteurs sont attendus.
Rens.: Organisation Jangil,
tél. 05 53 36 78 78.
22 mars/
Boire de l'eau pure
Commana (29) : L'Association pour
le développement des sciences à
l'école (ADSE) organise une visite
de l'usine d'embouteillage de l'eau
des monts d'Arrée, suivie d'un
débat sur la protection des sources et
des captages, avec un responsable
de la Direction départementale de
l'agriculture.
Rens.. ADSE, tél. 02 98 86 20 89.
Du 28 au 30 mars/
ATM 2000 Developments
D®i2e0u00, Rennes : Depuis 7 ans,
ATM Developments
s'affame comme la manifestation
de référence des professionnels de
la technologie ATM (Asynchronous
transfer mode). Organisé par
Rennes Atalante et la société Novamédia,
avec le soutien de Rennes
District, du Conseil général et du
Conseil régional, ce congrès, allié à
un espace d'exposition, portera sur
le thème "ATM/IP : la qualité des
services" (voir article page 19). En
1999, la manifestation a réuni 2 200
participants, dont 510 congressistes.
► Rem. : Sonia Duarté, tél. 01 42 17 47 00.
30 mars 2000/
Université virtuelle
Rennes : L'université
virtuelle est le thème
de cette nouvelle
"Matinale" organisée par l'association
Rennes Atalante. Un petit
déjeuner autour d'un débat réunit
les principaux acteurs et décideurs
du monde de la recherche rennaise
et des nouvelles technologies. A
l'École Sup de Co de Rennes, à
8 h 15. Réservé aux adhérents de la
technopole, sur inscription.
Rens.: Corinne Bourdet, tél. 02 99 12 73 73,
http://www.rennes-atalante.fr
Du 5 au 7 avriV
La baie du Mont-Saint-Michel
et ses bassins versants
Pontorson (35) : Différents acteurs
politiques et scientifiques se réunissent
pendant trois jours autour du
thème de la gestion commune de la
baie. Ces rencontres sont organisées
par la Commission interbassins de la
baie du Mont-Saint-Michel, en collaboration
avec l'université Rennes 1
et l'Ensar (École nationale supérieure
agronomique de Rennes).
Rem.: Béatrice Le Mounaix,
tél. 02 23 48 55 36.
Vous organisez une conférence, un colloque,
une exposition ou une formation scientifique ?
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technologiques et
organisationnelles des
entreprises, l'ENSAI
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les professionnels
dans les filières de
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les interlocuteurs privilégiés de ceux
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Grâce à leur maîtrise des méthodes et
techniques quantitatives, les statisticiens
mettent en oeuvre, selon la nature du problème
posé, les solutions les mieux adaptées :
modélisations, simulations, conception de
systèmes d'information... Ils sont garants de
la qualité et de la pertinence des informations
produites.
L'importance croissante et durable des besoins
d'information provoque une demande accrue
de spécialistes. Diversifier ses cursus de
formation, c'est la mission que s'est fixée
l'ENSAI depuis 1994 pour former les experts
de demain.
A l'ENSAI, la compétence de statisticien
généraliste est acquise dès la fin de la deuxième
année. La troisième année de spécialisation
permet aux élèves d'enrichir cette compétence
et ainsi de se préparer, selon la filière choisie, à
exercer les multiples fonctions des sciences de
l'information :
traitement probabiliste du signal et de
l'image, sûreté de fonctionnement,
fiabilité, maîtrise statistique des
processus, informatique décisionnelle,
développement, datamining, biométrie,
analyse sensorielle, économie de la santé,
épidémiologie, marketing direct,
géomarketing, gestion des risques...
Campus de Ker Lann
Rue Blaise Pascal
35170 - BRUZ
Téléphone : 33 (0)2 99 05 32 32
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