C’est le hasard qui a ouvert des portes qui me convenaient en somme

Portrait

N° 255 - Publié le 3 décembre 2014
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L'épreuve par 7
Thierry Benvegnu

Chimiste, professeur des universités

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Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas été chercheur ?

Je serais resté dans un domaine scientifique. J’aurais peut-être travaillé en milieu industriel plutôt qu’universitaire. Par rapport à mon profil et à mes centres d’intérêts, j’aurais pu opter pour d’autres secteurs que la chimie tels que la physique ou l’électronique. Mais j’ai eu le goût de la chimie assez tôt, dès le lycée, voire la fin du collège.

Aujourd’hui, qu’avez-vous trouvé ?

... silence. Ah si ! Une envie. Celle de me concentrer sur certains sujets, pour avancer plus vite et pouvoir les creuser davantage et celle de transmettre un savoir.

Le hasard vous a-t-il déjà aidé ?

Oui. C’est un peu le hasard qui a fait que je suis arrivé à Rennes et qui m’a permis de découvrir à l’École nationale supérieure de chimie une formation bien adaptée à mon projet et à mes aspirations. C’est le hasard aussi qui a fait que des postes se sont libérés, dont le mien. C’est le hasard qui a ouvert des portes qui me convenaient en somme.

Qu’avez-vous perdu ?

Du temps qui m’a éloigné de ce que j’aurais pu aborder autrement. Ce qui fait qu’aujourd’hui j’ai envie de faire des choix et de leur accorder du temps.

Que faudrait-il mieux ne pas trouver ?

ne pas trouver ?
Il faut trouver ! Mais il faut aussi être capable d’être clairvoyant sur ce que nous sommes en droit de faire avec ces découvertes. Il est important de se poser certaines questions et notamment d’évaluer si une découverte mérite un développement ou non en fonction des risques qu’elle peut représenter pour l’homme ou pour l’environnement.

Quelle est la découverte qui changerait votre vie ?

Celle de produits ou de systèmes dans le domaine médical qui permettraient de guérir ou d’apporter des solutions pour des maladies de notre temps telles que le cancer ou la mucoviscidose. Des thématiques chères à mon équipe de recherche.

Qu’est-ce qui vous ferait douter de la rationalité ?

Je pense qu’il ne faut pas se limiter à une approche rationnelle des choses. Elle est un préalable, mais parfois il faut savoir la dépasser et se fier à des intuitions, par exemple. Il ne s’agit pas de douter du rationnel non plus, mais de savoir aller au-delà pour ne pas s’y enfermer.

Ce lauréat rennais du tremplin recherche du Sénat 2008, interrogé par Michèle Le Goff, fêtera ses 42 ans à la fin du mois.

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