Muséum : toute une histoire !

N° 265 - Publié le 9 novembre 2014
© Constant Houlbert
Le bestiaire de la faculté des sciences à la fin du 19e siècle.

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Entre déménagements et explosions, les collections du musée d’histoire naturelle de Rennes resteront éparpillées.

Les premiers fonds des collections scientifiques de la ville de Rennes trouvent leur origine dans les confiscations révolutionnaires réalisées chez quelques nobles émigrés, dans les communautés religieuses et surtout dans le cabinet d’histoire naturelle de Christophe-Paul de Robien. Après avoir été triées, classées et partiellement inventoriées dans le Palais abbatial de Saint-Melaine, elles sont entreposées dans les greniers de l’actuel hôtel de ville au cours du premier semestre 1815.

12 585 objets dont 2 560 coquilles
 
Le 16 mai 1831, Hyacinthe Pontallié établit un état sommaire des objets composant le muséum : sur les 12 585 objets recensés, il mentionne 3 460 minéraux et roches, 1 500 plantes en herbier, 2 560 coquilles vivantes et fossiles. En 1840, il choisit “ce qui pouvait convenir à l’enseignement de la nouvelle faculté”, soit 7857 pièces dont la plus grande partie provient de la collection de Robien. Ouvert quelques jours au public (les 3e, 6e et 9e jours de chaque décade) à l’ancien évêché, le muséum d’histoire naturelle reste pratiquement inaccessible de 1815 à 1874.
 
Avec les plâtres des Beaux-Arts
 
C’est au Palais universitaire quai Zola, lieu que la faculté intègre en 1856, que les collections seront mises en valeur. C’est aussi une période faste en termes d’acquisitions et donations. À partir de 1872, plantes, roches, coquillages et animaux, parmi lesquels les papillons et coléoptères de Charles Oberthür, sont installés dans des vitrines tout autour de la cour vitrée par Jean-Baptiste Martenot, où elles entourent les plâtres des Beaux-Arts. Nommé en 1887, Toussaint Bézier est le premier conservateur de ce musée de géologie et d’histoire naturelle. L’établissement est à son apogée jusqu’en 1944... 
Les ponts explosent dans la nuit du 3 au 4 août et le Palais universitaire est gravement endommagé. Les collections du musée sont évacuées et ne seront jamais réunies... Après guerre, c’est l’idée de la création d’un musée des traditions populaires qui prime et donnera bientôt naissance au musée de 
Bretagne !
 

Dans les vitrines du muséum à la fin du 19e :

- Collection géologique de Marie Rouault (1853)
- Herbier de Jean-Vincent-Yves Degland Collection entomologique de M. Poullain de Sainte-Foix
- Coquilles vivantes du docteur François-Marie Duval (1865)
- Collection d’oiseaux offerts par la famille de Monthuchon (vers 1870)
- Collection de papillons de Charles Oberthür (1871)
- Insectes lépidoptères et coléoptères de Charles Oberthür (1874)
- Collections minéralogiques du docteur Adolphe Toulmouche (1876)
- Herbier et collection de coléoptères d’Auguste André (1878)
- Lépidoptères et coléoptères de William Griffith (1890)
- Collection de minéraux du comte de Limur (1901)
- Collection de minéraux de Charles Baret (1905).

Jos Pennec/Nathalie Blanc

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