L’eau potable, une ressource fragile

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N° 306 - Publié le 6 février 2013

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Une étude évalue l’impact du climat sur les ressources en eaux souterraines.

Ils représentent 40 % des ressources en eau potable de notre planète. Les systèmes aquifères souterrains sont précieux mais aussi très fragiles. Un consortium de vingt-six chercheurs issus de neuf pays, ainsi que de l’Unesco, a passé en revue, dans une étude parue en novembre dernier(1), les impacts du changement climatique sur ces systèmes. « Globalement, la recharge est affectée par la variabilité des précipitations, positivement ou négativement en fonction des mécanismes, explique Laurent Longuevergne, l’un des auteurs, chercheur dans le laboratoire Géosciences de l’Osur(2), à Rennes. Certains aquifères ont des temps de renouvellement de plusieurs centaines d’années, voire plus, et les observations disponibles sont sur des temps courts. Il est difficile de mesurer l’impact direct du climat. Par contre, on note un effet indirect, l’augmentation des pompages par l’homme pour l’irrigation. » Une ponction qui vient perturber l’état d’équilibre naturel, notamment en bord de mer. « Il y a une limite d’équilibre eaux douce/salée dans les aquifères côtiers, poursuit le géophysicien, plus on vient y prélever de l’eau douce, plus cette limite migre vers l’intérieur des terres, et cela s’accompagne de risques de salinisation de l’eau potable. » Ce sont pourtant les zones les plus sollicitées, car 50 % de la population mondiale habite sur le littoral. En 2007, le Giec(3) avait pointé le manque d’information sur les systèmes aquifères. Une lacune que commencera à combler cette étude, qui sera transmise aux experts du climat pour leur prochain rapport, prévu en septembre prochain.

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