Des capteurs sur le corps

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N° 337 - Publié le 21 mars 2017

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La nouvelle génération de capteurs de mouvements est économe en énergie.

Nous avons tous déjà joué au tennis avec une Kinect. Cette technologie de capture de mouvements requiert une caméra et ne fonctionne que dans une zone délimitée. Certaines combinaisons textiles dites connectées s’affranchissent de ces contraintes mais restent énergivores. Des chercheurs d’Inria Rennes (1) ont trouvé la parade : leur solution, Zyggie est un réseau sans fil de petits boîtiers qui communiquent entre eux par ondes radio à très faible débit pour mesurer la distance qui les sépare et se localiser dans l’espace les uns par rapport aux autres. Muni de plusieurs capteurs, chaque boîtier détecte une position, un mouvement et une vitesse. En installer deux sur chaque membre et un sur le torse, par exemple, permet de recréer un avatar complet. « Les données sont traitées localement, au sein de chaque capteur, pour minimiser les échanges par ondes radio avec le nœud central, qui ne récupère donc que les informations pertinentes et les envoie à l’interface de visualisation. » Zyggie est également composé d’antennes qui optimisent la propagation des ondes. « Cela compense le fait que le corps humain, essentiellement composé d’eau, ait tendance à bloquer les ondes. » Inria, en collaboration avec le CHU de Rennes et le laboratoire Mouvement, sport, santé de l’Université Rennes 2, a déposé mi-octobre un projet à l’Agence nationale de la recherche (ANR) sur la rééducation d’enfants hémiplégiques : grâce à Zyggie, les enfants pourraient continuer leurs exercices chez eux et être suivis à distance par leur médecin, en situation de vie quotidienne, en temps réel ou en différé.

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