Le cybergardien des secrets

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N° 351 - Publié le 10 avril 2017

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Pour discuter et échanger des données sans être espionné, Owaltech a une solution sûre.

 

Les journalistes, les ONG, les cabinets d’avocats, les entreprises qui envoient leurs techniciens à l’autre bout du monde (ou leurs VIP dans un salon professionnel) : nombre d’acteurs doivent échanger des données confidentielles, en étant sûr que personne, ni aucun pays étranger, ne les écoute. La société rennaise Owaltech sort une solution, appelée Shadline, qui pourrait les intéresser. Après s’être inscrit sur le site Shadline, l’internaute arrive dans un environnement au design tout simple. Il retrouve les fonctionnalités habituelles : échange de messages ou de fichiers, travail collaboratif en ligne, stockage… sauf que ce système utilise des techniques de cryptage (1), qu’il n’y a pas de logiciels américains à l’intérieur et que la durée des échanges est paramétrable, avant leurs effacements.

Quand un fichier est créé, « il est chiffré, éclaté en plusieurs morceaux, stocké sur plusieurs serveurs de manière aléatoire et redondante pour assurer la résilience du système », explique Olivier Wittebroodt, le directeur technique d’Owaltech. Pour chaque fichier, une adresse est créée : ce lien, auquel nous appliquons des moyens de chiffrement important, est affecté aux seuls utilisateurs qui partagent le fichier ». Avantage sécuritaire : si quelqu’un vole un disque dur, il n’y trouvera jamais ce fichier.

 

Payer une rançon

Cette solution s’appuie sur le système Tahoe-LAFS (2), basé sur des logiciels libres, qu’Owaltech a implémenté. « L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) et de grands acteurs sont intéressés par ce système, poursuit Olivier Wittebroodt. Il résiste à des attaques avancées, mais aussi aux cryptolockers, ces virus transmis par des mails frauduleux, qui chiffrent les fichiers du disque dur et du réseau local. Une société peut se retrouver avec des milliers de documents chiffrés ! Elle doit alors payer une rançon pour recevoir la clef qui les débloquera. Il y a beaucoup d’attaques de ce type actuellement ».

Pour cette innovation développée durant un an, Owaltech (10 personnes, dont 4 développeurs et 2 architectes système et réseau) espère obtenir cette année une qualification (3) de l’Anssi.  Les serveurs de données utilisés par Owaltech sont tous en France. En octobre dernier, Owaltech était l’un des cinq lauréats de l’appel à projets de la Région pour encourager les PME à trouver des solutions en cybersécurité.

 

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