«J’étudie les fluides »

Portrait

N° 368 - Publié le 3 janvier 2019
Baptiste Cessieux
Ce que je cherche
Marie-Caroline Jullien
Directrice de recherche en microfluidique

Magazine

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Mon domaine de recherche est la microfluidique. C’est une science en ébullition, car elle permet de créer des laboratoires de la taille d’une puce de carte bleue. Ces microlabos sont capables d’analyser de l’ADN, des polluants, ou encore des cellules cancéreuses. Le fait de travailler sur de toutes petites quantités permet d’effectuer des analyses très précises et très rapides.

Quand vous mélangez du sucre dans votre café, il est plus rapide de le faire dans une petite tasse que dans la cafetière. Avec la microfluidique, c’est la même chose : l’inertie est si faible que les réactions sont quasiment immédiates. Mais tout n’est pas simple à cette échelle.

Prenons l’effet Marangoni, que l’on observe parfois dans un verre de vin. Lorsqu’un film se trouve sur les parois du verre, l’alcool s’évapore. Ces vapeurs s’échappent par le haut et augmentent la tension de surface sur leur passage. Comme le vin s’accroche plus facilement là où cette tension de surface est plus élevée, il “remonte” les parois du verre et forme un bourrelet.

La goutte et le verre

Petit à petit, la quantité de vin augmente dans la goutte et finalement la gravité devient trop forte. La goutte retombe alors dans le verre en dessinant une “larme de vin”. La compréhension précise de ce type de phénomène nous donne des indices pour améliorer notre maîtrise de la microfluidique. »

PROPOS RECUEILLIS PAR Baptiste Cessieux

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