Quand la science met les voiles

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N° 397 - Publié le 23 février 2022
BLUE OBSERVER
Les flotteurs Argo mesurent la température et la salinité de l'eau.

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Mercredi 19 janvier à 3 h du matin, le voilier Iris est arrivé sur l'île Sainte-Hélène, au beau milieu de l’océan Atlantique Sud. Parti des États-Unis, il a rempli sa mission : déposer 46 flotteurs Argo1 à des positions prédéfinies. Ces balises mesurent la température et la salinité de l’eau, ce qui sert ensuite aux prévisions météorologiques et climatiques. Le voilier en avait déjà déposés 17 lors d’un premier voyage entre Brest et les États-Unis. « Ces flotteurs plongent faire des mesures jusqu’à 2 000 m avant de remonter à la surface pour transmettre les données », explique Virginie Thierry, océanographe à l’Ifremer de Brest.

Limiter l’empreinte écologique

L’ambition est de mettre en service 4 700 flotteurs2 d'ici 2030 afin de passer tous les océans au peigne fin. « La plupart seront posés par des gros navires, mais nous privilégions les voiliers quand c’est possible pour limiter notre empreinte écologique. Par exemple, certains skippers du dernier Vendée Globe avaient des flotteurs à bord, ajoute Virginie Thierry. Ces expéditions à la voile permettent aussi de disséminer les flotteurs dans des zones peu fréquentées par les gros navires comme les côtes africaines. » Une nouvelle version des flotteurs Argo récoltera bientôt plus d’informations, grâce à une descente possible jusqu’à 6 000 m et des capteurs supplémentaires pour mesurer la concentration en oxygène. En attendant, Iris prépare son retour à Brest pour ce mois-ci. Un voyage durant lequel il sèmera à nouveau ces petits flotteurs derrière lui.

BENJAMIN ROBERT

1. Réseau international d’observation des océans.
2. Aujourd’hui 4 000 flotteurs Argo sont déjà actifs, mais ils doivent être remplacés car leur durée de vie est limitée.

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