La natation, du gymnase au bassin

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N° 428 - Publié le 28 mars 2025
© LUSTRE ART GROUP / ADOBE STOCK

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Crawl, papillon, brasse… tout ne se joue pas dans les bassins. Et Yannis Raineteau l’a bien compris. Ce doctorant en Staps1 au laboratoire M2S2, à Bruz, près de Rennes, soutiendra sa thèse ce mois-ci sur la manière dont la préparation physique à sec peut servir la performance en sprint des nageurs de haut niveau. « Ils s’entraînent aussi en dehors de l’eau, par exemple avec des exercices de musculation, pour développer les qualités physiques dont ils ont besoin », explique le chercheur. Mais la force et la puissance acquises à sec ne se traduisent pas automatiquement par une augmentation de la vitesse au bassin. Dans sa thèse, le doctorant montre comment le profilage force-vitesse, une méthodologie qui consiste à mesurer la vitesse d’un mouvement contre des résistances qui varient (comme des poids), permet d’évaluer le transfert de ces qualités physiques. Et pourrait, in fine, servir à optimiser les programmes d’entraînement. « Le but est surtout de démocratiser ce type d’évaluation, de renforcer le lien entre la recherche et le terrain », résume le chercheur.

Violette Vauloup

1. Sciences et techniques des activités physiques et sportives.
2. Mouvement, sport, santé.

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À la recherche d’une troisième nature

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N° 428 - Publié le 28 mars 2025
© ANNA SARDIN
Au croisement du documentaire et de l'expérimentation, le travail de Grégoire Eloy mélange les échelles et les techniques.

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Photographe depuis 30 ans, Grégoire Eloy immortalise les scientifiques en pleine recherche. Un travail qui mêle poésie et réflexion sur la nature et ceux qui l’étudient.

Des glaciers dans tous leurs états, une faille géologique fossilisée, une exploration de l’estran1 et de ceux qui l’étudient de près… Autant d’objets de recherche qui sont aussi ceux des photographies de Grégoire Eloy, exposées jusqu’au 21 septembre dans la salle Anita Conti, aux Champs Libres à Rennes. On suit dans cette rétrospective l’artiste, les chercheurs et leurs sujets, dont il a aussi fait ses muses.

La nature revisitée


« Le fil rouge de cette exposition, c’est ma collaboration avec la communauté scientifique, explique l’intéressé au milieu de ses clichés en noir et blanc. Pourtant, mes images n’ont pas de vocation scientifique. Elles sont là pour nourrir l’imaginaire, le poétique, et dépeignent un monde qui, potentiellement, sera le nôtre, des montagnes sans glaciers aux nouvelles espèces de l’estran. » Tantôt d’une précision microscopique, tantôt compilant des images satellites, le photographe s’inspire des mots et de la démarche des spécialistes en sciences de la nature et du vivant pour montrer ce qu’ils nomment la troisième nature.
Quand la première nature désigne sa forme sauvage, inhabitée et « vierge de toute influence humaine », la seconde est celle « voulue et façonnée par l’être humain pour sa subsistance » : l’agriculture, les aménagements sur les territoires naturels, l’exploitation forestière… Une troisième version existe, « conséquence directe des déséquilibres engendrés par l’action humaine et le changement climatique ». Elle est une nature « hors de notre contrôle, où de nouveaux mondes sauvages apparaissent et s’imposent à nous ». C’est elle qu’il veut immortaliser.

La recherche autrement


Dans la salle d’exposition, il est possible d’écouter les chercheurs présenter leurs travaux dans des enregistrements audio. Parmi eux, le nivologue2 Simon Gascoin, qui suit le glacier d’Ossoue, dans les Pyrénées, depuis plus de 20 ans pour le Cesbio3, et les biologistes marins Jacques Grall et Vincent Le Garrec, spécialistes de l’estran à l’IUEM4 de Plouzané. « Quand les scientifiques voient mon travail, ils sont projetés hors de leur quotidien qui laisse peu de place à la rêverie. » Grégoire Eloy les décrit comme des passeurs, des révélateurs, qui « s’ouvrent aux hypothèses et s’abandonnent dans l’inconnu ». Et il a été plus que bien accueilli : « Les chercheurs ont tout de suite accepté que je les suive. Pour eux, c’est une manière de communiquer avec le public, ce qui fait partie de leurs missions… Mais ils ont la tête dans le guidon ! »
Une vraie opportunité pour la science de se montrer sous un autre jour, et pour le photographe de raconter les détails de ses expéditions. « Les gens sont curieux de savoir ce qui se passe sur le terrain, et les scientifiques me font confiance pour restituer leur travail. En les accompagnant, je les vois se donner du mal pour faire leurs prélèvements, je les écoute en venir à considérer un glacier comme un être biologique. C’est ce que je raconte avec mes photos. »

Anna Sardin

1. Zone de balancement des marées.
2. Scientifique qui étudie la neige.
3. Centre d’études spatiales de la biosphère, à Toulouse.
4. Institut universitaire européen de la mer.

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Un trésor de patrimoine à Rennes

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N° 428 - Publié le 28 mars 2025
© VIOLETTE VAULOUP

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« Mon travail ? Je suis une sorte de cerbère de ces livres », plaisante Caroline Chevallier. Ces livres, ce sont les 34 000 ouvrages du fonds ancien de la bibliothèque de l’Université Rennes 2. « Ça consiste à les protéger en s’assurant que la température et le niveau d’humidité des réserves soient adaptés, mais aussi à les valoriser, à travers des visites par exemple », raconte la responsable du fonds. Une fois par mois, rendez-vous est donc donné à 17h à tous les curieux suffisamment intrépides pour s’aventurer dans ce recoin du campus de Villejean. Penchés sur une grande table, entre l’odeur du vieux papier et le bruit des pages qui tournent, on écoute alors Caroline Chevallier enchaîner les anecdotes sur ces objets ayant traversé les siècles (le plus vieil ouvrage du fonds est antérieur à 1500) ainsi que sur leurs auteurs.

Histoire des sciences


Un atlas de Mercator1, rempli de cartes colorées à la main datant du 16e siècle, côtoie un ouvrage dédié à l’étude des poissons, lui-même posé près d’un livre de recettes édité en 1712. À chaque objet sa petite histoire. Et la responsable du fonds ancien les raconte avec passion. Comme celle d’Athanasius Kircher, l’un des savants les plus importants du 17e siècle, qui, en étudiant la Bible, tenta d’expliquer à grand renfort de dessins et de plans comment Noé construisit son arche, dans un livre où se mêlent serpents, licornes et pieux ouvriers en plein chantier. À la fin de la visite, une conclusion s’impose : voici une riche manière d’éclairer l’histoire des sciences.

Violette Vauloup

1. Considéré comme l’un des pionniers de la cartographie, Gérard Mercator a mis au point le système de projection qui porte son nom et la première grande carte du monde à l'usage des navigateurs.

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