La rade de Brest,
« un observatoire de l’effondrement »

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N° 424 - Publié le 28 novembre 2024
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Séchage des filets sardiniers de Douarnenez au port de Brest, 1915.

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L’histoire de la rade a été retracée par de récents travaux qui tentent d’expliquer le déclin de sa biodiversité.

Les bateaux de pêche sont rares parmi ceux de plaisance, en rade de Brest. Une trentaine tout au plus, alors qu’ils étaient plus de 500 uniquement dédiés à l’huître plate au milieu du 19e siècle. « Tout l’écosystème de la zone s’est effondré », rapporte Lucas Bosseboeuf. Doctorant en histoire environnementale au Lemar1 et au CRBC2, à Brest, il a retracé l’histoire de la rade depuis le 18e siècle. Il tente ainsi de comprendre comment toutes les ressources de cette zone de pêche artisanale ont pu...
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Sur les traces de la loutre

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N° 424 - Publié le 28 novembre 2024
© VIOLETTE VAULOUP
On distingue même des écailles de poissons
sur cette épreinte.

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Mi-novembre, le Groupe mammalogique breton a organisé une sortie de prospection de la loutre pour affiner la cartographie de la répartition de ce discret mustélidé.

Qui traversait le bourg de Brélès le matin du 16 novembre aurait aperçu un bien étrange spectacle. Une douzaine de personnes chaussées de cuissardes ou bottes en caoutchouc s’étaient réunies devant l’église de la commune du Finistère nord, sous le regard curieux des habitants les plus matinaux. Thermos de thé fumant et bonnets vissés sur la tête… Le froid n’a pas découragé ces curieux plus ou moins expérimentés de partir à la recherche de traces de loutre.Empreintes et épreintes« Nous sommes ici...
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Un navire pour étudier sans déranger

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N° 424 - Publié le 28 novembre 2024
© ANNA SARDIN
Le bateau amarré à son port d’attache, à Saint-Malo.

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À Dinard, un bateau doté d'un mini-laboratoire et d'instruments de mesure va permettre aux scientifiques de mieux étudier la biodiversité marine.

15 mètres de long, 4,6 de large. Une coque en aluminium recyclé, une propulsion hybride, des outils scientifiques dernier cri et un intérieur adapté à l’exploration marine au long cours. La Korrigane, amarré sur un ponton du port, est le tout dernier navire, livré en septembre, pour l’usage des scientifiques de la Station marine de Dinard.Méthodes non-invasivesCe nouveau chalutier de recherche va remplacer le Louis Fage, construit en 1987 et devenu vétuste. Il constitue « un équipement de pointe...
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Dans les poubelles de l’Histoire

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N° 424 - Publié le 28 novembre 2024
© SDAM
C'est le quatrième dépotoir retrouvé sur le site.

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La récente découverte d’une poubelle du 16e siècle dans les douves du château de Pontivy pourrait permettre de répondre à de nombreuses interrogations sur le mode de vie au château à cette époque.

Morceaux de céramiques, bris de verre, aiguilles, os d'animaux… Fin octobre, des archéologues ont retrouvé de nombreux vestiges vieux de plusieurs siècles dans les douves côté nord du château de Pontivy (Morbihan). L’opération, qui prenait place dans le cadre des travaux de restauration de l’édifice, doit se poursuivre par une étude en laboratoire. Mais il est déjà possible d’affirmer que « c’est un dépotoir qui a été mis au jour dans ce fossé, ce qui n’est pas très étonnant : les douves sèches étaient des endroits pratiques pour jeter les déchets depuis les murs et les fenêtres », souligne Karine Vincent, archéologue au Service départemental d’archéologie du Morbihan et responsable des opérations au château de Pontivy.

Objets du quotidien


La poubelle moderne est effectivement une invention récente. Autrefois, les déchets étaient regroupés dans des tranchées creusées à cet effet, ou « parfois jetés dans les latrines, elles-mêmes construites au-dessus de fosses qui se sont révélées de précieuses sources d’informations archéologiques », explique la chercheuse qui précise qu'il s'agit-là du quatrième dépotoir découvert à Pontivy.

Parmi les vestiges, beaucoup de fragments de vaisselle en verre ou en céramique, mais aussi des restes alimentaires, comme des os d’animaux et beaucoup de coquilles d’huîtres. « Il y a aussi une quantité importante de petits objets du quotidien : aiguilles, épingles, monnaies… Tous ces éléments rejetés, oubliés ou cassés ont une grande valeur pour nous », insiste Karine Vincent. Puisque tout l’enjeu est maintenant d’étudier en laboratoire ces artefacts afin de dater le dépotoir qui aurait a priori été utilisé au 16e siècle, juste après la construction du château. « De janvier à mars, nous allons analyser les objets pour affiner cette datation et tenter de déterminer combien de temps cette poubelle a fonctionné », résume l’archéologue. Pour cela, les spécialistes pourront notamment s’appuyer sur les différents types de vaisselle dont la forme, le décor et la provenance évoluent avec le temps, suivant la mode.

Routes commerciales


Le dépotoir pourrait donc se révéler une précieuse mine d’informations pour mieux comprendre la vie au château. « Comment y mangeait-on ? Comment s’habillait-on ? Comment se défendait-on ? », s’interroge la chercheuse. Et la provenance de certains objets pourrait même permettre de retracer certaines routes commerciales et les échanges entre Pontivy et le reste de l’Europe. « Plus généralement, cela nous aidera à mieux comprendre la vie en Centre Bretagne aux 16e et 17e siècles, des périodes peu documentées par l’archéologie, raconte Karine Vincent. Le travail des historiens apporte des éléments liés à de grands événements et le nôtre permet de mieux comprendre le quotidien, et qu’y a-t-il de plus quotidien qu’une poubelle ? »

VIOLETTE VAULOUP

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Les parents aidants face au vieillissement

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N° 424 - Publié le 28 novembre 2024
© EYECRAVE PRODUCTIONS / ISTOCK

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Pour accompagner les parents de personnes en situation de handicap, des référents réfléchissent avec eux à leur avenir.

Qui veillera sur mon enfant quand je ne serai plus là ? C’est pour répondre à cette question cruciale qu'a été mis en place le projet Après-parents, porté par l’Adapei1 du Finistère avec le soutien de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. L’engagement de neuf structures a permis de créer un réseau de quinze référents.

Ces professionnels des domaines social et juridique se tiennent à disposition des parents de personnes en situation de handicap pour aborder leurs propres projets de vie et fin de vie, ainsi que ceux de leurs enfants. Près de 120 familles finistériennes ont déjà fait appel au dispositif dans le département depuis sa mise en place en 2022. L’association a souhaité être accompagnée de deux chercheuses pour tirer des enseignements de cette recherche expérimentale, « qui vise à élaborer des solutions concrètes à destination des parents aidants, souvent invisibilisés, précise Françoise Le Borgne-Uguen, professeure en sociologie au Labers2, à l’UBO3 à Brest. Il est essentiel, en tant que scientifique, de se rapprocher de ces questions de société pour anticiper des solutions. »

Lever un tabou


Les chercheuses ont observé les réunions et réalisé des entretiens avec l’ensemble des référents pour comprendre leurs méthodes de travail. « Ces derniers orientent souvent les parents vers d’autres référents plus spécialisés, soulève Françoise Le Borgne-Uguen. Ils échangent sur leurs pratiques, leur accompagnement, la protection juridique ou les questions de succession, et se forment au contact des autres afin d’élargir leurs compétences. »

Prochainement, des entretiens seront menés avec les parents ayant eu recours au dispositif. « Leur fin de vie est encore un tabou fort dans le contexte familial et ce projet permet de le lever, explique Suzy Bossard, maîtresse de conférences en sociologie dans le même laboratoire. Il y a tout un travail qui doit être reconnu autour du suivi du vieillissement de ces parents puis de leur décès, afin de l’anticiper et de réfléchir à une transition plus douce. »

FABIO PERRUCHET

1. Association départementale d’associations de parents et d’amis de personnes handicapées mentales.
2. Laboratoire d’études et de recherche en sociologie.
3. Université de Bretagne Occidentale.

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