Qu’est-ce qui résonne sur ces cylindres de cire ?

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N° 423 - Publié le 30 octobre 2024
© HENRI CHAMOUX
Les cylindres de cire sont très sensibles au passage du temps.

 

 

Le Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC), à Brest, vient de numériser 54 cylindres phonographiques. Ces petits rouleaux de cire datés du début du 20e siècle contiennent des enregistrements de chants bretons qui ont un grand intérêt mémoriel et patrimonial pour les scientifiques spécialisés dans l’histoire et les langues bretonnes et celtiques. Mais ils intéressent aussi celles et ceux qui travaillent sur l’ethnomusicologie, c’est-à-dire l’étude des rapports entre musique et société. Au total, le CRBC possède près de 200 cylindres dans sa collection. À la fin du 19e et au début du 20e siècles, ils servaient à enregistrer des discours, des chants ou encore des publicités et étaient lus grâce à un phonographe. Mais le temps abîme ces objets très sensibles aux changements de température et d’humidité. Pour les préserver, des chercheurs ont donc numérisé leur contenu grâce à une sorte de version contemporaine du phonographe, l’un des seuls dispositifs modernes permettant de le faire sans les abîmer.

VIOLETTE VAULOUP

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« Sur le littoral, l’histoire disparaît »

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N° 423 - Publié le 30 octobre 2024
© CATHERINE DUPONT
Les amas coquilliers recèlent d'informations sur les climats et les modes de vie passés.

Cinq pays, dix doctorants, trois ans : un projet européen un peu particulier se prépare à former des chercheurs à l’étude des vestiges des communautés côtières préhistoriques. Mais pourquoi est-ce si important ?

Cela fait deux mois que Giada Pirrone et Anass Butsch ont posé leurs valises au Creaah1, à Rennes. Ces doctorants en archéologie, venus tout droit d’Italie et de Suisse, vont étudier pendant trois ans les modes de vie des communautés côtières préhistoriques. Leurs thèses s’imbriquent avec celles de huit autres chercheurs répartis entre la Suède, la Norvège, l’Espagne, la Lettonie et la France. Le projet Arche2, dont ils font partie, vise à former dix doctorants à l’étude des vestiges des...
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Des produits laitiers plus verts

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N° 423 - Publié le 30 octobre 2024
© IGOR NIKUSHIN / ISHI / ADOBE STOCK

 

En France, la filière laitière contribue à hauteur d’environ 6 % aux émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays. Face à ce constat, le projet Veg&lait, coordonné par l’Inrae1 à Rennes, vise à remplacer certains ingrédients des yaourts, crèmes desserts ou glaces de qualité fermière par des légumineuses locales telles que la féverolle et la lentille, dont la production est moins émettrice de GES. Et ceci tout en conservant les valeurs gustatives et nutritionnelles des denrées alimentaires visées. Pour l’instant, « différentes espèces de légumineuses sont à l’étude, afin de sélectionner et cultiver à terme les plus aptes à s’intégrer aux recettes de produits laitiers », précise Fanny Guyomarc’h, ingénieure de recherche au laboratoire STLO2 à Rennes et coordinatrice du projet. La prochaine étape débutera courant 2025, avec la mise en culture des légumineuses sélectionnées, et une étude de l’acceptabilité des futurs produits sera menée auprès des clients. Un premier pas vers l’adaptation de nos régimes alimentaires aux bouleversements environnementaux.

CHARLES PAILLET

1. Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.
2. Science et technologie du lait et de l’œuf.

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À Lorient, les plus jeunes prennent le large

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N° 423 - Publié le 30 octobre 2024
© NICOLAS SAINT-MAUR / LORIENT AGGLOMERATION
Le lieu accueille les enfants de 2 à 12 ans.

La Cité des moussaillons, un nouvel espace ludique destiné aux enfants, vient d’ouvrir au sein de la Cité de la voile Eric Tabarly et promet de beaux voyages… tout en restant à quai.

Il faut d’abord passer l’entrée bleue et les portiques métalliques, enfiler une chasuble de marin ou d’ouvrier naval, pour pouvoir ensuite semer ses parents et voguer librement sur un immense voilier de quatorze mètres. Un bateau hybride où évoluent pirates en herbe, futurs skippers, charpentiers de marine et scientifiques en devenir.
Dans le hangar numéro 1  de la Cité de la voile, à Lorient, qui abritait jusqu’alors les expositions temporaires, un gigantesque navire a été installé, reposant sur une structure métallique. Au terme de longues réflexions et d’un peu plus d’une année de chantier, ce nouvel espace, baptisé la Cité des moussaillons, accueille depuis le 19 octobre les enfants de 2 à 12 ans. Sur quatre niveaux, une multitude d’expériences sont proposées aux plus jeunes, qui peuvent tenir la barre du bateau pirate, se réfugier dans un canot de sauvetage, construire un bout de coque dans le chantier naval ou s’improviser présentateurs de la météo des plages.

Un concept inédit


Jusqu’alors, le jeune public n’avait pour lui qu’un espace d’expérimentation réduit dans l’exposition permanente. « Nous avions un véritable manque de structures pour les enfants », explique Aline Fresta, l’une des médiatrices du site, qui accompagne les petits visiteurs dans la nouvelle cité. « Là, les parcours de motricité sont adaptés en fonction de l’âge et de la taille, et la salle peut accueillir jusqu’à 100 personnes ».

« Ce n’est pas juste une salle de jeux, veut quant à lui souligner Jean-Marc Baumier, le directeur du site d’exposition. Cet espace permettra par exemple de sensibiliser à la cause des océans, qui représentent 70 % de la surface de notre planète et qui sont en danger. » Au premier étage, le Sealab se veut donc le laboratoire du lieu. Les enfants peuvent y apprendre comment se forment les nuages et provoquer eux-mêmes des éclairs ou des trombes marines. L’échelle de Beaufort ? Ses degrés, qui permettent de mesurer la vitesse du vent, n’auront plus de secret pour les plus curieux.

Aussi pour les scolaires


Entre une glissade d’un étage à l’autre du bateau et une grimpette au nid de pie, il est possible de visionner un court film explicatif sur les vents et les courants marins, de comparer sa journée-type à celle d’une navigatrice, ou encore de mimer la marche à suivre à l’infirmerie, lors d’un accident en mer (une coupure ou un poisson volant dans l’œil, entre autres mésaventures). Pour les écoliers, deux salles au rez-de-chaussée sont réservées aux ateliers pédagogiques, avec des thématiques autour de la science et de la protection de l’environnement. Pour les visiteurs, un parcours d’une heure et demie au total, à travers plus de quarante animations. De quoi susciter des vocations ou, à défaut, amuser et informer les plus jeunes.

ANNA SARDIN

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À la découverte du microbiote

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N° 423 - Publié le 30 octobre 2024
© SYLVAIN LEFEBVRE

 

Pourquoi faut-il manger cinq fruits et légumes par jour ? La question pourrait sembler simple, mais la réponse implique un voyage de quelques heures. Celui de la nourriture dans notre corps. De la bouche au côlon en passant par l’œsophage, l’estomac et l’intestin grêle, l’animation proposée par l’Espace des sciences de Rennes dans le cadre de son exposition sur le microbiote intestinal, retrace le parcours d’une bouchée de banane. Sous la forme d’une expérience grandeur nature, l’aliment est d’abord écrasé à l’aide d’une fourchette représentant les dents, puis mêlé à de l’eau (la salive) avant d’être tamisé pour qu’il n’en reste que les fibres, exactement comme dans le côlon. Celles-ci finissent par être décomposées par des levures sous les yeux du public.

Défense du système immunitaire


C’est donc l’occasion de revenir sur le rôle des fibres, des enzymes ou encore des sucs gastriques, et bien sûr du microbiote, cet écosystème de micro-organismes qui tapissent notamment les parois du côlon. Ils sont entre 30 000 et 50 000 milliards d’êtres vivants à nous aider à digérer, à fabriquer des vitamines qu’on ne trouve pas directement dans les aliments ou encore à participer à la défense de notre système immunitaire. Au terme de ce voyage digestif, les rots, gargouillis et flatulences n’auront plus de secrets pour vous. Ces dernières sont par exemple directement liées à l’action du microbiote, qui dégage des gaz en décomposant les fibres présentes dans les fruits et légumes. S’il faut en manger cinq par jour, c’est donc aussi pour nourrir ces micro-organismes qui nous veulent du bien.

VIOLETTE VAULOUP

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