Rugby : comment expliquer les commotions à répétition ?

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N° 417 - Publié le 22 février 2024
© NICOLAS TUCAT / AFP
Depuis janvier, les joueurs professionnels doivent porter un protège-dents connecté qui analyse en direct la puissance des chocs pour mieux détecter les commotions.

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Avec le Tournoi des six nations, les crânes des rugbymen sont au centre des préoccupations. Il faut dire que certains symptômes des commotions cérébrales peuvent perdurer.

 La compétition prendra fin le 16 mars et avec elle son lot de plaquages, coups et chutes. Pour le spectacle, le jeu, la ferveur des spectateurs, on court on cogne on tombe. Et parfois, sous l’effet d’un choc, le cerveau heurte la boîte crânienne. « Le rugby fait partie des sports, comme le hockey sur glace ou le football américain, où les risques de commotion cérébrale sont importants », souligne Anne-Hélène Olivier, chercheuse en biomécanique à l’Inria1 et à l’Université Rennes 2. Si la...
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Un outil pour identifier les plantes

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N° 417 - Publié le 22 février 2024
© BIODIVERSITY HERITAGE LIBRARY
La botanique de J.J. Rousseau (1805).

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Une simple photo et le nom de la plante apparaît à l’écran. C’est ce que proposent plusieurs applications1 pour smartphone : des systèmes opaques, sans explications pour apprendre la botanique. Pourtant, depuis le 18e siècle, il existe des documents classant les plantes en fonction de leur morphologie. On parle de clés de détermination. Simon Castellan, chercheur en informatique au centre Inria2 de Rennes, souhaite créer une version de ces outils plus accessible pour le grand public, avec l’aide de l’informatique.

Grâce à cette initiative, intitulée Back to the trees, le promeneur pourra identifier les espèces végétales en répondant sur un document papier à des questions qui s’affinent au fur et à mesure : s’agit-il d’un arbre ou d’un arbuste ? Les feuilles sont-elles vertes ou non ? En cochant l’ensemble des critères, le curieux obtiendra le nom de l’espèce.

Avec les parcs et les jardins


« Pour mettre au point cet outil, nous développons un modèle probabiliste capable d’anticiper les plantes qui auront le plus de chance d’être cherchées par l’utilisateur en fonction du lieu fréquenté », explique le scientifique. L’objectif est de permettre aux parcs et jardins partenaires du projet de fournir ces nouvelles clés de détermination aux visiteurs. Une phase de test est prévue en avril au Jardin des Mille Pas, à Rennes. D’ici là, Simon Castellan et son équipe ont de quoi faire : « Les catalogues de botanistes en ligne n’étant pas accessibles, nous devons recenser les plantes du parc une par une, ainsi que leurs caractéristiques. »

Sophie Podevin

1. Telles que Pl@ntnet, PlantSnap et Tela Botanica.
2. Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique.

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Sur les traces enfouies des tempêtes

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N° 417 - Publié le 22 février 2024
© BASTIEN GRUCHET
Les chercheurs ont prélevé des carottes de sédiments pour observer les traces laissées par les tempêtes.

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Dans la nuit du 8 au 9 janvier 1924, une énorme tempête a balayé la côte atlantique. « Statistiquement, un événement de cette force ne se produit qu’une fois par millénaire », note Pierre Pouzet, enseignant-chercheur en géographie à l’Isen1 Nantes. Il vient de co-publier avec le BRGM2 une étude dans laquelle l’analyse de sédiments prélevés sur le littoral morbihannais est croisée avec des sources historiques. Six événements tempétueux ont été mis en évidence entre 1896 et 1999, dont celui de 1924. « Ce sont du moins ceux qui ont laissé des traces en déposant du sable au-delà du cordon dunaire. Nous avons cherché ces occurrences de sable marin dans des carottes et les avons datées », raconte le scientifique, qui s’est ensuite servi des archives de la météo marine pour déterminer quels paramètres avaient favorisé les tempêtes. Il a constaté que plus les vagues sont hautes et la marée forte, plus la mer franchit le cordon dunaire. « Reconstruire les tempêtes passées nous aide à mieux connaître ces phénomènes que l’on comprend encore mal », indique le géographe.

Violette Vauloup

1. Institut supérieur de l'électronique et du numérique.
2. Bureau de recherches géologiques et minières.

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Comment les enfants autistes regardent-ils les animaux ?

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N° 417 - Publié le 22 février 2024
© PIXABAY

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« On sait que le trouble du spectre de l’autisme (TSA) se caractérise notamment par des problèmes d’interactions avec les humains, mais qu’en est-il avec les animaux ? », s’interroge Manon Toutain. Cette doctorante en éthologie au laboratoire Ethos, à Rennes, vient de publier une revue de littérature dans laquelle elle a analysé 21 articles scientifiques pour répondre à la question. Car l’attention visuelle façonne notre représentation du monde. En décodant les émotions sur les visages, nous extrayons des informations qui permettent d’interagir et de s’adapter à différentes situations. « Les personnes atteintes de TSA ont des difficultés à explorer le visage des humains qu’ils n’ont pas avec les animaux, ce qui pourrait expliquer pourquoi les interactions avec ces derniers sont plus faciles », résume la chercheuse. Un résultat précieux pour celle qui doit soutenir sa thèse en décembre : « la revue de littérature est une étape importante, elle permet de faire le point sur ce qui a été fait pour orienter les recherches. »

Violette Vauloup

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Un nouvel hôte à Océanolab

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N° 417 - Publié le 22 février 2024
© THIERRY JOYEUX / OCÉANOPOLIS
Les populations d'ormeaux déclinent depuis une trentaine d'années.

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Une expérience inédite, consacrée cette année à l’ormeau (Haliotis tuberculata), est désormais visible à Océanolab, premier laboratoire de recherche au monde ouvert au public. Au sein d’Océanopolis à Brest, cette plateforme permet de découvrir une expérimentation le temps d’une visite, et d’interagir avec les chercheurs plongés dans leur travail. Une exposition de la démarche scientifique bienvenue en ces temps de désinformation.

Entre mollusques et algues


Intitulé « Génormalg, le changement climatique chez l’Ormeau européen », le nouveau programme de recherche vise à étudier la réponse du mollusque face aux changements globaux actuels. Les conséquences de l’augmentation de la température et de l’acidification de l'océan seront ainsi mesurées chez l’espèce, classée comme vulnérable par l’UICN1 puisqu’en déclin depuis les années 1990. « Les effets de bioremédiation par les macroalgues2, soit leur capacité à limiter l'acidification et ses impacts, seront également étudiés, ajoute Céline Liret, directrice scientifique d’Océanopolis. Cette flore marine qui vit à proximité des ormeaux capte en effet du CO2, et atténue peut-être l’acidification à l’échelle de l’habitat des mollusques. » Afin de répondre à ces questions, des groupes d’algues et d’ormeaux sont étudiés dans trois conditions environnementales actuelles et futures différentes. Rendez-vous fin 2024 pour les premiers résultats !

Charles Paillet

1. Union internationale pour la conservation de la nature.
2. Algues visibles à l’œil nu, en opposition aux microalgues.

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Pour les Romains, le cheval, c’était génial

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N° 417 - Publié le 22 février 2024
© JEAN-MICHEL DEGUEULE / CHRISTIAN THIOC / LUGDUNUM
Les courses de chars, très populaires chez les Romains, avaient lieu dans de majestueux cirques en pierre ou dans des édifices plus modestes qui n'ont pas laissé de traces.

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Du fidèle destrier au symbole de noblesse par excellence, le cheval se fait compagnon des guerriers comme des voyageurs durant l’Empire romain. Des usages antiques que raconte une exposition temporaire du musée archéologique Coriosolis.

Tout est parti d’un objet minuscule, retrouvé lors de fouilles préventives1 menées en 1973 à Corseul, dans les Côtes-d’Armor. Sur plusieurs fragments d’un gobelet en verre moulé, minutieusement réassemblés, se dessinent un char et quatre chevaux. Datant de la seconde moitié du 2e siècle, il témoigne du riche passé gallo-romain de la commune, bien souvent oublié. « Un objet peut raconter mille histoires », déclare Matthieu Bourel, chargé d’exposition à Coriosolis, le musée archéologique où l’exposition « Le cheval à tout faire » est présentée jusqu’au 31 mai. « Nous aurions pu raconter celle du travail du verre ou de la vaisselle de luxe, mais nous avons choisi celle des chevaux et de leurs usages à l’époque romaine. »

Au galop à travers l’Empire


La petite commune, abandonnée à la fin de l’Antiquité, n’a que peu grandi depuis, et ses sols sont restés riches de trésors antiques. Les archéologues y ont mis au jour les vestiges d’une station routière équine, qui permettait aux voyageurs de reposer ou de changer leur monture. « Cette sorte de “relais-poste” est une trace en négatif d’une auberge, avec des écuries, détaille l’historien de l’art. On sait ainsi que le cheval était présent. »

Cheval de guerre, cheval de course 


À l’époque, Corseul se situe au croisement entre les axes routiers qui relient plusieurs hauts-lieux de la vie bretonne, dont Condate, l’actuelle Rennes. L’un des usages de ces fidèles destriers est donc de transporter hommes et messages à travers l’Empire romain. Les débuts de l’élevage équin permettent d’ailleurs de spécialiser petit à petit les animaux pour des tâches particulières, le voyage, la guerre, les jeux ou encore l’apparat.

Plus encore qu’aujourd’hui, le cheval est à l’époque un animal noble. S’il est parfois utilisé pour la chasse, les débuts hésitants de la selle, alors sans étriers, rendent les poursuites en forêt périlleuses : elles sont essentiellement pratiquées par les jeunes notables romains. L’animal est un véritable symbole de prestige et il n’est pas élevé pour être consommé, ni pour les travaux agricoles, pour lesquels les bœufs ou les ânes sont privilégiés. Aussi, « si la Gaule n’est pas réputée pour ses chevaux, elle l’est pour ses cavaliers, explique Matthieu Bourel. Il n’est pas rare que quelques habiles mercenaires soient enrôlés pour faire la guerre au nom de l’Empire. »

Enfin, comme le montre la petite gravure à l’origine de l’exposition, le cheval sert aussi pour les jeux. À Corseul, pas d’édifice de spectacle, les cirques étant réservés aux villes majeures, mais « les courses de char vont rester populaires longtemps, à l’inverse des combats de gladiateurs, par exemple », précise encore le chargé d’exposition. Cela mène les représentations de l’animal à se répandre et à s’unifier au sein de l’Empire.

Anna Sardin

1. À l’inverse des fouilles programmées, elles sont menées lorsque des vestiges sont susceptibles d’être détruits par des aménagements.

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