Une étude pour retracer l'histoire de la rade de Brest

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N° 418 - Publié le 28 mars 2024
© ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU FINISTERE
Port-Launay, au sud de Brest, en 1948.
« Quand on va se balader sur le sentier côtier en rade de Brest, on peut voir que des bateaux de plaisance ont remplacé les bateaux de pêche… L’objectif d’HistoRade, c’est de comprendre comment on en est arrivé là ! », annonce Lucas Bosseboeuf, doctorant en histoire environnementale au Lemar1 et au CRBC2 à Brest. HistoRade est un projet interdisciplinaire regroupant historiens, cartographes, écologues et économistes. Leur but ? Étudier les archives avec un nouveau regard afin de mieux...
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Pourquoi l’acier rouille-t-il ?

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N° 418 - Publié le 28 mars 2024
© PIXABAY

Le 4 avril, l’Institut de recherche Dupuy de Lôme organise un colloque en lien avec la Société française de métallurgie et de matériaux, à Lorient. L’occasion de revenir sur les interactions entre des matériaux comme l’acier et leur environnement. Un lent processus de dégradation fragilise en effet cet alliage métallique souvent utilisé pour les navires ou les plateformes offshore. « Dans la mer ou dans l’air, c’est le même processus, l’oxydoréduction », explique Varvara Helbert, ingénieure de recherche à l’Institut de la corrosion, à Brest. Une réaction chimique qui se produit le plus souvent au contact de l’oxygène (dans l’air) ou des ions chlorure (dans la mer). Le résultat est bien connu : la rouille. « Quand vous voyez des armatures en acier qui ont craqué le béton d’un ancien bunker par exemple, c’est le résultat de la corrosion. Comme le béton est poreux, les ions chlorure de l’eau de mer s’y infiltrent, attaquent l’armature, la rouille prend de plus en plus de place jusqu’à faire fissurer le béton armé », illustre la scientifique.

Violette Vauloup

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« Je parle moins de maths que de justice sociale »

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N° 418 - Publié le 28 mars 2024
© LAURENT GUIZARD
Après avoir observé le stage et réalisé des entretiens avec les participantes, la sociologue a voulu écrire un livre accessible aux premières concernées.

Alors que de plus en plus de filles se détournent des mathématiques, Clémence Perronnet décortique les inégalités de genre et le sexisme qui entourent leur pratique, pour mieux les combattre.

Dans le cadre de la sortie de Matheuses. Les filles, avenir des mathématiques1, la sociologue Clémence Perronnet sera à Rennes les 2 et 3 avril pour rencontrer lycéens, grand public, chercheurs et futurs profs. L’occasion de « battre en brèche pas mal d’idées reçues », raconte celle qui a co-écrit ce livre au croisement de trois univers : la sociologie, les maths et les femmes.

Discriminations


Entre 2021 et 2022, la chercheuse a suivi 45 lycéennes participant à un stage de maths non-mixte, Les Cigales, qui vise notamment à les initier à la recherche en mathématiques. « Le pari, c’était d’aller regarder une toute petite population qui devient de plus en plus minoritaire : les filles de 16 ans qui font beaucoup de maths », précise Clémence Perronnet. Car en les rendant facultatives à partir de la 1e, la réforme du bac a provoqué un recul de 25 ans de la place des lycéennes dans la matière. En 2021, à 17 ans, une fille sur deux n’étudiait plus la discipline.

Trois types de personnes l’abandonnent progressivement à partir du lycée : les femmes, les personnes issues des classes populaires et celles issues des minorités. « Il y a des discriminations sexistes, élitistes et racistes dans l’accès à la pratique », résume la sociologue qui tient à rappeler que dans l’absolu, les maths ne sont pas plus importantes que les autres matières. « Il ne faudrait pas croire qu’il existe une supériorité naturelle des maths, mais c’est aujourd’hui la clé vers les meilleures études, les meilleurs emplois, les meilleurs salaires, ajoute-t-elle. Je parle moins de maths que de justice sociale, je défends moins l’accès aux maths qu’au savoir et au pouvoir. »

Le génie n’existe pas


Ces inégalités ne proviennent bien sûr pas d’écarts de capacités. « Derrière ce qu’on appelle le génie, on retrouve toujours du travail, de l’entraînement et de bonnes conditions matérielles », souligne Clémence Perronnet. La notion est d’ailleurs souvent associée au masculin, en maths comme dans toutes les disciplines à hautes capacités cognitives. « Dire que le génie ne s’explique pas est une excellente manière de justifier les inégalités », soupire la chercheuse. Une logique qui nourrit un cercle vicieux où les femmes moins éduquées aux maths réussissent moins bien, et sont donc jugées moins dignes d’être éduquées.

« Quand on comprend ça, on voit que le problème dépasse la discipline, il faut agir sans perdre de vue que c’est le sexisme global qui doit être ciblé », explique-t-elle. Les actions en non-mixité comme le stage des Cigales ont le mérite de créer des espaces où, soustraites au contexte habituel de violences et d’a priori sexistes, les filles peuvent prendre conscience du problème. Mais pour la sociologue, la solution réside surtout dans la transformation du secteur : « aujourd’hui, on demande beaucoup aux filles d’aimer les maths, mais on ne demande pas aux maths d’aimer les filles ».

Violette Vauloup

1. Clémence Perronnet, Claire Marc et Olga Paris-Romaskevich, CNRS Éditions (2024).

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« Mourir, quelle histoire ! », dans les coulisses de l’exposition

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N° 418 - Publié le 28 mars 2024
© A. AMET / CC-BY-SA

Du 16 mars au 22 septembre, l’exposition « Mourir, quelle histoire ! » s’installe au Musée de Bretagne, à Rennes. Co-produite avec l’Abbaye de Daoulas (Finistère) où elle a été présentée pendant six mois l’année dernière, elle s’intéresse aux rites funéraires à travers le temps et le monde, avec de nombreuses incursions sur les traditions bretonnes. « L’idée était de montrer ce que font les vivants pour les vivants face au deuil, retrace Laurence Prod’homme, co-commissaire de l’exposition, car aussi loin que l’on puisse remonter, aucune culture n'a jamais abandonné ses morts, sauf en temps de guerre ou d’épidémie. » Pendant les trois ans et demi de conception, cinq scientifiques ont été sollicités : deux historiens, un sociologue, une philosophe et une ethnologue. « Nous leur avons envoyé les grandes idées qu’on voulait développer et nos intentions d’objets à exposer », raconte la co-commissaire d’exposition. Une contribution nécessaire pour « s’assurer que l’on va dans le bon sens » malgré l’important travail de documentation des équipes muséales. Le visiteur retrouve d’ailleurs ces scientifiques au fil du parcours, sous la forme de capsules audio. Tous ont été interrogés sur les mêmes questions, comme « Que fait-on de nos morts ? » ou « Comment garder le souvenir des morts ? », pour lesquelles les réponses varient selon la discipline. « Ce genre de recul apporte une contextualisation précieuse sur un sujet si contemporain que la mort », ajoute Laurence Prod’homme.

Violette Vauloup

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