« La colocation, une manière d’étudier la société »

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N° 421 - Publié le 29 août 2024
© LAURENT GUIZARD

À la rentrée 2023, la métropole rennaise accueillait 73 586 étudiants, et pourrait en compter jusqu’à 77 500 à l’horizon 20301. Comme dans la plupart des villes universitaires, la tension immobilière s’accroît d’année en année.

Face aux difficultés pour se loger, nombreux sont ceux qui choisissent la colocation. Sociologue au laboratoire Arènes (Rennes) et spécialiste du logement, Emmanuelle Maunaye décrypte ce phénomène. Comment expliquer que les jeunes soient si vulnérables sur le plan du logement ?Ils sont en effet les premières victimes de la crise du logement, leurs spécificités font qu’ils y sont confrontés de manière très brutale. Ce sont des populations assez mobiles, qui ne restent pas forcément longtemps au...
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Tara Polar Station, un chantier inédit

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N° 421 - Publié le 29 août 2024
© VIOLETTE VAULOUP
La Tara Polar Station devrait être mise à l'eau à l'automne.

La fin de la construction de la station polaire Tara marque le début d’une aventure, tout aussi hors-norme que le chantier qui se termine cet automne.

Des dizaines d’ouvriers s’affairent autour d’une gigantesque structure métallique aux allures de vaisseau spatial. Entre les coups de marteau et le soufflement des machines, ils coupent, meulent et soudent avec minutie. Depuis septembre 2023, les Constructions mécaniques de Normandie (CMN), à Cherbourg, fabriquent un bateau d’un genre nouveau pour la Fondation Tara Océan, qui sillonne les mers du globe pour la science depuis plus de vingt ans, avec sa goélette basée à Lorient. Le chantier, qui...
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Les mystères du dauphin de Risso

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N° 421 - Publié le 29 août 2024
© AL LARK
Le dauphin de Risso se nourrit presque exclusivement de céphalopodes : on dit qu'il est teuthophage.

Méconnu du grand public, cet animal marin fait l’objet de recherches approfondies menées par l’association Al Lark.

Où vont les dauphins de Risso durant l’hiver ? Et pourquoi reviennent-ils chaque année nager dans les eaux de la côte bretonne ? Pour mieux connaître ce mammifère, l’association cancalaise Al Lark porte un projet de thèse pour les étudier de près.« Notre hypothèse, c’est que cette espèce suivrait la migration des céphalopodes dont elle se nourrit, indique Oihana Olhasque, la responsable scientifique de l’association qui devrait mener l’étude. C’est un comportement plutôt singulier chez les...
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Les quartiers populaires face aux enjeux écologiques

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N° 421 - Publié le 29 août 2024
© THOMAS LAUNOIS / ADOBE STOCK

Tout est parti du stéréotype selon lequel les populations les plus précaires ne se sentiraient pas concernées par les sujets d’écologie.

« Ce sont pourtant les moins pollueuses et les plus impactées par les dégradations environnementales », révèle Édith Gaillard, enseignante-chercheuse en sociologie au Labers1, à Brest. Avec son équipe, elle s’est alors posé la question suivante : quels savoirs existe-t-il dans les quartiers populaires pour faire face au changement climatique ? Le projet Précarité et climat2 a pour objectif de visibiliser les pratiques des habitants de quartiers populaires de Vannes. Grâce à un appel lancé en 2023 pour échanger avec eux sur le logement et la mobilité, les sociologues ont mené des entretiens avec une dizaine de personnes.

Un fort engagement


Célibataires, mères ou retraitées, toutes les participantes sont des femmes. Parmi elles, cinq séniores ont montré un fort engagement. « Elles ont un mode de vie économe, leurs gestes du quotidien vont de soi, précise Édith Gaillard. Par exemple, elles récupèrent l’eau froide de leur douche pour arroser les plantes et s’impliquent dans des jardins partagés. »

Les interrogées ont aussi une conscience aigüe des modes de consommation, au-delà des enjeux financiers. « Les mères parlent de faire circuler les objets de puériculture pour en faire profiter d’autres », confie Christophe Vernier, chargé de mission à Clim’Actions Bretagne. Des témoignages qui devraient nourrir les futures actions de sensibilisation prévues pour 2025.

Fabio Perruchet

1. Laboratoire d’étude de recherches en sociologie à l'Université de Bretagne Occidentale.
2. Porté par l’association Clim’Actions Bretagne, dans le cadre du programme « Recherche et société » de la Région Bretagne.

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Huit ans pour percer les secrets de 4 500 espèces

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N° 421 - Publié le 29 août 2024
© ANTOINE MERLET
Les espèces collectées sont tamisées, triées et identifiées.

 

Le projet est ambitieux. Séquencer le génome de 4 500 espèces marines eucaryotes1, soit le tiers de celles connues en France, pour en faire une base de données ouverte. Le coup d’envoi d’ATLASea, donné en juin à la Station marine de Dinard, marque le début de huit ans de travail. « Le génome est la carte d’identité qui recense toutes les informations génétiques d’un organisme, le séquençage permet de la lire », clarifie Line Le Gall, professeure au MNHN2 et pilote du projet DIVE-Sea, premier maillon de la chaîne d’ATLASea. Son objectif : collecter les espèces, les identifier et prélever un morceau de tissu contenant l’ADN. Congelé à - 196 °C dans de l’azote liquide, il est ensuite acheminé à Évry (Essonne) et séquencé par les scientifiques du CEA3. « C’est impossible de prédire toutes les retombées scientifiques mais on pourrait par exemple mieux comprendre la sortie des eaux des organismes marins pour conquérir les terres. Dans tous les cas, cela va bouleverser la connaissance, jamais nous n’aurons eu cette quantité de données sur le milieu marin », assure la chercheuse.

Violette Vauloup

1. Organismes possédant au moins une cellule avec un noyau.
2. Muséum national d'histoire naturelle.
3. Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives.

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Un projet de recyclage du pain

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N° 421 - Publié le 29 août 2024
© PIXABAY

 

Dans 40 à 60 % des cas, les invendus des boulangeries sont jetés. Cependant, il existe des alternatives telles que le don ou l’alimentation animale. Le pain peut avoir plusieurs vies. Et si le recyclage était une solution durable ? Le nouveau projet µCOSMOS vise à étudier comment les boulangeries artisanales pourraient réutiliser leur surplus de pain comme ingrédient pour d’autres préparations alimentaires : biscuit, baguette, ou encore pain au levain. « Nous nous interrogeons sur la façon dont les professionnels gèrent les invendus de pain, quels sont leurs problèmes et leurs attentes », précise Tiphaine Lucas, chercheuse à l’Inrae1 à Rennes et responsable du projet. Multidisciplinaire, cette recherche cible autant les processus de transformation alimentaire que l’impact environnemental et l’organisation des acteurs autour du recyclage alimentaire. Quatre thèses de spécialités différentes approfondiront ce sujet d’actualité. Un travail qui devrait apporter des solutions à la conception de nouveaux aliments.

Fabio Perruchet

1. Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

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Sous les pavés, le passé

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N° 421 - Publié le 29 août 2024
© SANDRINE LALAIN / INRAP
Dégagement minutieux d’un squelette sur le chantier de fouilles de l’Hôtel-Dieu à Rennes.

 

Des squelettes et un sanctuaire enfouis sous les pieds des Rennais : c’est ce que révèlent les travaux archéologiques menés par l’Inrap1 depuis mars dernier, sur une parcelle du quartier de l’Hôtel-Dieu. Ces fouilles préventives, qui se termineront fin septembre, succèdent à celles menées en 2016 et 2017 sur les parcelles contiguës. « L’intérêt, c’est que le cumul des recherches réalisées dans le cadre de la requalification de ce quartier a permis d’étudier plus d’un hectare de vestiges, ce qui est considérable dans un contexte urbain », explique Romuald Ferrette, l’archéologue responsable de l'opération. « Avec l’archéologie préventive, qui permet de découvrir les couches de vestiges les unes après les autres, on peut retracer l’histoire du quartier depuis la fondation de Condate, la ville antique. » Les scientifiques ont pu confirmer qu’un sanctuaire y existait au 3e siècle, puis une nécropole dès le siècle suivant. La zone est ensuite retournée à l’état de champ, jusqu’à la construction d’un hôpital sous Napoléon III. 

Anna Sardin

1. Institut national de recherches archéologiques préventives.

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Lumière sur les profondeurs

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N° 421 - Publié le 29 août 2024
© DR
Epsilonema au microscope

 

Le projet Meiodyssea, lancé en juin par l’Ifremer1 pour une durée de trois ans, vise à découvrir et décrire entre 125 et 200 espèces de la méiofaune océanique. Certains de ces organismes de moins d’un millimètre vivant dans le sédiment des fonds marins sont dits « sentinelles », puisqu’ils renseignent sur l’état de santé de leur environnement. Mieux les connaître devrait donc permettre de comprendre davantage les conséquences des activités humaines sur les écosystèmes marins, afin de favoriser la préservation de ces derniers. La particularité du projet ? Sa méthode innovante, basée sur des nouvelles technologies qui permettront d’analyser un grand nombre d’échantillons en un temps record. Pour l’instant, « les appareils sont en cours d’installation et de test », rapporte Daniela Zeppilli, coordinatrice du projet et responsable du Laboratoire environnement profond (LEP) à l’Ifremer, à Brest. « La campagne de prélèvements de sédiments dans l’océan Pacifique est l’étape suivante qui se déroulera à partir du mois de novembre. »

Charles Paillet

1. Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer.

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