Que cherche le RN au Parlement européen ?

Actualité

N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© ARIS OIKONOMOU / AFP
Estelle Delaine a débuté son travail de terrain en tant que stagiaire aux ressources humaines du Parlement, un moyen d'accéder au bâtiment et de découvrir son fonctionnement.

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

À un mois des élections européennes, la sociologue Estelle Delaine décrypte les stratégies du Rassemblement national au Parlement européen et les intérêts du parti à intégrer ses bancs. 

Le 9 juin, les Français éliront leurs représentants au Parlement européen. Le Rassemblement national, en tête des intentions de vote depuis le lancement de la campagne, espère poursuivre sur sa lancée. Lors des deux derniers scrutins, il avait obtenu le plus de voix, envoyant 24 et 23 députés à Bruxelles. Mais qu’est-ce qu’un parti ouvertement eurosceptique cherche donc à travers les élections européennes ?Nouveaux codes « Pour le RN, le Parlement européen est un outil dans la conquête du...
Cet article est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Connectez-vous

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest

12 espèces de champignons menacées de disparition

Actualité

N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© CC BY-SA 4.0 / SERGEY CHERKASOV
Le bolet rose pastel fait partie des espèces menacées.

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

 

Pour la première fois, la liste rouge de l’UICN1 des espèces menacées en France est consacrée aux champignons. Cet état des lieux diffusé début avril s’est porté sur trois groupes : les bolets, les lactaires et les tricholomes. Parmi les 319 espèces qu’ils rassemblent, douze sont menacées de disparition. « Les humains exercent une pression sur la nature qui devient intolérable pour certains éléments », regrette Pascal Hériveau, président de l’Association mycologique Ploemeur-Morbihan. Urbanisation, sylviculture intensive, abattage de vieux arbres, dérèglement climatique… les menaces ne manquent pas pour les champignons et leurs habitats. Pourtant, ils jouent un rôle majeur : certains apportent des éléments nutritifs aux arbres et les rendent plus résistants, tandis que d’autres dégradent les organismes morts. « Sans champignons, les feuilles et les branches qui tombent au sol finiraient par étouffer les forêts », illustre le mycologue.

Violette Vauloup

1. Union internationale pour la conservation de la nature.

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest

Coup de chaud chez les manchots

Actualité

N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© AGNÈS LEWDEN
Grâce à une caméra thermique, la chercheuse connaît les parties du corps les mieux isolées des manchots.

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

« Imaginez faire un footing en combinaison de ski. C’est un peu ce que vivent les manchots durant leur mue ! », nous confie Agnès Lewden, chercheuse ISblue1 à l’UBO2 et au Lemar3 à Brest. Lors de cette étape cruciale pour leur développement, la pousse de nouvelles plumes augmente la production de chaleur corporelle. Souhaitant observer comment les manchots régulent la chaleur avec ce nouveau plumage, la biologiste a mesuré les températures de surface des manchots papous (Pygoscelis papua) à Océanopolis durant leur mue grâce à une caméra thermique. Son étude, qui vient d’être publiée4, révèle qu’en début de mue, le corps des manchots est bien plus isolé en raison d’une double couche de plumage. Les nouvelles plumes poussent sous les anciennes sans que ces dernières ne tombent immédiatement.

Dissiper le surplus de chaleur


Alors comment éviter un coup de chaud ? Les manchots vont tenter de dissiper le surplus de chaleur provoqué par cette double isolation, vers les zones du bec et des pieds. Appelées fenêtres thermiques, ces parties sont dépourvues de plumage et donc moins isolées. La chercheuse a ainsi montré que les températures de surface de ces zones augmentent. Agnès Lewden réalise actuellement une nouvelle étude pour savoir si cette dissipation de chaleur par les extrémités suffit aux manchots et leur évite d’avoir trop chaud. « L’objectif ultime est de comprendre si les manchots seraient plus vulnérables en période de mue dans le contexte actuel de changement climatique. »

Fabio Perruchet

1. École universitaire de recherche interdisciplinaire spécialisée en sciences et technologies marines.
2. Université de Bretagne Occidentale.
3. Laboratoire des sciences de l’environnement marin.
4. Journal of Experimental Biology, 2024.

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest

Détecter les drones grâce à la télévision

Actualité

N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© LAURENT GUIZARD
À Rennes, Stéphane Méric et Jean-Yves Baudais (de gauche à droite) développent un système pour détecter des drones.

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

Et si les ondes qui diffusent la télé pouvaient aussi servir à protéger des sites sensibles ? C'est sur cette piste que sest lancée une équipe de chercheurs rennais.

Ce n’est pas la première fois qu’à l’IETR1, à Rennes, on planche sur la radio-opportunité, ou l’utilisation d’ondes déjà existantes, pour une tout autre application. Cette fois, c’est au tour des ondes DVB-T d’être « recyclées » : réceptionnées grâce aux fameuses antennes râteaux, elles permettent la diffusion de la télévision à grande échelle. « L’idée nous est venue d’un brevet déposé par Télédiffusion de France (TDF), l’entreprise qui assure l’implantation des émetteurs et la bonne diffusion...
Cet article est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Connectez-vous

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest

Vrai pétrole, fausse marée noire

Actualité

N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© VIOLETTE VAULOUP
Aujourd'hui, un gros porte-conteneur contient environ 10 000 ma3 de fioul de propulsion (son carburant), l'équivalent de ce que peut transporter un petit pétrolier.

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

À Brest, les équipes du Cedre forment chaque année plus de 1 000 personnes du monde entier à la lutte contre les pollutions accidentelles des eaux. Reportage.

Un jet visqueux s’écrase à la surface de l’eau, une nappe noire recouvre le bassin. Sur la flaque lisse et brillante, miroitent des visages fouettés par le crachin glacial. L’eau dégouline des casques et une odeur de mazout flotte dans l’air. Au loin, on distingue à peine les têtes des grues du chantier naval, perdues dans le brouillard.  Au beau milieu du plateau technique du Cedre1, à Brest, des stagiaires s’entraînent à gérer un déversement d’hydrocarbures en mer. Ils font partie des 1 300...
Cet article est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Connectez-vous

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest

Mieux analyser la santé des soignants

Actualité

N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© SEBRA - ADOBE STOCK

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

La pandémie du Covid l’a bien montré : les professionnels de santé sont exposés à de nombreux risques liés à leur métier. Mais ces expositions et leurs conséquences sont peu documentées. Pourtant, il existe des données. La cohorte Constances regroupe des informations sur l’état de santé de 220 000 Français, dont 12 500 professionnels de santé. Depuis fin 2023, une équipe de l’Irset1, basé à Rennes, s’attache à étudier les liens entre l’exposome2 de ces professionnels et leur santé physique et mentale en créant « un outil qui associe à des métiers et des secteurs certaines nuisances, comme les horaires prolongés, les risques de troubles musculosquelettiques ou encore un faible sentiment de reconnaissance », explique Alexis Descatha, médecin au CHU d’Angers et coordinateur du projet, persuadé qu’analyser la santé de « ces fonctionnaires d’exception permettra de mieux les protéger, et au fond, c’est aussi notre santé qui en dépend », résume-t-il.

Violette Vauloup

1. Institut de recherche en santé, environnement et travail.
2. Ensemble des expositions environnementales auxquelles un individu est soumis tout au long de sa vie.

alexis.descatha [chez] inserm.fr (alexis[dot]descatha[at]inserm[dot]fr)

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest

Comment percevons-nous les animaux ?

Actualité

N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© OLEKSANDR / ADOBE STOCK

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

Le 23 mai, Rennes accueille la 6e journée interdisciplinaire sur la condition animale, pendant laquelle des scientifiques exploreront les multiples facettes des relations entre les humains et les autres animaux. Il faut dire que nous interagissons depuis la nuit des temps. « D’après la théorie évolutionniste, nous avons même été programmés pour nous intéresser à ces derniers afin d’assurer notre survie », explique Émilie Dardenne, responsable du diplôme Animaux et société à l’Université Rennes 2 et co-organisatrice de l’événement. Il a d’ailleurs été prouvé que le contact avec les animaux de compagnie contribue à développer le partage et l’empathie chez les enfants. « Mais à mesure que ces derniers s’imprègnent des normes anthropocentriques, leur affinité pour les organismes non humains a tendance à décroître », souligne la chercheuse, qui insiste sur l’importance des constructions culturelles dans notre rapport aux animaux : « Nous avons par exemple tendance à sous-estimer les capacités cognitives et émotionnelles des animaux d’élevage pour pouvoir continuer à les manger ».

Violette Vauloup

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest

Un probiotique contre l’anxiété post-partum ?

Actualité

N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© KIEFERPIX - ADOBE STOCK

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

Inquiétude écrasante, hypervigilance, sentiment de panique… « Des niveaux cliniques d’anxiété existent chez 11 à 17 % des femmes en post-partum », souligne Jodi Pawluski, neuroscientifique à l’Université de Rennes. Début avril, cette spécialiste de la parentalité a co-publié une étude dans laquelle une équipe internationale montre qu’un traitement avec un type spécifique de probiotique – une bactérie qui modifie le microbiote intestinal – réduit l’anxiété chez les rongeurs post-partum. « Nous ne connaissons pas le mécanisme à l'origine de ces changements, précise la chercheuse, mais l'axe intestin-microbiote-cerveau joue un rôle important dans la santé mentale des mères. » Ces neuroscientifiques ont peut-être ouvert une voie vers de nouveaux traitements pour apporter une certaine résilience aux femmes souffrant d’anxiété post-partum. « Les probiotiques ne guériront probablement pas la dépression ou les niveaux cliniques d'anxiété, relativise Jodi Pawluski, mais ils pourraient déjà changer la vie de certaines mères. »

Violette Vauloup

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest

Les enfants à l’assaut de la géologie

Actualité

N° 419 - Publié le 30 avril 2024
© AURELIE GOLHEN
Manipuler les matériaux est une manière de sensibiliser les enfants à des concepts scientifiques.

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

Dans le Finistère, six écoles participent à un projet mené par le Parc naturel régional d’Armorique pour mieux connaître les pierres et les minéraux qui les entourent.

Depuis la rentrée, plus de 160 élèves de primaire s’initient à la géologie. De Crozon à Saint-Ségal en passant par Commana ou Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h, neuf classes de six écoles participent à un projet mené par le Parc naturel régional d’Armorique (PNRA). L’objectif : « Amener les enfants à découvrir leur territoire et à comprendre la géologie à travers ce qu’ils peuvent observer dans leur commune », indique Katell Guillou, chargée des projets pédagogiques et culturels du parc. L’école de Commana s’intéresse ainsi au passé ardoisier de la commune et celle de Lopérec aux sols argileux des environs. Et en juin, tous doivent se retrouver au domaine de Menez Meur, au cœur du parc, pour un « marché aux connaissances » animé par les élèves, qui partageront leurs savoirs à travers des activités ludiques.

« On voit de la pierre partout, les enfants marchent et grimpent dessus tous les jours, mais on ne sait ni d’où elle vient ni depuis combien de temps elle est là », soulève Aurélie Golhen, enseignante dans une classe de CE2, CM1 et CM2 à Lopérec. « Et nous, en tant qu’enseignants, nous ne sommes spécialistes de rien ; j’avais tout à apprendre sur la géologie. » Alors après une demi-journée de formation réservée aux professeurs, les médiateurs du PNRA sont intervenus en classe.

Disparition des dinosaures 


« Ce sont des moments très intéressants pour nous, confie Aurélie Golhen. C’est très riche de co-animer des séances avec des professionnels, qui apportent leur expertise. » Et les animateurs sont venus munis de roches et de loupes. À partir de descriptions, les élèves ont dû identifier les minéraux et les replacer sur une frise géologique en fonction de leur âge.

« Même s’il peut sembler compliqué d’expliquer la géologie à des enfants, il est possible de leur faire comprendre quelques bases, par exemple que les roches sont très vieilles et que leur forme peut changer avec le temps, explique Katell Guillou. Pour cela, on les amène à les comparer à des repères plus connus, comme l’apparition de la vie sur Terre ou la disparition des dinosaures. »

Apprendre différemment


Depuis qu’ils ont manipulé les roches, observé leurs fissures et tâté leurs textures, il semblerait que les petits Lopérécois se soient pris de passion pour les minéraux. « Ils me ramènent presque chaque jour des cailloux en classe », sourit Aurélie Golhen. Il faut dire que le projet fait écho au voyage scolaire de la classe, en Auvergne, en janvier dernier, où il a été question de volcans, de chaînes de montagnes et d’érosion.


© PNRA
Les élèves ont dû replacer des roches sur une frise géologique.

Et le travail de terrain n’est pas terminé. Les enfants doivent désormais récolter de l’argile et la modeler avec une plasticienne et céramiste de la région. « Le projet nous permet de nous déplacer sur le territoire. En temps normal, le coût des sorties avec une classe est souvent un frein », souligne l’enseignante. Mais si elle a choisi de faire participer sa classe en répondant à l’appel à projets du PNRA, c’est aussi pour valoriser une nouvelle forme d’apprentissage. « J’ai beaucoup d’élèves qui sont en difficulté à l’écrit mais qui ont une fibre artistique, cela représente un moyen de leur permettre de réussir. Et puis en manipulant la matière, les enfants sont acteurs et pas seulement spectateurs et perdus dans un discours scientifique, je suis persuadée que ça leur permet de retenir plus de choses, défend-elle. Par exemple, je ne sais pas si, avant, beaucoup se rendaient compte que l’argile était une roche. »

Violette Vauloup

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest

Portrait

N° 419 - Publié le 30 avril 2024

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

TOUS LES PORTRAITS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest