L’ARBRE…
De l’eau toujours plus haut
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Atteints en cas de tempête, les niveaux marins extrêmes causent inondations et érosion du trait de côte. Avec le changement climatique, ils devraient augmenter et s’annoncent plus complexes à prévoir. « Ces niveaux extrêmes sont composés du niveau moyen des mers, puis de la marée, et enfin de la surcote de tempête1 » explique Lucia Pineau-Guillou, chercheuse à l’Ifremer, à Brest, et responsable de ClimEx. Ce projet ambitieux, qui a débuté en 2022 pour quatre ans, a pour objectif de collecter et d’analyser les mesures de niveau de l’eau sur les 150 dernières années en Atlantique Nord, pour séparer clairement les causes naturelles et les causes anthropiques de sa hausse. « Le réchauffement des mers, la fonte des glaces, la modification des trajectoires des tempêtes et de leur intensité, sont autant d’éléments qui peuvent jouer sur les niveaux extrêmes », précise l'océanographe. À mi-projet, les données sont aujourd’hui compilées et les événements extrêmes caractérisés ; il reste à analyser l’évolution sur le temps long avant de tirer des conclusions.
1. Lors d’une tempête, le niveau de l’eau augmente à cause de la baisse de la pression atmosphérique et des vents forts
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Alzheimer : la solution dans la mer ?
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Il a l’habitude de dire que la maladie d’Alzheimer est un cimetière pour médicaments, mais Laurent Meijer espère bien être détrompé. Son laboratoire, Perha Pharmaceuticals, basé à Roscoff, a débuté en janvier des essais cliniques chez 120 volontaires pour tester un candidat-médicament contre la maladie d’Alzheimer et la trisomie 21. « Dans ces deux maladies, le gène DYRK1A est suractivé, entraînant des difficultés d’apprentissage, de mémorisation et de localisation dans l’espace », résume le chercheur. Son équipe a mis au point un potentiel traitement à partir de Leucettamine B, une substance produite par une éponge du Pacifique, qui modère l’activité de DYRK1A. Les tests doivent s’étendre jusqu’à l’automne et permettront de mieux appréhender l’absorption et l’élimination du médicament tout en s’assurant qu’il ne provoque pas d’effets secondaires. Si les résultats sont encourageants, d’autres essais suivront. « Le besoin est énorme, un tiers des plus de 85 ans est touché par Alzheimer et il n’existe pas de traitement efficace », souligne Laurent Meijer.
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Pascal Le Dû, chasseur de nébuleuses
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Pascal Le Dû passe la majorité de son temps libre à observer des nébuleuses planétaires. Loin d’être anecdotique, son travail met en évidence la précieuse contribution des amateurs à la recherche en astronomie.
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Sport et armée, des destins liés
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L’intégration d’entraînements physiques dans l’armée a fait évoluer le sport au rythme des combats. Une exposition retrace ce processus, depuis la fin du 19e siècle jusqu’à aujourd’hui.
Entre le sport et les soldats, l’idylle commence dès 1852, lorsque Napoléon III fait ouvrir l’École normale militaire de gymnastique de Joinville, introduisant ainsi l’éducation physique dans la vie des combattants. « À ce moment-là, le but de ce centre était de former les premiers militaires moniteurs de sport », expose la lieutenant Amélie Noiré, conservatrice du musée des Transmissions, à Cesson-Sévigné près de Rennes, où une exposition temporaire retrace en ce moment l’évolution du sport dans l’armée de terre. À l’occasion des Jeux Olympiques à venir, le musée offre une plongée au cœur de l’histoire du sport militaire.
Des méthodes qui évoluent
Avant la Première Guerre mondiale, l’armée française utilisait la gymnastique suédoise pour préparer ses troupes : étirements, montées de genoux, gestes rythmés et marche synchronisée. « Une méthode qui fonctionnait bien pour former une armée de fantassins prête à obéir, résume Arnaud Waquet, enseignant-chercheur à l’Université de Lille et membre du comité scientifique de l’exposition. Il s’est avéré lors de la Première Guerre mondiale que c’était tout à fait inadapté pour des combats modernes avec des armes lourdes. »
Le programme sportif est modifié dès 1917 et remplacé par la « Méthode Naturelle », inventée par Georges Hébert, un lieutenant de vaisseau de la Marine, sur la base des thèses médicales naturistes1. « L’objectif, c’est d’entraîner le corps avec ce qu’il y a dans la nature pour qu’il soit utile, précise la conservatrice, tout en travaillant la cohésion et l’entraide. » Polyvalente et nécessitant peu de matériel, elle devient la référence de l’éducation physique pour l’armée de terre.
Quand la guerre s’en mêle
Au-delà de la préparation physique des combattants, « il y a une évolution du sport civil et militaire, liée aux deux guerres de la première moitié du 20e siècle, continue Amélie Noiré. Durant la Grande Guerre, les Alliés popularisent le rugby et le foot en France. » Des compétitions sont organisées entre soldats français et étrangers, ce qui permet de construire une cohésion, mais aussi de divertir les troupes, « diminuer le mal-être, oublier l’horreur des tranchées, s’évader le temps d’un match », complète Arnaud Waquet. De même durant la Seconde Guerre mondiale, où les compétitions sportives permises dans les camps de prisonniers ont été retracées grâce aux archives écrites et photographiques.
C’est aussi pour tenter de limiter les dégâts des combats que le sport intègre la vie des soldats. Il trouve dans la rééducation physique et morale une nouvelle fonction dès la fin de la Première Guerre mondiale, comme en témoigne un tricycle qui trône au milieu de l’exposition : actionnable à la force des bras, il permet aux amputés de continuer à se dépenser, et à se déplacer. « L’objectif ultime, c’est qu’ils puissent retourner au combat, dit bien la lieutenant, mais il y a une prise de conscience de l’importance du sport pour les blessés, y compris pour les blessures psychiques. » Présentée jusqu’au 31 octobre, la rétrospective mentionne également les compétitions militaires actuelles, peu connues du grand public.
1. Qui prennent la nature pour guide dans l’observation et le traitement des maladies.
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