Dans les eaux du Morbihan, des déserts d’oursins

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N° 412 - Publié le 28 septembre 2023
© OLIVIER DUGORNAY / IFREMER
Champ d'algues laminaires dans le courant à Ouessant (Finistère).

De nombreuses menaces pèsent sur les espèces peuplant les mers et les océans.Dans les eaux bretonnes, des bandes d’oursins déciment les forêts d’algues installées depuis bien longtemps, mettant en péril ces écosystèmes.

Au large des côtes morbihannaises, l’océan cache dans certains recoins un désastre invisible depuis la surface. Les algues laminaires qui tapissent le fond ont par endroit complètement disparu sous la pression de broutage d’une espèce d’oursin¹ qui nettoie les roches sur son passage, laissant à la place des forêts sous-marines de véritables déserts, vides de biodiversité. « Les plongeurs aguerris témoignent d’un changement d’ampleur sur de nombreux récifs situés entre Belle-Ile-en-Mer, Quiberon...
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Géosciences, un laboratoire qui vit avec son temps

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N° 412 - Publié le 28 septembre 2023
CYRIL FRESILLON / PEPSEA / CNRS IMAGES
Dispositif pour étudier des nanoplastiques dans une interface eau salée-eau douce, à Géosciences Rennes.
Cette année, Géosciences fête trente années écoulées depuis sa dernière transformation, du Centre armoricain d'études structurales des socles (Caess) à sa forme actuelle, un laboratoire commun entre le CNRS et l’Université de Rennes. Dans la capitale bretonne, les sciences de la Terre ont une histoire particulièrement ancienne : un institut de géologie, ancêtre du laboratoire, y est créé dès 1840. Pour Cécile Robin, maître de conférences en sciences de la Terre à l’Université de Rennes, c’est...
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Des intrus en pleine nature

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N° 412 - Publié le 28 septembre 2023
CC BY-SA 3.0 / PERE IGOR
La jussie recouvre très rapidement la surface des plans d'eau.

Le 4 septembre, l’IPBES¹, aussi appelé le « Giec pour la biodiversité », a publié la première évaluation mondiale sur les espèces exotiques envahissantes et leur contrôle.

Cette synthèse scientifique quantifie leur invasion : plus de 37 000 espèces introduites par l’action humaine, dont plus de 3 500 ont des effets négatifs déjà documentés. Gros dégâts Le problème, c’est l’impact qu’elles ont hors de leur habitat initial : « En déstabilisant les écosystèmes, les espèces exotiques envahissantes sont susceptibles de créer de gros dégâts », explique Isabelle Grytten, cheffe du service patrimoine naturel à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement...
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Sociologie du genre : pour une ville plus verte et accessible

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N° 412 - Publié le 28 septembre 2023
© SOPHIE PODEVIN
Pour Elsa Koerner, la végétalisation de l'espace public peut aider à sa féminisation.

Le genre s’intègre progressivement dans les réflexions des politiques publiques de la ville. La doctorante Elsa Koerner a noté que les femmes s’approprient plus facilement les parcs et jardins. Et si végétalisation et genre étaient les clés de la ville de demain ?

Contrairement à une idée reçue, l’espace public n’est pas fait pour tout le monde. Il serait même conçu pour des hommes jeunes et en bonne santé, au détriment de l’accessibilité des enfants, des personnes âgées ou en situation de handicap, mais aussi de la sécurité des femmes. Elsa Koerner, doctorante en sociologie au laboratoire Espaces et sociétés de l’Université Rennes 2, a remarqué que les femmes sont nombreuses dans les espaces végétalisés comme les parcs et jardins, mais ne sont que de passage dans les milieux plus urbains, souvent occupés par les hommes. « Le tournant de la végétalisation des espaces, à l’heure du changement climatique, semble être l'occasion de réaménager les villes pour une plus grande diversité d’usagers », explique-t-elle. Sa thèse Cifre¹ touche à sa fin mais a déjà reçu un prix au printemps : le trophée du Campus innovation de Rennes².

Entretiens et observations

Pendant trois ans, Elsa Koerner est allée à la rencontre de professionnels rattachés aux mairies de Rennes, Le Mans et Strasbourg. Ces trois villes collaborent avec l’entreprise rennaise Aubépine, spécialisée sur l’arbre et l’aménagement urbain, qui a employé la doctorante dans le cadre de sa thèse. À la question « L’égalité femmes-hommes a-t-elle déjà été abordée dans les projets de réaménagement de la ville ? » , les élus, jardiniers, paysagistes et urbanistes ont souvent répondu par la négative, et ce malgré l'existence de groupes de travail « genre et ville » à Rennes et à Strasbourg. Face à ce constat, la doctorante a suggéré aux collectivités de mieux sensibiliser les agents municipaux. « Il faut proposer des formations concrètes aux professionnels, à partir d’exemples de projets réalisés », soulève la chercheuse.

Politiques à mener de front

Elsa Koerner a aussi pu observer quelques expérimentations dans la ville. « La question du genre et de la végétalisation ont comme point commun la modification de l’espace public », explique la doctorante qui a étudié les interactions entre ces deux politiques pouvant être menées de front. « Quand il a fallu réaménager une cour d’école au Mans en ajoutant de la végétation pour éviter les îlots de chaleur, une élue a suggéré d’intégrer l’égalité des genres dans la réflexion. Une aire de jeux mixte a été installée, et a posteriori c’est ce dispositif qui a le plus marqué les agents municipaux », raconte-t-elle. Elsa Koerner se dit « féministe et militante ». Pour elle, cette recherche était une question d’engagement, pour une ville durable et égalitaire.

Sophie PODEVIN

1. Convention industrielle de formation par la recherche.
2. Le prix « Territoire et espaces publics : approche industries créatives ».

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Histoire maritime : un rendez-vous à Fouesnant

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N° 412 - Publié le 28 septembre 2023
© THOMAS WHITCOMBE
Y a-t-il des traces d’un port romain à Porz Liogan (Finistère), comme on le suppose depuis le début du 20e siècle ? Que reste-t-il des batailles navales entre la France et l’Angleterre qui ont succédé à la Révolution française ? Avons-nous enfin trouvé l’Éthalion, cette frégate anglaise que les archives disent échouée sur les côtes bretonnes ? Ces questions seront soulevées le samedi 7 octobre, lors d’une journée d’étude sur l’archéologie sous-marine du Ponant, à Fouesnant. Au programme : 11...
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Le logement, un paramètre pour analyser l’intégration des migrants

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N° 412 - Publié le 28 septembre 2023
Malgré des trajectoires et des profils multiples, les personnes réfugiées rencontrent presque toutes des difficultés pour se loger. Pourtant, le logement joue un rôle de premier plan dans leur intégration. « Il renvoie à une forme de stabilité, c’est un lieu chargé de représentations, surtout pour des gens qui ont souvent été contraints de quitter leur domicile », souligne Emmanuelle Maunaye, sociologue au laboratoire Arènes (Rennes), qui participe au projet Merging. Débuté en 2020, ce programme...
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Quatre jours consacrés aux reptiles et amphibiens

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N° 412 - Publié le 28 septembre 2023
© FRANÇOIS-GILLES GRANDIN / MNHN
La vipère péliade est classée « en danger » sur la liste rouge des espèces menacées en France.
Ce mois d’octobre marque la 50e édition du congrès de la Société herpétologique de France, une association qui rassemble les passionnés des amphibiens et reptiles. Amateurs et experts de ces vertébrés pourront se retrouver durant quatre jours de congrès, du 11 au 14 octobre, à Erquy, dans les Côtes-d’Armor. L’occasion de mettre en lumière cette biodiversité qui doit être protégée, une espèce sur cinq d’amphibiens et de reptiles étant menacée de disparition. La fragmentation et la dégradation des...
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Charlotte Yven, la science comme port d’attache

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N° 412 - Publié le 27 septembre 2023
Disobey

La navigatrice est cette année l’ambassadrice de la Fête de la science en Bretagne. L’occasion de revenir sur le parcours et les attentes de cette ingénieure de formation.

Doucement, il ondule dans l’eau, slalome entre les coques des bateaux, finit par s’immobiliser sous l’un des pontons du port. Quelques centimètres plus haut, un plaisancier cherche du regard le « bar de 3 kilos » qui vient d’échapper à sa vigilance. Le retraité se retrouve face au voilier de course de Charlotte Yven. « Vous leur mettez la pâtée lundi ! » lui lance-t-il, faussement autoritaire. La navigatrice sourit. Elle respire la confiance.
À Port-la-Forêt, à quelques kilomètres de Concarneau, dans le Finistère, le Figaro Beneteau III de la skippeuse attend patiemment le départ de la Solo Guy Cotten, la quatrième et avant-dernière course des Championnats de France élite de course au large. Aujourd’hui 3e au classement général, la navigatrice de 26 ans est également ambassadrice de la Fête de la science en Bretagne, pour une 32e édition dédiée au lien entre sport et science.

Des ronds dans l’eau

 

« Il y a quand même plein d’éléments scientifiques qui entrent en ligne de compte dans la voile, rien que pour comprendre les forces qui s’appliquent sur le bateau comme le vent, les vagues ou les courants », souligne d’emblée la jeune femme, récemment diplômée de l’Insa¹ Rennes, où elle a suivi un double cursus sport-étude. « Je sens que la démarche scientifique me sert pour structurer les choses, m’organiser, tenir la rigueur et même élaborer des stratégies en lien avec la météo », poursuit l’ingénieure de formation, qui a toujours baigné dans la navigation.

Originaire de Morlaix, Charlotte Yven n’imagine pas vivre ailleurs qu’en Bretagne. « Historiquement, c’est une terre de marins », sourit-elle, une pointe de fierté dans la voix. Petite, « je partais le week-end en famille faire des ronds dans l’eau ». S’ensuivent les stages d’été et l’école de voile puis, en octobre 2022, une sélection dans l’équipe de la Macif qui marque le début d’une prometteuse carrière de haut niveau.

 

La Bretonne a déjà participé à des courses mythiques, comme la Solitaire du Figaro. Si elle rêve aujourd’hui Vendée Globe et Route du Rhum, la skippeuse préfère penser au présent. « Je n’ai jamais su ce que je voulais faire et je ne sais pas combien de temps je serai navigatrice. Pour l’instant, j’ai juste envie de profiter. »

Des conditions extrêmes

 

Sur son bateau de près de 10 mètres de long, la performance est autant stratégique que physique. « Il faut installer les voiles, bouger les sacs à l’intérieur pour répartir le poids, et en solitaire on est confrontés aux éléments, à la compétition mais aussi à soi-même… Ce n’est pas toujours facile », rit celle qui ne craint pas d’assumer qu’au large, elle a parfois peur. « Quand on est seul à gérer des conditions extrêmes, ça peut aider à ne pas faire n’importe quoi, pourvu que ce soit une peur utile, qui ne paralyse pas », souffle-t-elle en jetant un regard aux chaussures roses posées sur le ponton, qui l’accompagnent à chaque course. Prêtes à reprendre le large.

Violette Vauloup

1. Institut national des sciences appliquées.

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Le sport s’invite à la Fête de la science

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N° 412 - Publié le 27 septembre 2023

Pour cette 32e édition de la Fête de la science, les scientifiques mouillent le maillot, avec un coup d’envoi prévu le 6 octobre. Le thème national « sport et science », mettra notamment en valeur la contribution des chercheurs dans l’amélioration des performances d’athlètes. Village des sciences aux Champs Libres à Rennes, tables rondes entre sportifs et chercheurs à Océanopolis, ou encore Rallye nature dans le Finistère… Toute la Bretagne proposera des événements jusqu’au 16 octobre.

Le Rallye nature, imaginé par l’association naturaliste Bretagne Vivante, associe la marche avec l’appréciation de l’environnement. Deux sessions seront organisées les 12 et 13 octobre, respectivement à Guipavas et Bohars pour des classes de CM1 et CM2. « Les élèves chemineront sur un parcours avec des balises cachées qui les amèneront à relever des défis », explique Julie Bonenfant, animatrice à Bretagne Vivante. À travers des anecdotes et des informations insolites, ils auront la chance de redécouvrir la faune et la flore près de leur école. Parce qu’il ne faut pas changer une équipe qui gagne, les universités se mobilisent également, comme l’Université Bretagne Sud avec ses deux « Nuits de la science » qui auront lieu le 6 octobre au campus de Lorient et le 13 octobre à Vannes. Ces soirées seront ponctuées de conférences, d’expérimentations et de manipulations scientifiques sur des thèmes variés. Des étudiants athlètes de haut niveau se prêteront au jeu pour témoigner de la spécificité de leur parcours. Si vous voulez découvrir les liens entre sport et science, il ne vous reste plus qu’à choisir votre programme !

Nolane Langlois

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N° 412 - Publié le 27 septembre 2023
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